lundi 31 août 2009

Parle trop tot !

Nous sommes Lundi et le temps idyllique est loin derriere ! Depuis tot
ce matin, grains de pluie, forte houle de sud qui nous ramene le roulis,
et pratiquement pas de vent apparent car il est juste derriere a 12
noeuds. Avec le roulis, les voiles battent furieusement, et plutot que
de casser quelque chose, j'aie hisse la voile Yanmar (mis le moteur en
route pour les non inities) pour me degager de cette zone.
Je pense toujours arriver a Papeete le 2 dans l'apres midi, et si c'est
tard nous irons mouiller dans un mouillage qui m'a ete conseille par un
frere de Tahiti pour attendre le petit jour le 3.
Aujourd'hui a midi, il nous reste 272 milles a faire. Nous sommes en
train de traverser l'archipel des Tuamotou, sans doute une raison pour
les grains, et egalement une raison pour faire une veille attentive,
histoire de ne pas finir sur un corail. !

dimanche 30 août 2009

Les Marquises

Parfois, j'aie l'impression que visiter des endroits "magiques" parce
que a l'ecart des routes traditionnelles et des grosses transhumances
humaines traduit un besoin de retrouver des endroits qui n'ont pas
encore ete completement manges par notre civilisation moderne. Et
pourtant, les visiteurs que j'aie vu dans ces endroits, dans le cas
present les Marquises, se preoccupaient de savoir s'ils allaient trouver
une billetterie, un super marche, la WiFi, un taxi, etc..... Et je fais
partie de ce lot la. Mais ils trouvent abusifs de voire que dans une ile
ou il n'y a qu'un route de moins de 10 kms, beaucoup de residents ont un
pick-up 4 par 4, une maison prefabriquee, la tele cablee, l'ordinateur,
etc. . .. Et par ailleurs, j'aie eu l'impression que nous n'etions pas
tellement bienvenus. Peut etre est-ce que parce que les residents locaux
sentent qu'une invasion de touristes, et meme de gens d'ailleurs qui
viennent s'installer, acheter des terrains et des maisons, font monter
les prix et le cout de la vie au point que peut etre dans le futur les
residents locaux n'auront plus les moyens de vivre chez eux.
En tout cas, l'essentiel pour moi, c'est la preservation de la culture
locale, musique, art, artisanat, cuisine locale, qui est a coup sur la
carte d'identite de l'endroit. Et sur ce plan la, je pense qu'il y a
tout lieu d'etre satisfait de ce que l'on trouve.
Beaucoup de questions, peu de reponses. Seulement l'espoir que ces gens
pourront continuer a etre heureux chez eux, comme ils paraissent l'etre
pour l'instant.


Aujourd'hui nous naviguons dans le Pacifique Sud. Mer bleue, ciel degage
avec quelques nuages de beau temps, mer presque calme, une petite brise
de 10 noeuds qui nous pousse de l'arriere a 5 noeuds. On ne peut esperer
mieux.
A midi nous etions a 396 milles de l'entree du port de Papeete, apres
avoir parcouru 127 milles sur le fond. Tout baigne. Nous devrions
arriver a Papeete le 2, au plus tard le 3.

samedi 29 août 2009

Ca roule toujours !

Pas grand chose a dire aujourd'hui. Apres un depart en fanfare sous
spinnaker et sans roulis, la routine a refait surface et nous sommes
sous trois ris et genois (les trois ris pas a cause du vent mais pour
que le genois porte vu que nous ne pouvons plus tangonner) a 4,5 noeuds
et avec un bon roulis bord sur bord.
Nous avons pris une bonite pour le diner d'hier soir et je l'aie
preparee "a la matelote" c'est a dire avec une sauce au vin rouge.
Pour la journee, nous avons couvert 121 milles sur le fond et nous
sommes rapproches de Papeete de 119 milles. Encore 540 milles a faire,
ce qui nous fera arriver le 2 tard dans la journee ou le 3. En cas de
doute, je ralentirai pour arriver le 3 au matin. Pas de manoeuvre de
nuit s'il vous plait.

vendredi 28 août 2009

L'escale de Hiva Oa

La journee de Mercredi fut une journee super reussie. Marie-Jo, notre
chauffeur guide (telephone 200732) nous a fait faire une visite aussi
complete que possible en voiture de l'ile. Le site des grands Tipis a
Puamau, en passant par une piste de montagne tres spectaculaire. Sur le
bord de la route, des goyaviers en grand nombre qui donnent a l'air
ambiant une odeur tres agreable. Au passage nous nous sommes arretes
dans une ferme pour acheter des bananes sechees et des pamplemousses.
Apres la visite des grands Tipis, dejeuner dans l'unique restaurant du
village, qui abrite dans sa cour la tombe d'une reine passee de l'ile et
sa petite famille.
Ensuite, retour vers l'aeroport et descente au village de Hanaiapa,
visiblement regulierement visite par des touristes, avec une tres belle
baie, une petite cale pour debarquer, et beaucoup de citrons verts. Puis
remontee vers l'aeroport, descente sur Atuona, et de l'autre cote c'est
a dire a l'ouest d'Atuona, visite de ce qui parait presque etre le
quartier residentiel de l'ile et d'un autre site archeologique, sans
tipi, mais beaucoup plus grand.
Dans l'ensemble, une tres bonne journee avec un temps super.
Le lendemain matin, Jean-Francois a des fourmis dans les jambes des 6
heures du matin, plus question de faire la grasse matinee. Preparation
du bateau, douche, remontee des ancres pleines d'une epaisse boue noire
qui garanti une excellente tenue au mouillage, et appareillage a 9
heures. Malgre 5 minutes de voile, c'est du moteur jusqu'a 5 heures de
l'apres midi ou nous pouvons envoyer le gennaker. Quelques petits
problemes techniques pour ce premier jour de mer, le winch de la drisse
de grand voile est coince, et les branchements de la pompe de cale
arriere sont tellement corrodes qu'ils sont pratiquement debranches.
Nous decouvrons cela a la tombee de la nuit, et nous attendrons Vendredi
pour reparer.
Les photos de Hiva Oa seront sur le blog apres l'arrivee a Tahiti.

mardi 25 août 2009

Enfin, de la croisiere

Chacun bien sur voit midi a sa porte. Pour certains, la croisiere, ce sont les paysages exotiques, les mouillages forains dans un lagon les plages de sable blanc, la decouverte de nouvelles cultures, etc...
Pour moi, mon plaisir vient des rencontres avec d'autres gens, soit les equipages d'autres bateaux au mouillage, soit des residents des endroits visites, des anciens amis, de nouveaux amis.
Enfin, cela se realise. A Fatu Hiva, ou j'etais un peu decu par un acceuil moins que chaleureux de la population locale, juste avant d'appareiller pour Hiva Oa, nous avons passe la soiree sur le catamaran Queixotic  de Ed et Lila, avec Mathias et Ulla sur Chennaker.
Rentres a bord vers 8 heures du soir, nous avons fait une sieste d'une heure,avant d'appareiller vers 10 heures du soir pour arriver a Hiva Oa au petit matin. Traversee tranquille, sauf pour les dernieres heures, notamment la traversee du canal du Bordelais, et l'arrivee a Hiva Oa sous la pluie.
Mais l'endroit me plait beaucoup plus que Fatu Hiva. Plus de securite au mouillage, a l'abri d'un brise lame qui tout en laissant rentrer un peu de houle, protege bien le port.
Arrivant un Samedi, nous savions que nous ne pourrions pas faire les formalites d'entree, mais nous avons quand meme pu faire un tour au village, dejeuner a un des deux restaurants et faire quelques emplettes.
Au mouillage, nous avons retrouve Chennaker et Mathias et Ulla, Rex (orifinaire de l'Oklahona) sur son bateau anonyme avec Ixis (de Panama), egalement Qweemarla (catamaran) avec Paul et Barbara. Il y avait egalement deux autres bateaux avec lesquels nous n'avons pas eu de contact.
Le week-end s'est donc passe a reconnaitre les facilites locales (eau, douches, magasins,banques, poste, etc...) et a passer les soirees en groupe, sur Papy Jovial, avec quelques bonnes bouteilles et de grosses platees de Spaghettis.
Lundi matin, apres avoir fait deux voyages d'eau pour completer nos reservoirs, nous sommes partis en ville dans la voiture de la dame qui va laver notre linge. Premier objectif, la gendarmerie pour les formalites d'entree. Tout le monde nous avait dit que nous n'allions pas echapper a la fameuse "caution" representant le prix du billet d'avion pour rentrer dans notre pays d'origine (pour moi les US puisque je n'aie qu'un passeport US). En fait, j'avais mis une vieille carte d'identite francaise perimeee depuis trois ans, dans mon passeport, et il n'a pas ete question de caution.
Par contre, l'officier de gendarmerie s'est refuse a me signer un certificat de vie pour ma caisse de retraite, tout en affirmant que la mairie refuserait egalement probablement. En fait, a la mairie, on ne m'a pas pose de question et j'aie eu mon certificat sans probleme.
Ensuite re-visite du village, examen des differents super marches et de leur achalandage, dejeuner au restaurant du village, visite du musee Gauguin, courses au super marche et retour a bord. Le soir, je suis alle avec Mathias et Ulla au deuxieme restaurant (egalement hotel) pour y manger de la chevre au lait de coco.
Aujourd'hui, c'est relax sur le bateau et demain j'aie reserve une voiture avec chauffeur et faire une visite aussi complete que possible de l'ile, en compagnie de Barbara et de Paul.
Il y aura donc quelques photos a placer sur l'album de Papy Jovial

samedi 22 août 2009

Le courrier est normal

Le systeme d'envoi et de reception de courrier est de nouveau
fonctionnel normalement. Vous pouvez de nouveau m'envoyer des messages.
Texte uniquement s'il vous plait. Pas de document attaches et surtout
pas d'images ou de logos. Merci

vendredi 21 août 2009

courrier en panne

Pour des raisons que j'ignore, un des messages qui m'a ete envoye a
cause la mise en panne de mon systeme de reception de messages. Jusqu'a
nouvel avis, s'il vous plait NE M'ENVOYEZ PLUS DE MESSAGES car cela va
gonfler une boite aux lettres que je ne peux pas vider et va me couter
une fortune si elle se debloque pendant que je suis en mer. Je devrais
pouvoir intervenir sur le systeme des que j'aurai une connection
internet rapide, soit a Atuona dans les jours qui viennent, soit a
Papeete en Septembre.
Je vous previendrai des que le systeme sera retabli.
Merci

jeudi 20 août 2009

Fatu Hiva

Finalement, nous sommes arrives soit trop tard, soit trop tot, mais a
minuit, pas question de rentrer dans un trou noir sans la moindre
lumiere, alors que la baie ne fait que 200 metres de large et que je ne
suis pas certain que la carte marine corresponde exactement au GPS. Donc
nous nous sommes laisse deriver toute la nuit en face de Hanavae en
attendant le lever du jour. Avantage supplementaire, cela permettra a
Jean-Francois de filmer notre arrivee dans cet endroit a la reputation
legendaire.
Le mouillage est appele "Baie des Vierges", non pas qu'on y trouve a
foison de ces charmantes creatures, mais parce que la baie est bordee de
chaque cote d'immenses phallus en roche qui ont amene les premiers
visiteurs a donner a la baie le nom de "baie des verges", denomination
qui n'a pas plu aux missionnaires catholiques qui ont prestement
l'endroit "la baie des vierges".
La premiere impression quand on s'approche, est que ceux a qui ces
verges etaient sensees appartenir devaient souffrir d'un cas grave d'une
quelquonque maladie venerienne, car elles sont partiellement effondrees
et ont triste allure.
L'autre aspect impressionnant sont les rivages verticaux de l'ile qui
plongent dans la mer, avec des bouquets de cocotiers au niveau de l'eau.
Beaucoup de verticalite dans cette ile. A notre arrivee, nous trouvons
trois bateaux au mouillage, pratiquement tout le monde profondement
endormi et pas le moindre signe de vie a terre. Heureusement, un des
occupants d'un des voiliers rentre de terre avec son annexe remplie de
seaux d'eau, et nous pouvons echanger quelques mots, apprendre que
l'heure locale est a TU - 9h30 et savoir ou trouver LE policier.
Nous preparons le bateau pour son sejour au mouillage, prenons une bonne
douche, enfilons nos derniers vetements propres, et partons au village
avec notre sac d'ordures emballes sous vide, un jerrycan d'eau vide, nos
passeports et documents du bateau et une bonne paire de chaussures. A
terre, nous trouvons rapidement le policier, qui nous fait un long
sermon sur le fait que nous n'avons pas le droit de debarquer tant que
nous n'avons pas fait les formalites d'entree a Hiva Oa, que la loi
c'est la loi, qu'il est la loi mais doit appliquer ce qui est, etc...
etc..., bref, bien que nous devrions en toute logique repartir illico,
il va nous laisser rester trois jours, c'est a dire Jeudi, Vendredi,
Samedi et Dimanche. Puis il nous tend son "registre" pour que nous
inscrivions nous meme nom du bateau, nos noms et numeros de passeport.
Puis nous entamons la visite du village. Pas grand chose. Nous trouvons
du pain vendu a l'arriere d'un pick up devant le bureau de poste local,
quelques boites de conserves (cassoulet, coktails de fruits, etc..) a
une petite epicerie, dans une maison privee nous trouvons des
pamplemousses locaux, enormes, sucres et juteux a souhait, et nous
visitons l'atelier d'un sculpteur sur bois ou j'achere une tortue (mes
deux animaux "fetiches" etant le crabe de la Baie de la Chesapeake, et
la tortue de l'ile de la Tortue de la flubuste). Et nous rentrons a bord
apres avoir rempli le jerrycan d'eau.
Ma premiere impression sur Fatu Hiva est que sa reputation de la plus
belle baie qu'on puisse imaginer, est tres largement surfaite. Certes,
la baie est belle et impressionnante. Mais le village est plus que
modeste, tout a fait similaire a de nombreux villages ou les gens
recoivent des subsides gouvernementaux qui leur permettent de travailler
un minimum et de profiter de leur maison prefabriquee, de leur pick up
4*4 et de leur bateau. Ils ne pechent, d'apres ce que l'on nous a dit,
que pour fournir le marche du Samedi, et apparemment de s'activent pas
outre mesure pour ameliorer l'aspect visuel du village. On est bien loin
des Marquises de Jacques Brel. Peut etre Hiva Oa sera different.

mercredi 19 août 2009

Derniere ligne droite

Pas grand chose a dire sur cette derniere journee, si ce n'est que nous
avons retarde les montres d'une heure pour passer a TU-8, et que ce
matin, le vent ayant bascule au SE comme prevu, j'aie pu re-installer le
genois a la normale et non plus en passant par le bout de la bome.
C'etait une journee de 25 heures et nous avons couvert 153 milles sur le
fond, nous rapprochant de Fatu Hiva de 147 milles. Plus que 60 milles
avant l'arrivee.
Un peu avant d'atterrir sur l'ile, il y a un rocher, haut d'a peine 4
metres, mais qui devrait nous permettre, avec l'aide du radar, de
verifier la concordance de la carte avec les coordonnees GPS.
Si tout parait OK et que la carte et le radar sont d'accord, nous
essaierons peut etre de pointer notre nez dans la Baie des Vierges ou
nous arriverons, quelque soit notre vitesse, apres la tombee de la nuit
et avant minuit. Et cette nuit est une nuit de "lune noire", donc pas
question de compter sur un clair de lune.
Nous sommes fatigues et un peu excites a l'idee d'arriver ce soir. Il y
a une atmosphere un peu de veillee d'armes. Jean-Francois a meme propose
de preparer une thermos de cafe pour la nuit.
A nous les Marquises . . . .

mardi 18 août 2009

La tournee du facteur

Les moments forts de chaque journee sont bien sur les trois repas, petit
dejeuner, dejeuner et diner que nous prenons assis dans le carre apres
avoir mis la table. Il y a aussi l'apero a 6 heures du soir avec chaque
jour une occasion de celebrer. Nous sommes un peu a court d'amuse
gueules, mais en improvisant, on y arrive.
Mais il ne faut pas oublier a deux reprises la levee du courrier. Le
facteur passe une premiere fois juste apres le point de midi, quand
j'envoie ma demande de fichier Grib. Dans la foulee, on envoie le
courrier redige apres la levee de la veille au soir et on recoit le
courrier expedie avant cette meme levee.
Il y a toujours au moins un message, celui d'Annie, l'epouse de
Jean-Francois qui envoie chaque jour un message, en les numerotant pour
que Jean-Francois soit certain de ne pas en avoir loupe un. Mais
parfois, nous recevons jusqu'a huit messages, des amis, des freres de la
cote, de fournisseurs, de notre service meteo, et autres.
Pendant l'apres midi, on prend le temps de lire et relire ces messages,
et on prepare les reponses qui partiront a la deuxieme levee, pendant
mon quart de 4 a 6 ou je fais une connection pour recevoir le fichier Grib.
Ici dans le Pacifique Sud, j'aie remarque pas mal de trous de
transmission ou pendant parfois de longues minutes nous n'avons pas la
connection avec les satellites. J'aie meme remarque a une occasion que
le GPS avait perdu ses satellites pendant quelques minutes.
A chaque fois, c'est le mini stress en se demandant si ce n'est pas une
panne technique ici a bord. Mais la connection revient toujours.
Aujourd'hui, apres 24 heures de bon vent et sous le meme greement, Grand
Voile a 2 puis 3 ris, genois dont l'ecoute passe par le bout de la bome,
nous marchons en moyenne a plus de 6 noeuds. Bien que nous ayions
commence la journee par 6 heures tribord amure en faisant cap au 320,
nous nous sommes rapproches de Fatu Hiva de 131 milles et nous n'avions
plus a midi (TU - 7) que 207 milles a couvrir. Sur le fond, nous avons
couvert 150 milles, soient 6.25 noeuds de moyenne. A cette vitesse, nous
allons arriver trop tard pour rentrer avant la nuit et trop tot pour
entrer avant le matin. Nous aurons sans doute a nous laisser deriver en
face de la baie des Vierges en attendant le jour.

lundi 17 août 2009

Grand largue

Maintenant que nous n'avons plus a nous poser de questions a savoir quel
type de voiles installer, la journee a ete plutot calme. Nous sommes au
grand largue sous grand voile a 2 ris et le genois plein avec l'ecoute
passant dans une poulie installee en bout de bome. Nous marchons 6
noeuds a 35 degres du vent, ce qui me satisfait pleinement.
Les questions importantes qui se posent est de savoir si nous aurons
assez de vin rouge pour tenir jusqu'a l'arrivee, la reponse est oui,
est-ce qu'on a ce qu'il faut pour l'apero, la le choix devient un peu
plus limite au point que j'aie opte pour un Gin-Tonic hier soir (je
n'aie pas aime). Il nous reste encore de delicieuses petites pommes de
terre achetees a Manta et qui tiennent tres bien. Je ne mentionne pas le
rhum, car cela ne me viendrait meme pas a l'idee de risquer d'en manquer
dans une traversee.
Pour la journee, nous avons couvert 135 milles sur le fond, sommes
rapproches de Fatu Hiva de 123 milles avec 338 milles a courir.
Nous aurons sans doute besoin de ralentir en fin de parcours pour ne pas
arriver de nuit et arriver au mouillage le 20 au matin.

dimanche 16 août 2009

La journee des catas

Toute la nuit, grain sur grain avec survente, et beaucoup de difficultes
a controler le bateau avec le gennaker (en fait de gennaker, il
ressemble beaucoup a un spinnaker normal, avec des epaules etroites et
envoye sans tangon.) En fait, vers 10 heures ce matin, nous passons dans
le plus gros grain a ce jour, pluie dense et beaucoup de vent. J'affale
le spi et je constate que la piece en plastique qui sert a faire
coulisser le point d'amure le long du genois enroule est cassee. Nous
restons sous grand voile seule, puis pour dejeuner, nous envoyons la
voile Yanmar pour etre tranquille. Apres le dejeuner (saumon grille,
spaghettis sauce champignons, fromage de hollande, cabernet chilien),
nous decidons d'essayer d'envoyer le spi sur le tangon qui est en fait
un whisker pole, c'est a dire un tangon trop long et trop fragile. Dix
minutes apres, il casse !
On affale tout, on range, on demonte les morceaux de tangon et on les
amarre sur le pont. Ensuite, j'installe une poulie en bout de bome de
grand voile pour y faire passer l'ecoute de genois, et on deroule comme
ca, au grand largue babord amures, et ca marche a peu pres (5.8 noeuds
avec 18 noeuds de vent).
Aujourd'hui, nous avons malgre tout couvert 133 milles sur le fond, nous
sommes rapproches de 123 milles et nous n'avons plus que 461 milles a
faire. Comme d'habitude, cela risque d'etre les plus durs avec ce vent
minable venu de l'arriere.
On y arrivera quand meme.

samedi 15 août 2009

Petit temps

Depuis hier soir 10 heures, nous sommes entres dans ce que j'appellerai
du petit temps. Moins de 10 noeuds de vent sur l'arriere, avec un vent
apparent parfois a 4 noeuds ou moins, c'est pas la gloire.
Ce matin a 8 heures, nous avons envoye le gennaker. Pour une premiere
mise en place, on a pris une bonne suee. Donc une fois la chose faite,
Jean-Francois et moi, chacun a notre tour, avons pris notre douche
mensuelle (je blague, nous n'en prenons pas tout a fait aussi souvent )
Depuis, c'est la routine.
Pour la journee, 112 milles sur le fond, rapproches de 104 milles et
distance restant a parcourir 584 milles. Sous gennaker, nous ne pouvons
faire la route directe, et nous naviguons a 140 degres du vent, donc en
fait a 40/50 degres de la route.
A nous les zigzags

vendredi 14 août 2009

Mc Guyver

La journee demarre normalement. Jean-Francois et moi avons des tetes de
gens qui ont mal dormi, mais apres tout, c'est a prevoir. Petit dejeuner
comme d'habitude. A 9 heures, je remets en route le congelateur que
j'avais arrete la veille au matin pour degivrer vannes et sonde du
thermostat. Rien ne se passe. Je coupe tout, remets tout en route en
sequence rien. Je trifouille le thermostat. Rien.
Sueurs froides. Je vais perdre toute la bouffe congelee.
Bon. Plan de secours. On met tout ce qu'on peut dans le congelo du
frigo, on mets au frigo ce qui peut tenir quelques jours, le reste on le
cuit et on le mange en premier.
Action. On demenage tout avant de s'occuper de la panne. Le groupe du
congelateur est planque sous l'espace de travail de la cuisine, et pour
y acceder il faut retirer tous les tiroirs (huit ou deux fois quatre),
retirer les coffres en bois dans lesquels sont les tiroirs et on accede
au groupe.
Verification de l'alimentation a l'interrupteur. C'est bon. Verification
de l'alimentation au groupoe. C'est bon. Un coup d'oeil aux alentours,
et je vois sur le cable double qui part au thermostat une coupure a
moins de 10 centimetres du domino. Meme pas besoin de faire un raccord.
On coupe, on denude les deux bouts, on mets dans le domino, et voila le
travail !
On remets les coffres, on remets les tiroirs, on remets toute la
nourriture congelee dans le congelateur, et c'est reparti comme en 14.
Sauf que maintenant, il n'y a plus de vent. Enre 1 heure de l'apres midi
et 5 heures, manoeuvres constantes, tangonner, detangonner, empanner,
reempanner, tout ca pour continuer a se trainer a 4 noeuds maximum. On a
meme essaye du moteur, mais quand meme, on sait bien qu'on ne va pas
faire 700 milles au moteur.
On prepare le gennaker. Arrive un grain avec 25 noeuds de vent dedans.
On range le gennaker. Le grain passe, Le vent tombe. On renvoie le
genois. Il ne porte pas. On tangonne. Il ne porte toujours pas. On
empanne. Il porte un peu. La suite, demain. . . .
Aujourd'hui on a fait 133 milles sur le fond et on s'est rapproche de
Fatu Hiva de 129 milles, donc on n'est plus qu'a 688 milles.
Ce soir, c'est la fete. Je celebre mes premiers 10,000 milles sur Papy
Jovial, 10,071.8 exactement a midi.

jeudi 13 août 2009

Usure

Une autre merveilleuse journee sous le soleil. Cette fois ci, nous avons
vraiment change de zone cote meteo. Ciel bleu, mer bleue mais houle
creuse de plus de 4 metres, vent constant a plus de 20 noeuds. Sur le
plan des chiffres egalement une bonne journee. Nous avons parcouru 155
milles sur le fond et nous sommes rapproches de Faru Hiva de 144 milles.
Plus que 817 milles a faire.
Ceci etant, bateau et equipage commencent a accuser des signes de
fatigue apres 20 jours de roulis constant et de navigation dans des
vents plus souvent au dessus de 20 noeuds que en dessous. Cote greement,
l'ecoute pres de la tete du tangon montre des signes d'usure
inquietants. Nous avons donc change d'ecoute, en installant un genre
d'amortisseur avec un petit bout d'ecoute entre la tete du tangon et le
point d'ecoute. Dans la nuit, la poulie du hale-haut de tangon est
tombee sur le pont, en plusieurs morceaux, mais heureusement, l'axe est
toujours en place et cela devrait tenir jusqu'aux Marquises. Dans les
petites avaries, la vanne d'un des WC s'est cassee, mais nous avons pu
faire une reparation de fortune. La vanne electro-magnetique qui permet
de fermer la bouteille de gaz depuis la cuisine ne marche plus et nous
l'avons retire, ce qui implique d'aller fermer la vanne manuellement
apres chaque repas. Et un des supports de canne a peche ne tient plus,
si bien que lorsque l'on est en peche, si on veut changer de cote, il
faut commencer par changer le support de cote. Heureusement, on ne peche
que quand on a besoin de poisson, ce qui n'est pas le cas toujours.
La plus grosse panne est celle de l'ordinateur de bord, qui n'est pas
reparable avec les moyens du bord. On soupconne le systeme de
branchement du courant de 12 volts a l'interieur de l'ordinateur (power
supply). Le fabricant m'envoie un nouvel ordinateur a Papeete. Avant le
depart, j'avais configure mon laptop Toshiba pour qu'il puisse remplacer
l'ordinateur de bord pour toutes choses. C'est donc avec lui que nous
travaillons, mais c'est notre derniere cartouche.
A part cela, tout baigne . . . . .

mercredi 12 août 2009

L'Ocean

Cet ocean pacifique ne cesse de m'etonner. Tout ce que je vois jusqu'a
present est totalement different de ce a quoi je m'attendais. On nous
avait parle du ciel et de la mer bleue, des alizes constants, d'une
traversee pratiquement les doigts dans le nez en se laissant gentiment
pousser par les alizes et en pechant notre petite daurade tous les deux
jours.
Je ne parlerai pas de notre couverture nuageuse, que je ne maudirais
plus maintenant que j'aie appris par notre Service Meteo prive, que
c'est elle, bien plus que les grib qui nous fournit ce vent dont nous
avons tant besoin.
Mais la mer elle meme est un constant sujet d'etonnement. A un moment on
se trouve dans un coin avec moins de 1.5 metre de creux, un gentil petit
vent a 15 noeuds, et tout baigne. En quelques minutes, on se retrouve
avec un systeme de deux ou trois houles croisees, des creux de plus de 4
metres, et sans aucun rapport avec le vent qui peut etre a 35 noeuds ou
a 12 noeuds. Parfois, la mer et couverte de moutons furieux, mais il n'y
a pratiquement pas de vent. Et tout de suite apres, plus de moutons mais
25 noeuds de vent. Et presque tous les matins, une ligne de grains a
notre nord qui parfois nous donne plein de vent, parfois nous en prive
presque completement.
J'aurai besoin de parler a un specialiste des oceans pour en savoir plus.

Aujourd'hui bonne journee malgre un depart minable hier apres midi. Nous
avons couvert 148 milles sur le fond, nous sommes rapproches de Fatu
Hiva de 145 milles et il ne nous reste plus que 965 milles en ligne directe.
Nous devrions pouvoir arriver le 19, mais en voyant les previsions Grib
pres des Marquises, il semblerait qu'il n'y aie la bas qu'un vent
faible, et plein vent arriere pour aggraver les choses. Nous allons peut
etre avoir a nous trainer a 2 ou 3 noeuds pour les derniers jours.

mardi 11 août 2009

Spectacle nocturne

Hier soir, pendant mon quart de 8 a 10, la lune n'etait pas encore levee
et le ciel etait abolument libre de tout nuage. Toutes les etoiles
etaient la dans leur plus belles parures, celles du nord comme celles du
sud. Enfin, certaines d'entre elles puisqu'on ne voit jamais que la
moitie du ciel. En tout cas, il y avait la Vega, troisieme etoile du
ciel par sa brillance derriere Sirius et Canopus, et qui sera la
prochaine etoile polaire dans 25,000 ans, ou a peu pres. Et si on voit
Vega, on voit en general aussi Altair, de la constellation de l'aigle et
Deneb de celle du signe. On voyait un petit bout du manche de la
casserole qui forme la Grande Ourse, et au bout du manche Arcturus,
constellation du bouvier et l'Epi, constellation de la Vierge. Dans le
sud, le Scorpion occupait presque toute la place, avec quand meme un
petit coin pour la Croix du Sud. Dans le meme secteur brillait Venus,
c'est une planete certes, mais tres visible. Et separant celles du nord
de celles du sud, la voie lactee.
Dommage qu'on ne voyait pas Canopus, de la constellation de la baleine,
a mon avis la plus belle etoile du ciel car elle brille de toutes les
couleurs de l'arc en ciel. Mais a cette epoque, on ne la voit que le matin.

Depuis hier midi, nous avons eu bon vent et les chiffres de la journee
sont bons. Nous avons parcouru 152 milles sur le fond, nous sommes
rapproches de 147 milles de la ligne d'arrivee et il ne nous reste plus
que 1110 milles a couvrir. Cela fait 17 jours que nous sommes partis de
Manta, et notre consommation journaliere d'eau se maintient a 13 litres.
Nous avons encore en reserve 592 litres. Il y a de quoi tenir pour un bout.

Notre couverture nuageuse est revenue ce matin. Je pensais qu'elle nous
avait perdu, et bien non. En plus, pour nous rappeler a son bon
souvenir, elle nous a gratifie d'un petit grain sec a l'heure du
dejeuner (New York steak and pommes de terre en robe des champs, puis
roquefort et Cabernet chilien) avec 35 noeuds de vent. Du coup, nous
avons enregistre ce qui est pour l'instant le record connu de Papy
Jovial en vitesse max a 10.7 noeuds.

Ensuite, evidemment, le vent est tombe a moins de 10 neouds et nous nous
trainons a 3 noeuds a l'heure ou j'ecris. C'est un jeu de patience.

lundi 10 août 2009

Les alizes

Ce coup ci, cela sent vraiment le pacifique sud. La mer est bleue, le
vent muscle souffle de l'est, avec un peu de sud dedans a 25 noeuds, et
nous marchons en roulant bord sur bord mais constamment ou presque a
plus de 6 noeuds malgre les 3 ris dans la grand voile et le genois du
meme bord tangonne. Le Monitor a repris du poil de la bete et marche
droit. La temperature de la mer est montee maintenant a 27 degres et
l'air a 28. Notre fidele couverture nuageuse est pleine de trous. Elle
nous lache bien de temps a autre quelques petits grains de pluie pas
trop violents, mais on sent que ses jours sont maintenant comptes.
Compte tenu des errements de hier apres midi, la journee n'a pas ete
eblouissante. Nous nous sommes rapproches de l'objectif de 128 milles,
nous avons fait 137 milles sur le fond, et il ne reste plus que 1257
milles pour Fatu Hiva (en ligne directe.).
Raisonnablement, nous devrions etre au mouillage dans la matinee du 20.
Si on arrive a garder le pied au plancher, peut etre dans la journee du 19.
Ca commence a sentir l'ecurie.


PS : Claude de Tahiti, si tu nous lis, prends contact avec moi par
email. Mon ordinateur principal a rendu l'ame au depart de Manta et
j'aie perdu ton adresse email.

dimanche 9 août 2009

Monsieur l'Ocean Pacifique

Encore une journee plutot decevante. Petit vent arriere, voiles en
ciseaux mais vent apparent trop faible pour le Monitor. Il etait
essentiel que nous remontions au nord de notre route mais ce fut
penible. Nous y sommes cependant arrives vers 2 heures cet apres midi et
nous avons pu reprendre notre route avec les deux voiles du meme cote.
A midi, nous etions a 1385 milles de Fatu Hiva, nous en tant rapproche
de 119 milles seulement. Nous avons parcour 129 milles sur l'eau.
Ce matin, je disais a Jean-Francois a quel point j'etais peu impressione
par l'ocean pacifique. Depuis que nous avons quitte Manta, pas un seul
jour nous n'avons eu ce grand ciel bleu sans l'ombre d'un nuage comme on
en voit parfois en Atlantique ou dans le Pacifique. Comme je l'aie
mentionne il y a quelques jours, nous ne voyons aucune vie marine, a
part les bancs de poissons volants. Meme plus d'oiseaux de mer. Et c'est
un ocean tres desorganise. Hier nous avions trois systemes de houle, une
du nord, une du SSW et une du SE. Comment voulez-vous que le Monitor s'y
retrouve ? Quant au vent, n'en parlons pas. Les fichiers Grib nous
promettent un vent quasi constant de 15 a 20 noeuds de secteur Est. Ce
que nous avons c'est une vent qui sans preavis tombe a 10 noeuds, nous
sert une petite averse, monte a 25 noeuds, et retombe a 15. Point
positif, que j'aie egalement mentionne, nous n'avons vu aucun detritus
sur l'eau depuis Manta.
Mais nous avancons. Plus lentement que dans la premiere partie du
parcours, mais quand meme, bon an mal an nous restons au dessus des 100
milles par jour.

samedi 8 août 2009

Drame au petit dejeuner !

Ce matin 8:00, une nouvelle journee commence. Pas encore bien reveille,
je monte sur le pont pour mettre en route le moteur principal qui n'a
pas fonctionne depuis le 25 juillet. Pendant ce temps, Jean-Francois
commence les preparatifs du petit dejeuner. Et j'entends "y a plus de
gaz !". Surprise ! Nous avons change de bouteille le 20 Juillet dernier
et je suis convaincu qu'une bouteille doit faire un mois. Mais enfin,
pas de discussion, allons changer la bouteille.
Manoeuvre de routine, je debranche la bouteille en service, je la
souleve, et je dis a voix haute "elle n'est pas vide cette bouteille !"
- mais toujours est-il qu'il n'y a plus de gaz au rechaud. Je branche
donc la bouteille pleine qui nous reste, remets tout en place, dis a
Jean-Francois "OK tu peux y aller". Reponse "ca ne marche pas !"
On redemonte tout, on verifie tous les joints, on change meme un joint
torique d'un embout a un autre. Rien a faire.
Finalement, je me dis que ce doit etre la vanne electromagnetique, qui
m'a deja fait le coup, mais cette fois ci a premiere vue, je ne vois pas
de coupure dans les fils electriques. En tout cas, je la retire, je
rebranche la supposee pleine bouteille, on essaie, ca marche ! Ouf !
Mais quand meme, cela veut dire que la bouteille qu'on vient de retirer
n'a dure que 18 jours. Va falloir faire des restrictions si on veut
avoir du gaz jusqu'a Hiva Oa. (je ne crois pas qu'on puisse remplir les
bouteilles a Fatu Hiva). Donc on decide de faire chauffer l'eau pour le
cafe au micro-ondes. Mais avec ce roulis et un micro-ondes fixe, il faut
prendre un gros recipient a peine plein en esperant qu'il ne va pas
danser le tango dans le four. On fait 2 minutes et on fait le cafe. Pas
terrible. Mal infuse et tiede.
C'est seulement apres le petit dejeuner que je percute, comme quoi au
petit matin les matieres grises sont plutot gelatineuses. Si c'etait la
vanne electromagnetique qui etait en cause, cela veut dire que la
bouteille qui etait en service n'etait pas vide, ce que j'avais
pressenti en la soulevant. Donc on rechange les bouteilles, ca marche,
et on est reparti pour un regime normal, avec du cafe chaud le matin.
Mais cela aura ete une bonne heure de stress !

Autre chose, je sais depuis hier que, comme Jean-Francois me quitte a
Noumea et que la personne qui evaluait la possibilite de me rejoindre a
Papeete pour une duree indeterminee a finalement renonce, je n'aie plus
personne apres Noumea et je suis donc de nouveau a la recherche d'un
equipier ou d'une equipiere.
Papy Jovial sera a Papeete en principe du 5 au 26 Septembre. Ensuite
traversee vers Noumea via Rarotonga et Tonga du 26 Septembre au 25
Octobre. Sejour a Noumea du 25 Octobre au 15 Novembre puis traversee
d'environ 10 jours de Noumea a Wangharei en Nouvelle Zelande. Sejour a
Wangharei jusque vers le 1er Fevrier. Traversee d'environ 10 a 12 jours
vers Sydney et sejour a Sydney jusqu'au 15 Mars. Ensuite, remontee vers
le Nord, Brisbane, Cairns, Darwin, Dampier avant de se lancer a travers
l'Ocean Indien via les iles Cocos, la Reunion, puis Capetown, Saldanha
Bay en Afrique du Sud, Cabedelo au Bresil et retour vers la France des
que les cyclones de l'ete 2010 le permettront.
Si vous qui lisez ce blog vous connaissez quelqu'un qui serait
interesse, envoyez moi un mail si vous connaissez mon adresse email en
mer. Sinon, adressez votre message a "plumalire@free.fr" qui fera suivre.

Aujourd'hui, journee tres semblable a celle d'hier. Hier je m'etais
trompe de 20 milles dans la distance restant a parcourir. Il fallait
lire 1637 et non 1657. Donc hier, nous avons diminue la distance de
l'arrivee de 138 milles.
Aujourd'hui, distance directe restante 1504 milles. Parcouru sur le fond
151 milles. Arrivee a 6 noeuds (ambitieux) le 18 vers 21 heures locales.

vendredi 7 août 2009

Les alizes

Depuis ce matin, le temps est definitivement different. Certes, notre
couverture nuageuse nous accompagne fidelement, mais il y a beaucoup de
trous dedans et les temperatures montent.
Nous avons change de cap et d'allure, retournant aux voiles en ciseaux
et faisant du vent arriere avec un vent a peu pres constant de 20
noeuds. J'essaie de remonter un peu pour aborder les Marquises par le
Nord avec un vent qui ne soit pas plein vent arriere car d'apres les
fichiers Grib, il semble beaucoup moins muscle et nous n'avancerions pas
beaucoup au vent arriere.
Aujourd'hui, plus mauvaise journee depuis le depart de Manta. Nous avons
parcouru 145 milles sur le fond, ce qui est OK, mais avec nos zigzags,
nous ne nous sommes rapproches des Marquises que de 118 milles. Peut
faire mieux !
Il nous reste 1657 milles en ligne directe, ce qui nous mettrait a Fatu
Hiva le 18 au soir ou le 19 dans la journee, si nous maintenons les 6
noeuds.
La grosse houle de SE continue a nous faire rouler comme des malades,
mais cela n'interrompt mas le rythme des repas. Et comme nous avons
peche une autre daurade hier, nous avons du poisson frais pour trois jours.

jeudi 6 août 2009

Speedy Gonzalez !

La nuit derniere pendant mon quart, un grain est passe a cote de nous et
nous a gratifie d'un bon petit coup de 30 noeuds. Je me suis mis a la
barre par precaution, et egalement pour admirer Papy Jovial surfant sur
la houle de SE a plus de 8 noeuds. A un moment, nous avons fait 9.28
noeuds, vitesse la plus rapide que j'aie encore faite avec Papy Jovial.
Autrement, plutot une journee comme les autres. La couverture nuageuse
continue de nous suivre fidelement, malgre les promesses repetees de
notre propre service meteo de ciel bleu. Le bon cote, c'est qu'il ne
fait jamais chaud dans le bateau ou dans le cockpit. Par contre, les
panneaux solaires ralent car ils n'ont pas leur quota qutidien. De toute
facon, on demarre le generateur tous les matins pour pouvoir mettre le
toaster sans taxer les batteries, et du coup on en profite pour les
recharger.

La routine s'est maintenant bien installe, et les journees ressemblent
toutes a peu pres a ce qui suit:
8:00 - Je monte prendre mon quart et Jean-Francois commence a preparer
le petit dejeuner. Cafe au lait, toasts (on aura demarre le generateur),
beurre confiture. Vers 9:00, petit dejeuner pris, Jean-Francois va se
relaxer jusqu'a prendre son quart a 10 heures. A mon tour, je vais
m'allonger jusque vers 11 heures, heure de commencer les preparatifs du
dejeuner, preparer les emails qui partiront a midi, commence a collecter
les donnees pour le point de midi.
A midi, point a midi avec resultat des courses publies oralement dans le
cockpit, premiere session Iridium de la journee avec envoi des emails,
reception du courrier et demande de fichier Grib pour les prochaines 96
heures.
Ensuite, dejeuner assis qui dure jusque vers 13 heures. Jean-Francois
fait ensuite la vaisselle et essaie de se menager une petite sieste
avant de prendre son quart a 2 heures.Jusque vers 4 heures, nous
partageons notre temps entre petits travaux sur le bateau, strategie
navigation, preparation du courrier, lecture, etc...
Comme je fais toute la cuisine, Jean-Francois se tape toute la
vaisselle. C'est un peu injuste car j'aie conscience d'avoir la
meilleure part, mais enfin, je ne me plains pas.
A 4 heures, deuxieme session Iridium pour repondre au courrier recu a
midi, recuperer le fichier Grib, poster le blog. Compte tenu du prix des
communications par Iridium, j'essaie de me limiter a deux sessions par
jour (1.20 dollar/minute), mais en cas de besoin ou d'urgence, je fais
une troisieme session dans la soiree.
A 6 heures, c'est l'apero. On a tous les jours quelque chose a celebrer.
Aujourd'hui, on a franchi la mi parcours entre Manta et Faru Hiva.
Ensuite c'est la preparation du diner, puis diner et vers 8 heures,
debut des quarts de nuit, je fais le 8 a 10, JF le 10 a 12, et a courir
ainsi en nous remplacant toutes les deux heures, pour reprendre une
nouvelle journee a 8 heures.

Aujourd'hui vers 4 heures, nous avons de nouveau pris une dorade
d'environ 5 livres, qui comme la derniere nous fera au moins 3 repas.
A midi, nous etions a 1775 milles de l'arrivee. Nous avons parcouru 140
milles sur le fond, 148 sur l'eau (donc nous avons un courant contraire)
et nous ne nous sommes rapproches de Fatu Hiva que de 133 milles (donc
nous avons zigzague). On a perdu deux petites heures par rapport a
l'arrivee estimee a 6 noeuds, et nous pensons maintenant arriver le 18
en fin de journee.
Plus que 12 jours avant l'arrivee

mercredi 5 août 2009

Roll and roll

Nous revoila plantes ou presque. Le roulis ces dernieres 24 heures a ete
pire que tout ce que nous avons vu et tout cela pour rien. Ce matin,
s'etant retrouve cap au sud, nous sommes partis vent arriere, voiles en
ciseaux avec 2 ris. Cela a tenu moins d'une heure, avant que le vent de
revienne a l'ESE et nous avons remis les voiles du meme cote, babord
amure. Mais cela ne plaisait pas au Monitor car le vent est monte, et
nous avons repris le troisieme ris pour qu'il puisse travailler. Cela a
tenu le temps de dejeuner avant que le vent ne retombe, presque de la
petole et donc pas moyen d'utiliser le Monitor. Et puis vers 4 heures,
le vent est revenu et nous voila repartis. Pour combien de temps ?
Au resultat des courses, nous avons parcouru pour la journee 137 milles
sur le fond mais cela ne nous a rapproche que de 129 milles. Mauvaise
journee comparee a la moyenne jusqu'a present.
Si le vent continue a ne pas cooperer, il nous faudra peut etre
admettre de n'arriver a Fatu Hiva que le 19. Cela ne changera pas notre
arrivee a Papeete, simplement, nous passerons un jour de moins aux
Marquises.
La temperature continue a monter et je pense que nous allons pouvoir
definitivement oublier chandails, blousons et pantalons de survetements.
En les gardant sous la main quand meme, au cas ou . . . . . .

mardi 4 août 2009

Rock and roll

Pas grand chose a dire, si ce n'est que nous sommes repartis, comme je
le pensais. Nous avons parcouru 149 milles dans la journee et nous
sommes rapproches de Fatu Hiva de 147. Mais c'est au prix d'un roulis
accentue et constant qui n'arrange pas le cuisinier, ni les matelots
quand il faut manoeuvrer. Mais on ne peut pas tout avoir et l'essentiel
c'est d'avancer a bonne allure.
A midi (TU - 7), nous etions a 2037 milles de Fatu Hiva. A l'apero, on
va arroser les 2000 milles restant, que ce soit fait avant ou apres 6
heures.
Il ne nous reste plus que 4 tomates apres quoi ce sera l'ouvre boite.
Enfin, il nous reste encore une bonne provision de pommes de terre,
d'oignons et de carottes. Mais finis les legumes verts et les fruits.
Nous en sommes a 128 litres de consommation totale d'eau de douce et il
nous reste 690 litres dans les reservoirs.
Quant a notre arrivee, elle est toujours prevue pour le milieu de la
journee le 18.

lundi 3 août 2009

C'est reparti mon kiki !

On a sans doute perdu deux heures durant ces dernieres 24 heures car le
temps a ete vraiment difficile a gerer. Depuis ce matin, tout semble
reparti normalement. Quelques grains, mais moins perturbateurs que le
jour precedent. Nous sommes presque vent arriere, ce qui est une allure
assez difficile pour le regulateur d'allure, mais apres quelques
tatonnements, nous avons trouve le bon reglage et nous sommes repartis
sur la bonne route a un peu plus de 6 noeuds.
Le temps reste maussade, tres nuageux, mais plus doux. Nous pouvons
presque remiser nos chandails pour la nuit.
Previsions d'arrivee inchangees.
Pour ceux qui n'arrivent pas a nous suivre sur la carte, nous etions a
midi a 6 degres12 minutes Sud et par 102 degres 17 minutes Ouest. Il
nous restait 2181 milles a parcourir pour Fatu Hiva.

dimanche 2 août 2009

Quartiers mal fames !

Depuis hier soir un peu avant minuit, nous sommes entres dans une zone
plutot de mauvais aloi. Une bande de grains a l'allure louche rodent
tout autour de nous, et soit nous assenent des grosses claques avec du
vent a plus de 25 noeuds, au point que j'aie du affaler la grand voile,
soit nous passent a toute allure et nous piquent le peu de vent qui nous
restait.
Pendant la nuit, c'etait plutot la categorie a nous donner des coups de
vent. Depuis ce matin, c'est le genre qui vous pique le vent. Dans
l'ensemble, nous devons batailler sans arret et ajuster les voiles et le
Monitor pour continuer a avancer correctement. Il est fort probable que
demain, la distance parcourue dans la journee ne battra pas des records.
A midi aujourd'hui, nous avons parcouru 158 milles sur le fond (c'etait
une journee de 25 heures car nous sommes passes a TU-7), et nous nous
sommes rapproches de Fatu Hiva de 155.
Il nous reste 2313 milles a parcourir et nous prevoyons toujours une
arrivee au Marquises le 18 vers midi et a Papeete le 5 Septembre dans la
journee.
Nous en sommes a une consommation totale d'eau douce de 100 litres, avec
une moyenne quotidienne de 11 litres. Nous avons pratiquement consomme
tous les produits frais. Il nous restent 4 tomates, apres quoi il faudra
passer aux conserves, au riz, pates et pommes de terre, avec quelques
carottes pour varier un peu le gout.
Deux choses me frappent depuis notre depart. En premier, c'est l'absence
de vie sur la mer. Tout ce que nous voyons, ce sont des bancs de
poissons volants et quelques oiseaux de mer. Nous avons vu trois
baleines assez loin de nous le jour du depart, mais depuis, plus rien.
En second, et c'est une bonne chose, je n'aie pas vu le moindre detritus
sur la mer, alors que dans l'atlantique, c'etait pratiquement a chaque
quart que nous voyions passer un sac plastique, une bouteille, un bidon
d'huile, etc...
Je sais la presence d'une immense ile de detritus dans le Pacifique
nord, mais ici en tout cas, rien.

samedi 1 août 2009

Un petit tour de lessiveuse a voile.

Notre petit doigt nous avait dit, hier, par email, que Papy Jovial, ne
Precept, a eu sa meilleure journee dans le passe a 165 milles. Pique au
vif, des le reveil ce matin, j'aie tente de reinstaller le tangon de
maniere differente, pour diminuer la compression mais ecarter le point
de tire. Tout ce que j'aie gagne, c'est perdre du temps. Soit le tangon
est trop long pour ce genois (105 %), soit ce genois est trop petit pour
ce tangon, mais dans les forts coup de roulis j'aie peur de voire le
tangon se casser en deux et j'aie prefere en rester la. Pour ce genre de
temps, largue avec beaucoup de houle, il semble que notre set-up est ce
que l'on peut faire de mieux. Trois ris dans la grand-voile pour que le
bateau ne soit pas trop ardent et que Monitor puisse barrer, l'ecoute de
genois le plus en arriere possible pour ecarter le point de tire, et un
petit palan au niveau des haubans pour descendre le point d'ecoute.
Toute la nuit, nous avons eu plus de 20 noeuds de vent avec une assez
forte houle pour accompagner. On roule beaucoup mais on avance bien.
Depuis midi aujourd'hui, des grains ont fait leur apparition tout autour
de nous. S'ils passent sur nous, on touche du vent et on avance. S'ils
nous ratent, ils nous volent le vent mais on reste avec la houle.
A midi, nous avions parcouru 161 milles sur le fond et nous nous sommes
rapproches de Fatu Hiva de 155 milles. Encore 17 jours et nous serons en
train de rouler gentiment au mouillage.