vendredi 31 juillet 2009

Ca se gate !

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas toujours. Hier nous avons
commence a toucher un vent de plus de 20 noeuds de SE et une houle assez
forte d'environ 4 metres. Dans ces conditions, le Monitor s'essouflait
et nous avons donc pris trois ris dans la grandvoile, avec tout le
genois, et nous continuons de progresser a une vitesse raisonnable.
Aujourd'hui a midi, nous nous sommes rapproches de Fatu Hiva de 142
milles marins, ce qui maintient notre moyenne a 6 noeuds et notre
arrivee a Fatu Hiva le 18 Aout en debut d'apres midi.
J'aie meme ete un peu ambitieux et j'aie essaye de mettre en place le
tangon, pour tangonner le genois, vu que nous sommes au grand largue.
Mais la pression etait telle qu'il a failli exploser en deux, et j'aie
du renoncer.
En prenant le troisieme ris, je me suis egalement apercu que la sangle
d'un des coulisseaux intermediaires s'etait decousu. Cela ne devrait pas
poser de probleme, en tout cas pas question de reparer avec la mer que
nous avons en ce moment.
A midi aujourd'hui, nous avons peche de nouveau une daurade, environ 5
livres cette fois ci, qui fera le diner de ce soir. On avait bien
commande un thon, mais enfin, on s'accomodera de la daurade.
Le soleil est maintenant plus present et les panneaux solaires ne s'en
portent que mieux. Egalement, la temperature de la mer augmente petit a
petit, ce qui nous eloigne des effets du courant de Humbolt.
Aujourd'hui, la mer est a 26.3 Celsius.

jeudi 30 juillet 2009

La grande bleue

Ca y est ! Enfin du ciel bleu. Enfin, pas tout a fait car il y a
toujours plein de nuages, mais les panneaux solaires donnent 17 amperes,
ce qui forcement veut dire que l'astre solaire nous prete bien un peu de
son energie. Pendant ce temps la, le vent a adonne carrement au SE, ce
qui est bien, mais cree toute une serie de problemes pour garder le
bateau sur la route. Aux allures du largue, pour arriver a equilibrer le
bateau sous voiles, il faut pratiquement prendre deux ris, ce qui reduit
la vitesse, mais permet a Monsieur Monitor de faire son boulot. Demain
matin, si les conditions sont les memes nous enverrons le gennaker pour
maintenir notre vitesse mais voire si le bateau peut rester suffisamment
equilibre pour le Monitor.
En attendant, nous nous sommes rapproches de notre destination de 152
milles marins sur les dernieres 24 heures, tout en parcourant 156 milles
sur le fond. Un voilier fait rarement une parfaite ligne droite sur de
grandes distances, et les zigzags coutent toujours quelques milles.
Depuis le depart il y a 5 jours et 6 heures, nous avons consomme 59
litres d'eau douce soient 11 litres par jour en moyenne. Et nous ne
sentons toujours pas si mauvais que ca ! Enfin, pas de femme a bord pour
en juger.
A ce rythme de 6 noeuds, nous comptons toujours arriver a Fatu Hiva le
18 Aout en debut d'apres midi.
Cet apres midi, la ligne de peche a repris du service. Nous avons besoin
cette fois ci d'un thon d'environ 5 kgs. La commande est passee.

mercredi 29 juillet 2009

RAS

Pas grand chose de nouveau a signaler par rapport a la journee
precedente. A midi nous sommes a 108 milles au sud de la plus sud des
Galapagos qui est Isla Santa Maria. Toute la nuit nous nous sommes
battus pour maintenir une bonne vitesse malgre un vent constamment
changeant en force, allant de 5 a 18 noeuds. Mais cela a paye car nous
avons parcouru 155 milles marins pour la journee.
Nous avons suspendu la peche, car avec la grosse Daurade que nous avons
pris, nous n'avons plus besoin de poisson pendant quelques jours. Sans
compter que le congelateur est toujours rempli de viande et poisson
achete avant mon depart de Norfolk.
Hier soir au menu, cotelettes d'agneau et haricots verts a l'italienne,
arrose d'un Cabernet chilien (Concha y Toro) tout a fait buvable.
Le ciel reste couvert, mais les nuages sont moins epais et moins gris.
Peut etre verrons nous enfin le soleil demain.

mardi 28 juillet 2009

Du poisson au diner

A peine avais-je envoye le blog d'hier que la ligne de peche a redonne
signe de vie, vers les 2 heures de l'apres midi. On s'est precipite tous
les deux, Jean-Francois sur la ligne, moi sur les ecoutes pour stopper
le bateau, genois enroule, grand voile affalee et a la cape seche. Cette
fois-ci, pas question de perdre le poisson.
Apres pas mal plus de temps qu'il n'en faut pour le dire, finalement une
belle daurade coryphene a atterri dans le cockpit, environ 7 kgs. Celle
ci n'a pas eu droit au petit coup de rhum dans les ouies, mais un coup
de liqueur de cherry imbuvable, achetee a Manta dans l'espoir de nous
aider a confectionner des Kir.
Le reste de l'apres midi, Jean-Francois a decoupe la daurade et nettoye
bateau et cockpit pendant que j'etais tres occupe a regarder . . . .
Autrement, nous sommes toujours a peu pres dans les meme conditions.
Vent tres legerement sur l'avant du travers, montant a pres de 24 noeuds
apparents pendant la nuit. Toujours un ciel maussade et une temperature
definivement pas equatoriale. C'est un peu sportif sur le bateau, car il
y a une longue houle de travers et donc un roulis constant et assez
accentue. Cela permet de garder les jambes musclees.
Aujourd'hui a midi (18 heures heure GMT), nous avons parcouru 454 milles
depuis Manta et nous avons 3069 milles a parcourir pour Fatu Hiva. Nous
avons consomme 39 litres d'eau, utilise 2 heures de moteur mais 4 heures
du groupe electrogene a cause du ciel gris qui ne permet pas aux
panneaux solaires de donner.
A 5.5 noeuds, nous arriverons a Fatu Hiva le 20 Aout en fin d'apres
midi. A 6 noeuds, ce serait le 18 Aout, meme heure. Depuis le depart,
notre moyenne se situe a 5.8 noeuds.
Et je continue a me demander ou peut bien se cacher ce ciel bleu qu'on
voit sur toutes les cartes postales du Pacifique.

lundi 27 juillet 2009

Le ciel bleu

Depuis mon depart de Fort Lauderdale, cela a ete la grande penurie cote
ciel bleu. Que ce soit dans les Bahamas, la mer des Caraibes, le canal
de Panama ou le parcours de Balboa a Manta, nous n'avons connu que des
ciels gris et des grains. Et depuis le depart de Manta, meme punition
meme motif. Ce matin enfin, nous avons eu droit a quelques minutes de
ciel bleu (et de soleil) et les panneaux solaires s'en sont fort rejouis.
D'un autre cote, mieux vaut ne pas se plaindre car nous avons plutot ete
gates par le vent. Je pourrais pretendre que c'est ma science de
navigateur qui m'a fait choisir un itineraire ideal. En fait, nous avons
eu beaucoup de chance. A part un peu de louvoyage a Isla del Malpelo,
nous avons eu presque toujours du vent et sur la route directe.
Nous avons quitte Manta il y a 54 heures et nous avons deja parcouru 303
milles. A ce rythme, nous pourrions arriver a Fatu Hiva le 18 Aout. Mais
ne revons pas, il y a encore beaucoup d'eau a passer sous la quille.
J'aie toujours quelques soucis, avec l'ordinateur de bord d'une part, et
le regulateur d'allure d'autre part. J'aie change le disque dur sur
l'ordinateur du bord, j'aie reinstalle Windows et du coup perdu toutes
les donnees non sauvegardees ailleurs, et il continue a donner des
problemes. Du coup, j'aie installe le Toshiba en back-up et installe la
connection Iridium dessus. Tant qu'il marche, je conserve l'ordinateur
de bord pour la navigation, mais j'aie quand meme tout installe,
logiciel et cartes sur le Toshiba. Le regulateur d'allure lui, depuis
notre reparation de fortune, claque des dents continuellement et j'aie
peur que cela ne fasse d'avantage de degats. Mais il n'y a pas grand
chose a faire tant que nous sommes en route.
La peche s'ameliore. Le jour de depart, nous avions pris un petit
poisson que nous avons rejete car nous ne savions pas ce que c'etait.
Hier apres midi, nous avons pris un thon de 3 livres qui nous fera notre
diner demain.
Cote chiffres, depuis le depart il y a 54 heures, nous avons utilise le
moteur 2 heures, le groupe electrogene 3 heures, nous avons consomme 24
litres d'eau douce et nous avons encore 3215 milles a parcourir. Peut
etre sous le ciel bleu.

dimanche 26 juillet 2009

Sorti de Manta

Pas faches d'avoir quitte Manta que nous avons quitte a 6:30 du matin
Samedi sous un ciel maussade, couvert, humide, presque froid et avec un
bateau couvert de la poussiere noire de Manta alors que avions lave le
bateau le Vendredi.
Mais malgre tout, le bon cote est que nous avons trouve du vent qui nous
a permis pratiquement depuis le depart de faire route directe vers Fatu
Hiva, et a une vitesse raisonnable, au pres serre bien sur.
Ces premieres trente heures, nous avons presque du ressortir les
vetements chauds car la temperature de l'air est tombee a 20 degres et
une humidite tres forte.
Nous avons meme pris un petit poisson d'environ 500 grammes, mais comme
nous ne savions pas ce que c'etait comme poisson nous avons prefere le
rejeter.
Ce matin Dimanche, le vent a tourne legerement a notre avantage de SSW a
Sud, ce qui nous a permis de choquer un peu les ecoutes et d'allonger la
foulee. Il nous reste 3358 milles pour Fatu Hiva, mais si nous
continuons a 7 noeuds comme c'est le cas aujourd'hui, nous y serons
rapidement.
Egalement, depuis ce midi, un petit coin de ciel bleu a fait son
apparition et les panneaux solaires ont repris du service. Bref tout
baigne. Pour l'instant.
Mon seul probleme est qu'ayant perdu toutes les donnees se trouvant sur
l'ordinateur de bord, je ne sais plus a quelle adresse envoyer ce blog.
Je vais essayer deux adresses differentes avec deux titres differents et
nous verrons bien d'apres nos correspondants quel est le titre qui est
passe et donc quelle est la bonne adresse.
Comme quoi, les archives papier restent toujours bien utiles.

jeudi 23 juillet 2009

A Manta

Apres avoir passe tout notre temps a attendre douane et immigration, finalement nous avons recu notre clearance Mardi apres midi. Pendant tout ce temps, nous sommes restes confimes a Manta et nous n'avons pas vu grand chose du pays. On a utilise le temps a resoudre les petits problemes du bateau (reparer le regulateur d'allure, degager l'arbre d'helice pris dans un filet plein de goudron qui avait bouche l'acces a la bague hydrolube, tente de reparer le feu de hune que j'aie finalement casse en le laissant tomber sur le pont), et nous avons egalement visite un peu plus Manta qui n'offre pas un interet extraordinaire a part le poisson omni present.
Mercredi, nous avons pu louer un vehicule et aller a Bahia de Caraquez ou on nous avait dit que se trouvait la plupart des voiliers visitant l'Equateur. On s'est un peu perdu deux ou trois fois pour y arriver, mais apres trois heures de routes de qualites tres diverses, nous avons fini par arriver a Bahia, et plus precisement a une marina qui s'appelle "Puerto Amistad Yacht Club".
Si jamais vous avez l'intention de visiter l'Equateur en voilier, c'est l'endroit ou il faut faire son entree. Certes on ne peut pas accoster et vous devrez vous mettre sur un des 25 coffres disponibles, mais par contre vous trouverez toutes sortes de facilites a l'intention des voiliers de croisiere (Formalites d'entree a un tarif tres raisonnable, WiFi, livraison de carburant, etc...)
En tout cas, il ne faut surtout pas aller a Esmeralda, ou la criminalite est elevee du fait de la drogue, et ou les formalites d'entree sont les memes que si vous etiez un cargo et vous couteront plus de mille dollars. On peut aller a Salinas, mais les tarifs sont les memes qu'a Manta (280 dollars pour entrer).
Le proprietaire de Puerto Amistad est un americain arrive avec sa femme sud-americaine il y a cinq ans et qui s'est montre extremement serviable. Le site Web de cette marina est "www.PuertoAmistadEcuador.com"
A part cela, ce fut une excursion assez interessante avec des paysages varies, allant du desert poussiereux a la plaine avec des cultures variees, des marais salants, des collines arides couvertes de broussaille, etc..
Les routes valent bien celles d'Ouganda ou d'Haiti et mieux vaut avoir un vehicule adapte. Nous avions un pick-up double cabine 4*4 et nous ne l'avons pas regrette.
De retour a Manta, nous avons commence a faire les approvisionnements en prevision de la traversee vers les Marquises. J'attends toujours mon courrier et un disque dur de rechange pour mon ordinateur de bord, qui sont en Equateur mais a Quito et que je devrais recevoir demain matin.
J'attends egalement la clearance de sortie (Zarpe) qui m'etais promise pour il y a deux heures . . . 
J'aie eu le temps de telecharger quelques unes de nos photos, mais compte tenu des difficultes de connection Internet, je ne pense pas avoir le temps de les placer sur le blog. Il vous faudra aller les voire sur l'album photo.

lundi 20 juillet 2009

Au royaume du thon,

Manta pretend etre la capitale mondiale du thon et je ne pretendrai pas
le leur refuser ce titre. Le port est completement engorge de bateaux de
peche de toute taille et de tout acabit mais tous a l'evidence equipe
pour la peche au thon. Il y a dans ce port une activite incroyable et
continuelle avec des taxis d'eau faisant des aller et retours continuels
entre la grande jetee et la ville.
Nous avions passe la ligne a 6 heures du soir le Jeudi 16 sans grande
ceremonie, si ce n'est d'offrir un petit coup de rhum a Neptune avant de
prendre l'apero nous meme.
Nous sommes arrives a Manta Vendredi 17 a 10 heures du matin, apres une
petite frayeur causee par le presse etoupe qui s'est mis a chauffer et a
faire du bruit. J'aie ralenti et desserre le plus possible ce presse
etoupe et nous avons pu repartir a petite allure puis a allure normale
une fois refroidi. Je reste un peu concerne par ce probleme, mais
j'espere que nous n'aurons plus besoin d'utiliser le moteur trop
longtemps sur le prochain parcours et je pourrais peut etre faire un
meilleur examen une fois a Papeete.
L'amarrage au Yacht Club de Manta n'est pas tres comfortable car le
regulateur d'allure est decidement trop pres du dock flottant a mon
gout. Nous sommes amarres cul a quai avec une longue amarre sur un
coffre a l'avant. Mais la maree est plus importante que nous ne le
pensions et la houle profonde du Pacifique a amene le bateau trop pres
du dock et nous avons a plusieurs reprises tamponne ce dock avec l'axe
vertical du regulateur d'allure. Nous avons eloigne le bateau du quai et
utilise le dinghy pour aller a terre, mais le dommage est fait. J'aie
remarque que l'aerien ne bouge pas aussi librement que ce n'etait le cas
auparavant. Cela va sans doute l'empecher de fonctionner aussi bien
qu'il ne l'a fait jusqu'a present.
Egalement, il s'est avere que les electroniciens de Portsmouth qui ont
installe la balise STW l'ont branche sur le circuit "instruments"
contrairement a mes demandes. Nous avions coupe le circuit instruments a
l'arrivee et du coup Papy Jovial a disparu de la carte. Cela a cause des
soucis a certains de ceux qui nous suivent. Ils nous ont alerte par
email et nous avons pu regler ce probleme.
La connection Internet n'est pas facile ici. Normalement, nous devrions
avoir la WiFi depuis le Yacht Club, mais ils ont une toute petite
antenne, de l'autre cote du batiment, et il nous faut aller au club avec
un portable pour nous brancher. De plus, le club ferme de 5 heures de
l'apres midi a 9 heures du matin et ils coupent internet quand ils
ferment. Ils ferment egalement le Lundi toute la journee.
Nous attendons toujours que les formalites d'entree douane et
immigration soient faites par l'agent. Aux dernieres nouvelles, cela
devrait etre fait Lundi apres midid. On verra.
A part cela, nous trouvons Manta une ville tres active, avec beaucoup de
trafic automobile, les voitures etant dans l'ensemble en tres bon etat.
Pas beaucoup de commerces ni de restaurant mais beaucoup de banques. A
l'evidence, c'est une ville entierement tournee vers la peche au thon.

jeudi 16 juillet 2009

Bulletin special

A 15:30 cet apres midi, nous avons attrape un "King Mackerel" de 5 kgs
qui a trouve le moyen de se faire accrocher par le ventre.
Nous aurons du poisson frais a diner ce soir.
Fait dans le Pacifique Nord a 15 milles au nord de l'equateur ce Jeudi
16 juillet 2009

Nous en sommes a 3-2, trois pour les poissons, 2 pour nous.

Derniere ligne droite avant Manta

Nous voila a moins de 100 miles de l'arrivee. Nous avons atteint les
fonds cotiers a 8 heures ce matin, et depuis c'est de nouveau moteur.
Quelques alertes poisson, mais apparemment, d'apres David, le petit
poisson que nous avions au bout de la ligne a ete mange par un plus gros
au moment ou il cherchait a se refugier sous le bateau.
Hier dans l'apres midi, nous avons croise en pleine mer, a plus de 90
milles des cotes, une barque de pecheurs avec un hors bord. Ils nous ont
fait des grands signes que nous n'avons compris que presque trop tard
apres avoir accroche avec notre ligne de peche un de leurs flotteurs.
Finalement, pas de bobos et nous sommes repartis apres avoir mis a la
cape pour nous degager.
Nous attendons toujours avec espoir le WNW promis par certaines meteo,
mais nous avons toujours le meme SSW 10 a 15 noeuds qui nous accompagne
depuis l'isla de Malpelo.
Pour l'instant, je prevois de pouvoir rester au moteur jusqu'a l'arrivee
qui devrait survenir demain Vendredi vers 8 heures, heure de l'Equateur
qui est GMT - 5.

mercredi 15 juillet 2009

RAS

Pas vraiment de changement depuis hier, si ce n'est que le vent a refuse
d'environ 15 degres et qu'au lieu d'etre en ligne directe pour Manta,
nous allons vers Esmeralda. Comme le vent souffle a environ 10 noeuds et
que la mer reste formee, je me demande quelle vitesse nous ferions si
nous mettions au moteur. Je vais donc faire un essai cet apres midi pour
pouvoir decider de notre strategie pour les deux jours a venir.
Ce matin, nous avons eu une touche mais le poisson s'en est alle,
heureusement sans emporter le bas de ligne. Nous en sommes donc toujours
a 3/1, 3 pour les poissons, 1 pour nous.
Hier nous avons fete le 14 Juillet en debouchant une bouteille de
Bordeaux. Le menu, malheureusement, ne comportait pas de poissons frais,
mais des cotes de porc et du riz pilaf. Nous avons encore des pommes de
terre, un poivron, deux ou trois tomates et des oignons. Temps d'arriver
pour renouveler le frais dans la cambuse.
Les journees maintenant sont bien rythmees. A 8 heures, petit dejeuner
prepare par Jean Francois. A midi, dejeuner prepare par David, puis a 6
heures apero servi par David et diner prepare par moi. Nous faisons des
quarts de deux heures, ce qui nous permet de dormir par tranches de 4
heures, ce qui est presque du luxe.
Au niveau de l'eau, nous avons une consommation moyenne par jour de 26
litres, parce qu'il y a eu une douche a l'eau douce. Autrement, la
consommation tourne autour de 24 litres. Nous avons installe une douche
a eau de mer a l'arriere du bateau en utilisant la pompe de lavage de
pont, et une douche solaire pour se rincer apres. Cela fonctionne
parfaitement.
Bref, vie de pantouflard.

mardi 14 juillet 2009

Louvoyage

Vraisemblablement un certain nombre de ceux qui nous suivent sur ce blog
ne sont pas forcement familiers avec les techniques de la navigation a
voile, et peuvent se demander pourquoi nous allons si lentement, et
pourquoi parfois nous allons vers l'ouest, parfois vers le Sud Est.
Un voilier etant propulse par le vent ne peut pas par definition faire
route directe contre le vent. Il doit zigzaguer, en prenant le vent
alternativement d'un cote puis de l'autre. C'est ce que l'on appelle
louvoyer.
Les bateaux de courses de haut niveau arrivent a s'approcher jusqu'a 45
degres de l'axe du vent reel. Sous cet angle, il leur faut parcourir 30
% de chemin en plus pour arriver a leur destination. Un bateau qui
ferait 5 noeuds, donc 120 milles par jour, s'appocherait de sa
destination de 85 milles seulement.
Les bateaux de croisieres accordent d'avantage d'importance au comfort
et a la securite. Ils ont moins de tirant d'eau et moins de puissance
dans les voiles. Ils sont egalement en general plus lourds. Dans le cas
de Papy Jovial, il ne peut pas s'approcher du vent reel a moins de 65
degres, et c'est plutot en general 70 degres. Et l'angle s'ouvre encore
d'avantage si le vent est tres fort ou si la mer est relativement
hachee, ou les deux. Avec 70 degres de chaque bord, la progression vers
l'objectif devient tres inferieure a la vitesse sur l'eau, et si nous
arrivons a nous approcher de notre objectif de 50 milles par jour, nous
sommes contents.
Voila en bref ce qu'est le louvoyage. Il y aurait bien d'autres
explications a ajouter, mais cela devrait suffire pour ceux qui se
demandent les raisons de notre lenteur. Nous allons a Manta et le vent
vient directement de Manta. Donc, on zigzague . . . .

lundi 13 juillet 2009

Louvoyage

Finalement les vents d'est et de nord est ont cede la place. La
transition hier soir ou nous avons du remettre le moteur, a dure jusqu'a
4 heures ce matin quand le vent est rentre du SSW a 10 / 15 noeuds. A
partir de maintenant, c'est donc du louvoyage jusqu'a l'arrivee puisque
Manta est precisement au vent, et avec courant contraire. Le bateau
marche bien, a 5.5 noeuds en faisant du 150 sur un bord et du 275/280
sur l'autre, ce qui est mieux que je n'esperais, compte tenu de la
longue houle de Sud.
Dans ces conditions, je pense que nous arriverons a Manta dans la
journee du Vendredi 17 Juillet. Bien sur, bien des choses peuvent
changer, mais du fait que nous sommes pour l'instant dans la
configuration la plus mauvaise, nous ne pouvons que nous rejouir de
changements quels qu'il soient.

dimanche 12 juillet 2009

On fait de la voile

Hier a midi, nous etions au moteur avec une mer d'huile sans la moindre
ride. Vers 6 heures, a l'heure de l'apero, quelques rides ont fait leur
apparition, et rapidement nous etions sous voile et nous le sommes
restes jusqu'a midi aujourd'hui.
Il y a de nombreux orages et de nombreuses averses, mais si cela affecte
la force du vent, cela n'affecte heureusement pas sa direction, qui a
la surprise generale est d'est ou de nord est.
Depuis le depart, nous avons couvert 231 milles, nous avons encore 396
milles a couvrir et il nous reste a peu pres 68 gallons dans le
reservoir, plus un jerrycan de 6 gallons. Je pense que nous pourrons
atteindre Manta sans probleme, meme si tout le reste du trajet devait
se faire au moteur.
Peut etre ce fameux vent d'ouest ou de sud ouest va faire son apparition
dans la soiree comme promis.

samedi 11 juillet 2009

La calmouille

Partis de Flamenco marina a 8:20 Vendredi matin, avec un debut de
parcours plein de promesses. Vent arriere, courant portant, je me voyais
deja arriver a Manta dans les 5 jours. Mais de le debut de l'apres midi,
changement de decor. D'abord, une bonne nouvelle, nous avons attrape
notre premier poisson, une daurade d'un peu moins de 2 kgs. Dans le
match avec les poissons, nous en sommes donc a 3-1. Ils ont pris trois
leurres, nous avons pris un poisson.
Ensuite le ciel s'est couvert, et de gros orages nous ont permis de
stopper le moteur et de faire de la voile, avec de temps en temps des
periodes de moteur. Puis vers 4 heures, le ciel a ouvert les vannes en
grand, et nous avons eu une superbe averse de deux heures tres
abondante. Si nos reservoirs n'etaient pas pleins, nous aurions recupere
beaucoup d'eau. Une fois la pluie terminee, vers 6 heures du soir, c'est
reparti au moteur avec quand meme pres de 6 heures de voile avant que le
vent ne disparaisse completement vers 4 heures du matin. Et depuis c'est
moteur, moteur, moteur.
De coup, j'aie commence a faire des calculs pour voire si on allait
pouvoir arriver a destination. Avec le moteur a 1500 tours, ce qui nous
propulse a 4 noeuds, nous consommons 0.6 gallons de l'heure (2.3
litres). A midi aujourd'hui il nous restait 74 gallons, c'est a dire 123
heures. Meme en tenant compte du courant contraire, cela devrait faire
car je n'imagine pas ne pas avoir du tout de vent d'ici Manta. Et si
cela devait arriver, nous nous arreterons a Esmeralda, qui est plus
proche de plus d'une centaine de milles.
Incontestablement, c'est le probleme du rayon d'action au moteur qui
prime aujourd'hui.

jeudi 9 juillet 2009

Marina de Flamenco Island

Grosse difference entre Shelter Bay et Flamenco. Ici, la marina est surtout a l'usage de tres gros bateaux de peche au gros, et les prix sont en consequence. Mais, bien que la marina soit encore en construction et que nous soyons a un poste tres loin du quai et sans electricite, l'ensemble est plus agreable a l'oeil et nettement plus moderne. Il y a meme un restaurant de la chaine "Bennigans" sur le quai principal.
La journee a ete principalement consacree a de petits travaux sur le bateau, faire le plein de gasoil et faire les formalites de depart.
Petit desastre, le disque dur de l'ordinateur du bateau est de nouveau tombe en panne, mais cette fois, il a refuse de ressusciter. Heureusement, j'avais pris la precaution d'avoir un frere jumeau avec de quoi faire regulierement une image du disque dur du bateau. Sous l'oeil bienveillant de David et de Jean-Francois, j'aie donc pu retirer le disque dur en panne et le remplacer par le frere jumeau, qui n'est vieux que d'une semaine, donc je n'aie pas perdu grand chose. Tout remarche normalement, mais j'aie besoin de commander un autre disque dur le plus vite possible pour avoir de nouveau un remplacement disponible.
Ce soir, dernier repas a terre avant de partir demain matin vers le sud pour Manta en Equateur.

Transit vers le Pacifique

Un peu avant 2 heures de l'apres midi, alors que nous attendions un peu nerveusement car nous etions supposes etre dans les "Flats" (zone d'attente du pilote) a 2 heures, Dracula and Rudi sont arrives avec nourriture et boissons, leurs petit bagages et eux-meme car il s'est averes qu'ils etaient les lamaneurs que nous attendions. Trajet a tout allure vers les Flat, mais de toute facon le pilote n'est arrive que vers 2h30, donc pas de probleme.
Nous devions passer les ecluses de Gatun a 3h20 et nous avons donc fait route a 7 noeuds, mais une fois arrives, nous avons appris que le petit petrolier qui devait passer les ecluses avec nous avait eu un probleme et nous avons du attendre un autre cargo qui est arrive a 4 heures.
Nous avons alors passe les 3 eclulses de Gatun qui nous font monter de 26 metres de niveau. J'etais un peu nerveux, car j'avais entendu un tas d'histoires sur les dangers du canal, les pommes de touline qui endommagent les panneaux et panneaux solaires, etc..En fait, tout se passe sans histoire, le personnel du canal faisant un travail super professionnel. Tout ce que nous avons a faire, c'est de profiter de la balade et d'admirer une organisation et un ensemble technique fantastique.
Nous sommes sortis des ecluses de Gatun vers les 5h30 de l'apres midi et sommes alles prendre un coffre dans le lac de Gatun pour la nuit.
Le lendemain matin, un nouveau "conseiller" est arrive vers 6:50 et nous etions en route vers l'ecluse de Pedro Miguel vers 7:00, sous une pluie battante et continue, qui fort heureusement s'est arretee quand nous sommes arrives a Pedro Miguel. Nous avions traverse le lac de Gatun et la fameuse Culebra, dont la percee a coute plusieurs milliers de vie.
Le passage de Pedro Miguel (une ecluse) et de Miraflores (2 ecluses) s'est egalement fait sans la moindre anicroche, et vers 2 heures de l'apres midi nous etions au niveau de pacifique et en route vers Balboa ou le "conseiller" nous a quitte, puis vers la marina de Flamenco, ou nous avons prevu de passer deux nuits, pour nous reposer, digerer l'enorme experience que nous venons de vivre, et preparer la traversee vers Manta en Equateur.

mardi 7 juillet 2009

Prets pour le transit




Apres avoir fait les differentes formalites, ou plutot apres que l'agent aie fait les differentes formalites, nous devions faire les provisions le Dimanche. Mais Dracula, notre chauffeur de taxi, devait se rendre a Balboa pour y porter des amarres, et nous en avons profite pour faire du tourisme et du meme coup jeter un coup d'oeil a Flamenco marina, notre destination a la sortie du canal.
Ce qui me frappe sur ce que nous avons vu est que, comme dans beaucoup de pays hispaniques, et contrairement au Portugal, les gens ne sont pas du tout genes par la salete et la laideur. L'autre surprise, c'est l'enorme difference de standard entre le cote atlantique et ce que nous avons trouve dans la zone Balboa/Panama.
Au retour, en traversant la f
oret, nous avons ete pris dans une pluie intense et prolongee au point de ne pratiquement plus voire la route. Arrives a Colon, les routes etaient presque seches.
Ce qui est sur, c'est que nous sommes bien dans la saison des pluies. Tous les jours nous avons nos averses, parfois moderees et prolongees, parfois violentes et breves. Mais c'est de la pluie chaude, donc pas de probleme.
Lundi, nous avons pu faire nos provisions au supermarche du coin, super bien achalande, sauf evidemment en conserves de plats tout prepares, comme un bon petit cassoulet, ou une choucroute, ou . . . .
Dans la soiree, Dracula est venu nous apporter les amarres de 38 metres et les 8 pneus supposes nous proteger contre la rugosite des parois des ecluses.
Ce matin, nous avons tout mis en place et protege les panneaux solaires et les differents pann
eaux au cas ou les lamaneurs manqueraient leur cibles et enverraient leurs toulines au mauvais endroit.
Maintenant, nous attendons les dernieres instructions avant de nous rendre a la zone d'attente.

samedi 4 juillet 2009

Shelter Bay

Je pensais pouvoir maintenir la reputation de Papy Jovial en ponctualite, jusqu'a present meilleure que celle d'American Airlines. J'avais prevu 4 jours et 4 heures pour arriver a Shelter Bay et tout semblait concourir a y arriver. Helas, vers 3:30 du matin, le vent nous a abandonne et nous avons du hisser la voile Yanmar, apres avoir traine a 3 et 4 noeuds pendant quelques heures.
Mais quand meme. Nous sommes arrives a Shelter Bay a 3:30 de l'apres midi, apres 4 jours et 9h30, soient 5 heures et demie de retard. Pas trop mal !
Sur le ponton, notre assistance nous attendait sous la forme d'un chauffeur de taxi/guide, dont le surnom est Dracula, et envoye par l'agent Tina McBride. Du coup, la vie devient beaucoup plus facile. Tout ce que nous avons a faire est de fournir les documents appropries, et il s'occupe de tout. Les mesures du bateau pour le transit du canal ont ete prises, formalites de douane et d'immigration faites, et il ne reste plus qu'a faire les provisions et a se preparer pour le transit.
La marina elle meme possede toutes les facilites dont on peut rever, y compris de superbes salles de bain avec des pommes de douches plus grosses que nos tetes. Il y a meme un Jacuzzi.
Dans la marina, j'aie rencontre un skipper qui fait des convoyages de bateau sur le plan mondial depuis 12 ans et qui est base a Capetown en Afrique du Sud. Il m'a deja donne des tas d'informations extremement utiles qui me permettent d'affiner mon programme.
Deja, je sais qu'au lieu d'essayer d'aller en bateau de Nouvelle Caledonie en Nouvelle Zelande, parcours qui est directement contre le vent, j'irai en Australie, et de la je prendrais l'avion pour me trouver avec tous les autres freres de la cote pour la mini reunion de Nouvelle Zelande avant celle de Sydney.
Ensuite, apres avoir traverse l'ocean indien et visite Maurice et la Reunion, il me conseille de faire le tour du Madagascar par le Nord, m'arreter a Mayotte, puis faire escale a Maputo avant d'entrer en Afrique du Sud a Richards Bay et de faire ensuite le tour en surveillant bien le temps.
En plus de cela, Tom et Sarah, les precedents proprietaires du bateau, qui sont deja eux memes d'excellents meteorologues, ont enrole leur fils qui faisait ce travail pour les porte avions americains dans le Pacifique. Nous allons donc avoir une couverture meteo top notch.
Du coup, je me sens beaucoup mieux quant au reste du voyage.

mercredi 1 juillet 2009

BGV Caraibes

Pendant que certains attendent la mise en service lointaine de TGV dans
certains corridors de la cote Est, nous nous avons deja le BGV Caraibe.
Depuis le depart de Port Antonio, nous avons fait 343 milles en 60
heures, dont 157 dans les dernieres 24 heures. Nous continuons a etre
propulses par un vent de travers de 20 a 25 noeuds, avec une houle
atteignant parfois dans les 3.5 metres. Comme c'est du travers, le
roulis est parfois severe et nous permet de voire avec precision ce qui
a besoin d'etre mieux saisi.
A force d'etre secoues comme dans une lessiveuse, l'eau dans les tanks
recupere une fine poudre blanche en suspension, sans doute provenant des
parois des tanks. Comme il ne nous reste plus que moins de deux jours et
qu'il nous reste plus de 720 litres, nous avons decides d'utiliser l'eau
sans retenue pour pouvoir vider les tanks a Panama et remplacer avec de
l'eau propre.
Cote peche, nous en sommes a 3-0. C'est a dire 2 bas de ligne complets
avec hamecon, emerillon, etc... , le troisieme n'a pris que l'hamecon et
un bout du bas de ligne. En tout cas, David n'est pas decourage et
continue a preparer des bas de ligne. Heureusement, pas de pression sur
les pecheurs, le congelateur est plein de nourriture.