samedi 31 octobre 2009

La fin d'un chapitre

Et bien, nous voici en Nouvelle Caledonie depuis avant-hier. On peut
considerer que ceci est la fin de notre trans Pacifique. Papy Jovial a
parcouru 12.725 milles marins depuis le depart de Portsmouth, 10.392
depuis Balboa a la sortie du canal de Panama et 9.585 depuis Manta
lorsque nous avons quitte l'amerique du Sud.
A notre arrivee, trois freres de la coque nous attendaient sur le
ponton, prelude a un acceuil vraiment formidable de leur part.
L'equipage arrive avec Papy Jovial s'apprete a debarquer. Jean-Francois
prend l'avion pour Paris demain matin et Claude rentrera chez lui a
Moorea en fin de semaine prochaine.
Le 5, Nigel Clarke vient me rejoindre depuis la Nouvelle Zelande et
Marie-Laurence, une jeune quebecoise dont ce sera la premiere experience
de haute mer, embarquera le 8. Tous deux m'accompagnent jusqu'en
Nouvelle Zelande. Il se peut que Philippe de Noumea me rejoigne en
Nouvelle Zelande pour m'accompagner jusqu'en Australie. Ensuite, plus
personne. Je sais que j'aie trois mois pour trouver de l'aide a partir
de Sydney, mais je pense que cela ne va pas etre evident.
Le soir de notre arrivee, nous avons participe au diner mensuel des
freres de la Cote de Noumea. Inoubliable soiree avec chants de marins et
sonneur de bombarde et de cornemuse. Une superbe fete dans un esprit non
seulement fraternel mais tres ludique et joyeux.
Hier soir, ma niece Cecile et son mari Marc, militaire en position ici,
m'ont acceuilli a diner chez eux et ont eu la gentillesse de me preter
leur voiture pendant qu'ils partent pour un long week-end de detente a
l'ile des Pins.
Sur le bateau, un seul vrai probleme, un coulisseau intermediaire s'est
de nouveau detache, et plus grave, les boitiers de deux lattes se sont
fendu et il faut les remplacer. Il va donc sans doute recommencer la
chasse au voilier pour qu'il vienne chercher la voile et la reparer. Il
devait venir aujourd'hui, mais cela ne s'est pas produit et il faut donc
attendre Lundi maintenant pour faire la chasse.
La marina de Port Moselle est tres agreable, et se trouve en pleine
ville, ce qui facilite bougrement les choses pour aller a la poste,
faire le marche ou simplement aller chercher du pain.
Pour l'instant, je suis plutot content d'etre ici. Je suis preoccupe par
l'absence d'equipier a partir de Sydney, mais il faut rester positif et
esperer que je finirai par trouver une aide adequate.
Il y a sur la marina un bar restaurant qui s'appelle "Le Bout du Monde",
et cela sera sans doute mon quartier general pendant l'escale.
Pour l'instant, la meteo ne semble pas vouloir cooperer en me promettant
du vent sur le nez pour tout le parcours, il faudra donc attendre une
fenetre meteo qui permette de faire de la route. Esperons que cela ne
prendra pas trop de temps.

mardi 27 octobre 2009

Fin de parcours,

J'aie bien cru qu'on allait finir sous spi a 8 noeuds. Helas, cela s'est
limite a une heure aujourd'hui, puis le vent est monte au point qu'on ne
pouvait plus controler les departs au lof, donc re-genois, avec deux ris
pour que Firmin puisse faire son travail, et c'est sans doute comme cela
que nous allons finir le parcours.
Cote peche, pas de progres. La ligne est maintenant enroulee sur les
tongues "Blue Star" de Claude, et un grand sandow installe pour prevenir
en cas de mordu, mais rien ne s'est produit.
Le courant lui est toujours bien la. Pour la journee nous avons fait 132
milles sur le fond seulement, alors que nous avions fait 145 milles sur
l'eau et nous avons donc perdu 13 milles au courant.
Plus que 194 milles, eet malgre le courant, nous devrions tout de meme
entrer dans le lagon avant la nuit et sans doute mouiller dans la baie
Ire demain soir pour entrer a Port Moselle au matin.

lundi 26 octobre 2009

Courant contraire

Une autre journee sans histoires. Un petit probleme, la ligne de peche
est tombee en panne, ou plus exactement le moulinet ne fonctionne plus.
Mes deux pecheurs ont donc degree la ligne et remis en place une ligne
"manuelle" qu'il faut surveiller constamment si on veut ne pas rater un
mordu.
Autrement, nous continuons a beneficier de conditons meteo ideales, vent
favorable, mer belle, ciel bleu. Seul point negatif, un courant
contraire parfois de plus d'un noeud qui nous a bouffe 17 milles
aujourd'hui. Nous avons parcouru 159 milles sur l'eau (journee de 25
heures, s'il vous plait, car nous sommes passes a TU+12) mais seulement
142 sur le fond. Malgre tout on ne se plaint pas. Port Moselle est
maintenant a 323 milles et il est meme possible que nous arrivions en
vue de la marina le 28 au soir.

Celui d'apres

J'avais parle du dernier des mahi mahi parce que Jean-Francois et Claude
m'avait promis un thon rouge pour le prochain. Et bien, ce fut un autre
mahi mahi, encore plus petit celui la puisqu'il ne faisait que 1 metre
de long. Ceci dit, nous devenons des quasi pros et le poisson a atterri
dans le cockpit sans le moindre pet de travers.
A part cela, pas grand chose a dire. Nous continuons a beneficier d'un
vent favorable d'est, et mis a part quelques reglages de voile quand le
vent fraichit ou mollit, c'est plutot tranquille. Tout serait parfait
sans ce foutu courant contraire qui nous a coute 14 milles pour la
journee. Nous avons fait 134 sur le fond seulement alors qu'il y avait
148 au loch. Encore 461 milles avant Port Moselle, ce qui nous ferait
arriver vers minuit le 28. Je vais donc chercher un endroit pour
mouiller dans le lagon pour arriver a la marina apres le lever du jour.

samedi 24 octobre 2009

Le dernier des Mahi Mahi

Le dernier ! enfin on espere que non. En tout cas hier, apres une touche
et deux mordus sans poisson a bord, le troisieme mordu a ete le bon. Ce
coup ci, on a eu tout bon. Bateau ralenti, patience pour fatiguer la
bete, et tente de remonter uniquement apres que le poisson se soit mis
sur le cote, ce qui permet de le faire surfer sur l'eau et de le
ramener. Une fois le long du bord, Claude l'a harponne au milieu du
ventre (ouch ! ca fait mal) et depose dans le cockpit pour le dernier
verre de liqueur de cherry. Le tout avec un minimum de sang dans le
cockpit. Cette fois ci, il s'agissait d'un Mahi Mahi de 1.12 metres.
Ensuite, cela prend bien deux heures pour decouper la bete et nettoyer
le bateau, et du coup, on a renonce a remettre la ligne a l'eau,
d'autant que l'heure de l'apero approchait a grands pas.
Hier soir en effet, c'etait la nouba pour feter l'antimeridien. Ricard
et Kir, avec des petits toasts au foie gras. Ensuite, Mahi Mahi poele
aux haricots rouges arrose avec une bonne bouteille de Bordeaux, puis
peches au sirop a l'armagnac. Apres cela, dans l'ensemble, tout le monde
a bien dormi (pas tous en meme temps bien sur).
Dans la nuit, le vent est alle se coucher et pendant quatre heures la
vitesse est tombee a 3 noeuds, parfois moins. Heureusement, tout s'est
remis en place au matin, et en fait en debut d'apres midi nous avons du
enrouler un tiers du genois avec trois ris dans la grand voile.
Pour la journee, malgre tout, nous avons parcouru 136 milles sur le fond
(140 sur l'eau, il y a toujours du courant contraire) et nous sommes
rapproches de 131 milles, avec Port Moselle a 591 milles. Arrivee
toujours prevue pour le 29.

vendredi 23 octobre 2009

Journee faste

Aujourd'hui, il y en a presque trop a raconter, je vais en garder un peu
pour demain.
Tout d'abord dans la nuit nous avons franchi l'antimeridien et nous
sommes entres dans l'hemisphere Est. C'est moins symbolique et celebre
que de passer la ligne, mais quand meme, cela nous parait etre un
evenement digne d'etre celebre. Apparemment, cela a egalement trouble le
logiciel qui vous permet de nous suivre sur la carte car nous aurions
disparu de l'ecran pendant une journee. Je n'aie aucun moyen de le
savoir car il faut pour cela se connecter sur Internet. Enfin, tout est
rentre dans l'ordre et nous avons reapparu sur l'ecran des notre entree
dans l'hemisphere Est.
Auourd'hui, nous avions egalement decide, en reconnaissance des services
rendus depuis cinq mois, de promouvoir au rang d'equipier a temps plein
notre fidele regulateur d'allure, le Monitor. Il a donc acquis un nom,
qui pourrait convenir au chauffeur de madame (ou monsieur selon le cas),
et donc avant le repas de midi, nous l'avons baptise sous le nom de
Firmin avec une rasade de rhum Barbancourt, comme cela se doit.
Apres quoi, il etait temps de passer a table. Ce que nous avons fait
pour deguster une production de Claude, notre chef saladiste, qui nous
fait des salades dignes d'un trois etoiles.Evidemment, a peine etions
nous assis que la ligne de peche nous a invite a l'action.
Maintenant, cela devient presque de la routine. Pendant que j'enroule le
genois, que je prends un ris ou deux de plus, que j'enleve les coussins
du cockpit, que je prepare la gaffe et l'appareil photo, Claude et
Jean-Francois developpent une strategie adequate pour amener a bord le
Mahi Mahi (car c'en etait un). Helas, helas, Claude dans son impatience
a tente de lever la bete au bout de l'hamecon pour le faire atterrir
dans le cockpit, comme il avait fait pour le precedent, mais cette fois
ci l'animal s'est decroche a peine sorti de l'eau.
Bon ! On remet tout en place, on remet la ligne a l'eau et on se remet a
table. Dix minutes peut etre. Et rebelote . ..
Cette fois ci nous pensons le fatiguer (c'etait un autre Mahi Mahi)
avant de l'amener le long du bord pour l'accrocher. Mais sans doute
l'avons nous amene pres du bord trop rapidement, et il avait encore
suffisamment de vigueur pour faire un bond hors de l'eau et casser
l'emerillon. Bye Bye Mahi Mahi.
On a remis la ligne a l'eau, cette fois ci avec du gros fil, un gros
emerillon, etc... Vous saurez la suite demain.
A propos, hier dans la journee nous avons passe au large de l'ile
Turtle, et nous avons ete survole par un helicoptere. Seul signe de vie
en mer depuis que nous sommes dans le Pacifique.

jeudi 22 octobre 2009

Passager clandestin

A l'heure de l'apero, pas de poisson cette fois ci mais un oiseau, ou
plutot deux au debut puis un. Ce sont, d'apres Claude, des fous au pieds
jaunes et ces deux la se sont sans doute attardes un peu trop avant de
rentrer a la maison. Ils ont donc decide d'elire domicile pour la nuit
sur les panneaux solaires. Apres quelques temps, un des deux est parti
mais l'autre s'est installe pour la nuit et est reste. Pendant ce temps,
le vent a graduellement fraichi et vers les 4 heures du matin, il etait
temps de prendre le troisieme ris et d'enrouler le genois.
Cela apparemment a reveille notre hote qui a manifeste son
mecontentement en essayant de donner des coups de bec a Claude. Puis,
ayant exprime son opinion sur la qualite du service, il est parti, sans
doute vers Turtle Island qui ne se trouvait plus qu'a une trentaine de
milles.
Apres dejeuner aujourd'hui, le vent a baisse un peu et le temps semble
se stabiliser avec 20 noeuds de vent et une mer assez forte mais de
travers. On roule mais on ne tape pas.
Et on avance ! Malgre l'allure d'escargot de hier apres midi, nous avons
parcouru 145 milles sur le fond (156 sur l'eau) et nous sommes
rapproches de Noumea de 141 milles. Il nous reste 866 milles a faire, et
si le vent se maintenait on pourrait esperer arriver le 28.

mercredi 21 octobre 2009

Mahi mahi

Une etude approfondie des moeurs des poissons du Pacifique devrait
demontrer que leurs horaires de repas sont les meme que pour les humains.
Une fois de plus, alors que la cocotte est sur le feu, la table mise et
les convives sur le point de s'asseoir, la ligne de peche nous appelle.
Cette fois ci, la coordination etait un peu meilleure que la derniere
fois et la ligne n'est pas passee dans l'helice. Pendant que
Jean-Francois s'occupe de la ligne, Claude et moi enroulons le genois
puis j'affale la grand voile et je demarre le moteur, sans changer de
cap, le temps de remonter le poisson qui s'avere etre un beau Mahi-Mahi
(daurade coryphene de 1.17 metres de long) qui atterrit dans le cockpit
en un temps record. Tellement vite que je n'aie pas eu le temps de
saisir la bouteille de liqueur de cassis et le verre du condamne a ete
de la liqueur de framboises. Cela n'a pas empeche le cockpit d'etre
plein de sang et il a fallun un peu de temps pour tout nettoyer puis
vider le poisson et le fileter, ce qui a occupe Claude et Jean-Francois
pendant que je remettais le bateau en route.
Depuis hier soir, nous n'avons a nous mettre sous la dent qu'une espece
de vent rachitique, de travers quand meme, mais sans aucune force
dedans. Du coup, la journee se solde par un rapproche de 113 milles
apres avoir parcouru 115 milles sur le fond et 119 milles sur l'eau, On
se passerait bien de ce faible courant contraire. L'espoir subsiste
quand meme d'arriver le 29.

mardi 20 octobre 2009

C'est reparti

Lundi etait le jour des courses. Apres le petit dejeuner, nous allons a
terre pour retrouver Aki et sa Toyota et aller au supermarche des
"palangis" (les visiteurs ou etrangers). En fait, c'est une petite
boutique, moins grande que celles des chinois, mais avec principalement
des marchandises en provenance des US (y compris des "chocolate
cookies"). Nous esperions pouvoir acheter dela viande ou du poisson,
mais d'apres ce que nous voyons, il y a peu de chance que la chaine du
froid ait ete respectee et nous preferons jouer la prudence et acheter
viande et poisson en boites. Nous allons ensuite chez le chinois pour le
beurre de Nouvelle Zelande, le lait longue conservation et du pain.
Le soir, dernier diner a l'Aquarium Cafe. Les ice creams sont enfin
arrives et nous pouvons finir le diner sur une note de douceur.
Mardi matin preparation du bateau. Ensuite, Jean-Francois et Claude vont
a terre pour un dernier jerrycan d'eau et pour acheter des oeufs et des
fruits frais.
Ensuite nous allons accoster au quai principal pour payer nos droits de
port (9.77 dollars tongans) et obtenir la clearance de la douane. En
sortant de la douane d'ailleurs, je tombe sur George de Triple Seven qui
vient d'arriver des Cook et qui semble avoir eu une traversee difficile.
Il a explose son enrouleur de genois et me dit avoir d'autre reparations
a faire.
Les premieres heures de navigation sont idylliques. Vent de travers de
10 noeuds, mer calme car nous sommes encore a l'abri des iles du groupe
Vava'u, ciel peu nuageux. Il nous reste 1120 milles pour Noumea ou nous
devrions arriver entre le 28 au matin et le 29 au soir. Ce sera
probablement le 29 au matin.

lundi 19 octobre 2009

Le bonheur est a l'ouest

Plus nous allons vers l'ouest et plus les escales me plaisent.
L'arrivee a Neiafu est tres belle. Dans la nuit nous avions ralenti de
facon a nous presenter a l'entree avec le soleil levant, c'est a dire
vers les 6 heures du matin heure locale qui est, compte tenu du fait que
nous avons avance le calendrier d'un jour, a GMT+13.
En arrivant au port de Neiafu, si vous y allez, ne vous fiez surtout
pas au GPS, car pour franchir l'entree, le GPS apparemment vous fait
passer au dessus d'une colline. Mais a part cela, l'entree est tres
facile et bien marquee par des alignements. J'avais en plus mis en route
le radar, pour m'assurer.
Un peu avant 8 heures, nous nous sommes amarres au quai du port
principal pour attendre les autorites et immediatement, un canot local
est venu le long du bord pour nous proposer un pavillon de complaisance.
Comme je pensais qu'il valait mieux en avoir un, j'aie accepte le prix
exhorbitant (50 dollars locaux) pour un pavillon cousu main qui n'a pas
tenu trois jours. J'aie appris apres que le prix d'un pavillon
commercial etait de l'ordre de 30 dollars tongans. (il y a 53 dollars US
dans 100 tongans et 35.65 euros).
Puis nous avons attendu les autorites qui sont arrivees vers 8:45. C'est
un peu deconcertant de voire un officier d'immigration arriver en jupe,
mais nous etions prevenus donc pas trop choques. Les formalites se sont
passe rapidement et sans probleme, dans les complications de
quarantaine, de verification de la nourriture a bord, etc... auquelles
nous nous attendions.
Ensuite a commence la recherche d'un coffre. La baie est pleine de
bateaux, soit en hivernage ici, soit en attente de depart pour la
Nouvelle Zelande, plus les bateaux de location de la base de Moorings.
Cela nous a donc pris l'essentiel de la matinee pour trouver un coffre
disponible.
L'apres midi a ete consacree principalement a du reperage pour voire ce
qui est disponible en matiere de nourriture. Tous les trois un peu
groggy et ayant besoin d'une bonne nuit. Donc apres nos peregrinations,
retour a bord avant de ressortir pour diner. Bien que ce soit une grande
soiree au Yacht Club je me sens fatigue et je laisse Jean-Francois et
Claude aller faire la nouba au Yacht Club pendant que je reste a bord
pour dormir..
Samedi nous avons visite le marche, porte notre linge a laver et fait
nos achats dans les petits super marches de la ville, tenus par des
chinois et pas trop bien achalandes. Ensuite a commence la recherche de
connection Internet, rendue difficile parce qu'en fait tout le monde est
fourni par la TCC (Tonga Communication Company) et que le serveur
principal semblait avoir de grosses difficultes. Comme cla a ete le cas
en Haiti, il suffit de s'armer de patience.
Une chose est evidente en se promenant, ici il n'est pas question de
dire que nous pourrions etre n'importe ou ailleurs. Ici nous sommes au
royaume de Tonga, et cela se voit partout. La facon des gens de
s'habiller, de se comporter, tout ce que nous voyons est marque du sceau
de la culture locale et pour une fois, je suis bien conscient d'etre
sorti de mon cocon d'occidental pour me frotter a une autre culture.
Nous nous renseignons egalement sur les facitlites disponibles ici. On
peut faire l'eau et le fuel aux pontons des differents fournisseurs de
coffres d'amarrage, tous ayant egalement un restaurant. Dans l'ensemble,
les restaurants sont bons et a des prix accessibles. Le soir, apres
avoir bien dine a l'Aquarium Cafe nous allons finir la soiree dans les
bas fonds de Neiafu a Bob's Cantina. Cela n'a de Mexicain que de nom et
c'est apparemment LA boite de nuit de Neiafu.
Dimanche matin, nous allons a terre pour faire le tour de l'ile en taxi
sous la conduite de Aki et de sa Toyota qui accuse officiellement plus
de 350,000 kilometres. Pas grand chose a dire de l'ile ou tout semble un
peu laisse non pas a l'abandon mais a un manque d'organisation general.
Parfois sale, souvent mignon, quelques paysages tres beaux, je suis
quand meme content d'etre alle voire qu'il n'y avait pas grand chose a
voire.
L'essentiel est dans la gentillesse des gens et de leur desir de faire
plaisir. La vie semble d'ecouler paisiblement et nous ne voyons pas
vraiment trace ici des mecontentements populaires qui ont conduit a des
emeutes a Tongatapu pour demander une democratisation de la monarchie.
En tout cas, ces trois derniers jours ont ete bien remplis, et pour ce
qui me concerne, la meilleure escale depuis notre depart de Balboa.

jeudi 15 octobre 2009

Fausse peche

Au moment precis ou nous allions nous mettre a table, deux des steaks
etant cuits, le mien dans la poele, les pommes mousseline sur la table,
tououououche !!!
Tout le monde sur le pont, gaziniere encore allumee avec un steak en
route, pour stopper le bateau et recuperer le poisson. Dans la manoeuvre
(fausse manoeuvre), mon steak se transforme en charbon avant qu'on
eteigne le gaz, et dans ma hate de mettre a la cape, et au moteur
puisqu'on a le genois tangonne, je fais passer la ligne sous l'arbre
d'helice.
Apres presque une heure d'efforts de la part de Jean-Francois et Claude,
on decide d'abandonner et de couper la ligne. Ce que nous faisons, puis
on remet en route pour se mettre a table.Avant de manger, Jean-Francois
decide d'aller saisir les bouteilles de gaz, et il voit le poisson
derniere nous, toujours pris dans la ligne. Rebelote. Ce coup ci, on se
contente d'enrouler le genois pour ralentir le bateau, et nos deux
pecheurs font de leur mieux avec bout et gaffes pour recuperer la ligne.
Pas evident, mais par hasard Claude reussit a recuperer la ligne et
finalement le poisson fait son arrivee dans le cockpit pour sa derniere
rasade de liqueur de cherry. Il a tout a fait une gueule de barracuda et
on se pose des questions. Claude commence quand meme a nettoyer l'animal
pendant que je cherche dans mes livres des photos de poisson. Helas, pas
de doute, c'est un barracuda et avec mes souvenirs de ciguaterra, pas
question de le manger. On a la photo, et le barracuda va rejoindre son
element. En plus, tout cela est arrive a un non moment juste apres qu'on
aie recule les montres d'une heure et avance le calendrier d'un jour.
A part cela, le vent continue a souffler aux alentours de 25 noeuds et
nous allons trop vite. Nous aurons sans doute a faire un peu de sur
place avant d'entrer vers Neiafu. Nous n'avons qu'un petit bout de
genois et la grand voile affalee et nous marchons quand meme plus de
cinq noeuds. A midi (UTC-10), nous avions parcouru 118 milles dans les
dernieres 24 heures, rapproche de 112 milles avec 84 milles restant a
parcourir. Pour arriver a 7 heures du matin (soit une heure apres le
lever du soleil), il ne nous faudrait faire que 4.2 noeuds. On va rester
le pied sur la pedale de frein. . . .

mardi 13 octobre 2009

Coup de vent

Je n'aurai pas du me plaindre que nous faisions une navigation presque
ennuyeuse. Vers trois heures du matin, nous avons passe Niue comme une
bombe, surpris que le vent n'aie jamais faibli malgre les grib. Je me
disais que c'etait le fait d'etre pres de l'ile qui accelerait un peu le
vent a 20/25 noeuds mais que une fois l'ile derriere nous cela allait se
reduire.
En fait, vers les 9 heures, nous avons essuye quelques grains assez
muscle et derriere le vent s'est etabli a 35 noeuds et semble vouloir en
rester la. Au debut, pas de souci, nous avons affale la grand voile et
reduit le genois, ce qui nous a permis de continuer presque
confortablement. Mais evidemment plus cela dure et plus la mer se forme
et arrive a l'heure du dejeuner nous etions de nouveau dans la lessiveuse.
Claude avait prepare une delicieuse salade de gambas, avec riz,
poivrons, oignons et epices divers. Le mauvais temps a du le troubler un
peu, car si la salade de gambas etait delicieuse, elle n'etait pas tres
riche en gambas car il a oublie de les mettre dans la salade ! Du coup,
nous avons des amuse gueule tout trouves pour l'apero de ce soir.
Pour la journee, a part le fait que nous n'avons pas pris de poissons,
nous avons parcouru sur l'eau 142 milles, sur le fond 142 milles, nous
sommes rapproches de Neiafu de 138 milles avec 196 milles a courir. Je
me suis apercu en relisant mes guides de croisiere que Neiafu est de
l'autre cote de la ligne de changement de date. Du coup, nous allons
perdre un jour et arriver non pas le 15 mais le 16 au matin !

lundi 12 octobre 2009

RAS

A part un peu de roulis pendant la premiere partie de la nuit et deux
petits grains au petit dejeuner, pas grand chose a dire sur cette
navigation pepere au vent arriere. Ce matin je me suis lance dans la
confection de "pancakes" a l'americaine pour le petit dejeuner. J'aie
fait deux fois trop de pate donc rebelote demain matin.
Nous sommes a 70 milles du plus petit pays independant du monde, l'ile
de Niue. On dit qu'il n'y a plus qu'environ 230 habitants apres qu'un
cyclone il y a une dizaine d'annees aie devaste l'ile et fait evacue
l'essentiel des 2000 habitants.
Nous devrions passer assez pres demain matin pour la voire, mais il faut
compter avec les caprices du vent.
J'aie ete un peu surpris par les chiffres de la journee avec 122 milles
parcourus sur l'eau mais 133 sur le fond. Nous avons sans doute
beneficie d'un courant de pres d'un demi noeuds.
Il ne nous reste plus que 334 milles pour Neiafu, mais nous nous
attendons a ce que le vent reste assez asthmatique sauf pour le derniere
journee, donc arrivee probable le 15 au matin.

dimanche 11 octobre 2009

Voile et vapeur

Finalement nous n'aurons pas eu besoin du moteur trop longtemps. Comme
prevu, le vent a tourne a l'ouest, sur notre nez, hier soir a l'heure de
l'apero nous obligeant a demarrer le moteur. Mais en fait, des 3 heures
du matin, nous avons pu remettre a la voile au pres serre, et depuis, le
vent a graduellement tourne a l'ESE et nous marchons sous genois
tangonne et grand voile a deux ris pour permettre au regulateur d'allure
de fonctionner.
Pour les dernieres 24 heures, pas trop brillant. Nous avons couvert 124
milles sur le fond et nous sommes rapproche de Neiafu de seulement 14
milles, avec 456 milles restant a parcourir sur la route directe.
Dans l'ensemble, une bien belle journee, avec ce matin une mer calme
(qui commence a se deteriorer) et un beau ciel bleu.
Arrivee probable a Neiafu le 15 au matin.

samedi 10 octobre 2009

L''allure reine

Depuis hier, nous nous preparons a voire le vent nous passer sur le nez
et a devoir marcher au moteur pour plus de 24 heures.
En fait, nous avons continue au grand largue toute la nuit, et depuis ce
matin 11 heures, nous sommes au pres bon plein. La mer est d'un bleu
superbe, le ciel ensoleille, le vent de NE a 15 noeuds avec une vraie
longue houle du Pacifique. Le reve quoi . . .
Seul bemol, hier nous avons eu une touche avec un gros poisson qui
devait etre enorme car il a pratiquement plie la canne avant de tout
casse. Sous le choc, la ligne en se detendant s'est toute emmelee et
Claude a passe une bonne partie de l'apres midi a tout demeler. Nous
sommes de nouveau en peche, mais pour l'instant tien.
Les Grib de MaxSea et de UGrib continuent a nous predire que le vent va
tourner a l'ouest et mourird, mais je n'en vois aucun signe. Avec un peu
de chance, on va pouvoir continuer a la voile, et peut etre arriver a
Neiafu le 14 au lieu du 15. Ensuite, il faut compter 9 jours pour
Noumea, ce qui fait que je pense avoir a quitter Neiafu au plus tard le
19 pour etre a Noumea avant la fin du mois.
Evidemment, c'est la meteo qui decidera.

vendredi 9 octobre 2009

Le pain blanc

Curieuse expression que celle de "manger son pain blanc" a une epoque ou
on vous exhorte a manger du pain complet, ou pour le moins du pain aux
cereales. En tout cas, en ce qui concerne la meteo, nous mangeons notre
pain blanc. Je consulte les fichiers Grib plusieurs fois par jour, et
tous me confirment qu'a partir de demain, il va sans doute falloir faire
du moteur. Je continue a esperer que cela ne sera pas le cas, tout comme
quand je lis l'histoire de Napoleon, je continue a esperer que Grouchy
arrivera avant Blucher.
Malgre un roulis encore assez prononce, nous avons parcouru 138 milles
depuis Rarotonga et il nous reste 698 a faire.
Je ne m'attends pas cette fois ci a une moyenne de 140 milles par jour
et je pense arriver plutot le 15 au matin. Cela va m'obliger a une
escale plus courte que je ne l'escomptais, car j'aie besoin d'un peu de
temps a Noumea.
Depuis cette nuit, nous roulons avec grand voile et genois en ciseaux et
malgre un vent plutot rachitique, nous arrivons encore a faire plus de 5
noeuds. Pourvu que ca dure.
Hier j'aie recu confirmation que pour le trajet Noumea-Whangarei j'aurai
un equipier qui est un ami du Grand Frere des freres de la Cote de
Nouvelle Zelande. Cela me donne du temps pour me retourner et trouver un
ou deux equipiers au moins pour le trajet Sydney-Capetown.
Affaire a suivre

jeudi 8 octobre 2009

Escale a Rarotonga - depart

Jeudi matin, lever pas trop tot ni trop tard pour assurer un depart vers
les 10 heures. Tout d'abord, petit dejeuner, puis je vais a la
capitainerie recuperer notre clearance de depart.
Ensuite, en prenant notre temps, nous preparons le bateau, larguons les
amarres, remontons les ancres tranquillement et vers 11 heures, nous
sortons de Rarotonga, pour retrouver en mer notre cher roulis, avec un
vent de Sud d'environ 20 noeuds, une forte houle de Sud, et 830 milles a
parcourir pour arriver a Neiafu dans les Tongas.

Escale a Rarotonga - Jour 3

Mercredi. Aujourd'hui, nous allons faire le marche aux legumes, puis si
possible viande et poisson au supermarche, puis biere et vin chez le
marchand de boissons alcoolisees.
En fait, le marche n'ouvre que vers les 9 heures et il n'est pas tres
garni. Nous trouvons quand meme des citrons, des tomates, concombres,
aubergines, poivrons et papayes. Enuite, ayant tout ramene a bord, nous
finissons d'ajuster les lignes du Monitor et des lazy jacks, puis fait
le plein d'eau, mais sans avoir eu a acheter un tuyau avec des embouts
qui conviennent. Bref, rapidement, c'est l'heure du dejeuner. Cette fois
ci dans un bar/grill assez sympa, ou nous mangeons sandwiches et poisson
avec bien sur des frites.
Ensuite, super marche, pas tres bien achalande, pour le pain, la viande
et autres. Alors que nous allons sortir, les vendeuses nous apprennent
qu'il y a une alerte Tsunami et qu'il nous faut rapidement monter vers
les hauteurs. Nous finissons nos achats et nous rentrons a bord pour
ranger nos emplettes et moi pour aller me renseigner a la capitainerie.
Le temps d'y arriver, l'alerte avait ete levee mais aussi l'heure de
fermeture du magasin de boissons etait passee.
Je fais ma clearance de sortie et on me promet que le capitaine de port
passerait au bateau peu apres quatre heures pour nous donner la clearance.
Sieste.
Pas de capitaine de port.
Douche et peu apres depart avec Andre Raoult qui nous ramene chez lui
pour diner. Tout d'abord, visite de sa superbe maison de plein pied,
avec vue sur l'ocean sans aucune obstruction. Ensuite, Andre avait
prepare un excellent couscous, et nous avons passe une tres bonne
soiree, avec beaucoup d'hisoires de bateau car il est juge international
pour les regates principalement de deriveur, genre laser. Pendant le
diner, un front assez actif passe, annonciateur du vent de Sud pour le
lendemain.
Nous rentrons a bord vers les 11 heures, apres avoir passe une autre
excellente journee.

Escale a Rarotonga - Jour 2

Mardi, pas d'urgence, grasse matinee. Apres le petit dejeuner, nous
remettons en place le Monitor et les differentes lignes qui lui
permettent de fonctionner. Nous donnons egalement notre linge a laver,
puis Claude et moi partons faire le tour de l'ile en bus. Le choix est
soit de prendre un billet a 4 dollars NZ chaque fois que nous montons
dans un bus, soit de prendre un billet de 16 dollars NZ valables toute
la journee. L'ile de fait que 32 kilometres de circonference, mais tout
autour de l'ile, la carte montre un grand nombre d'hotels, de
restaurants et de plage. Nous optons donc pour un billet a 16 et nous
allons d'abord jusqu'a Muri Beach, faire un peu de marche sur la plage
et ensuite dejeuner en regardant les gens faire du pedalo, du canoe, de
la planche a voile ou simplement se baigner. Les Kirs produit par le
barman nous ont presque acheve, car il avait mis de la liqueur de cassis
au lieu de creme de cassis et nous avions les yeux qui sortaient des
orbites. Apres dejeuner, il etait donc urgent de marcher, ce que nous
avons fait pour eliminer ces abus ethyliques, en attendant le prochain
bus "clockwise" (faisant le tour de l'ile dans le sens des aiguilles
d'une montre). Pendant que nous marchions, une voiture nous passe,
s'arrete pile devant nous, et en sort un grand copain de Claude qui
avait quitte Tahiti il y a quelques annees et s'etait installe a
Rarotonga ou il s'occupe des jeunes qui font de la voile, tout en etant
juge international de regates. Il nous invite a diner pour le lendemain
soir.
Remonte dans le bus, nous sommes alle jusqu'a un autre point ou nous
pensions trouver quelques bars, mais en fait, nous avons surtout trouve
des plages. Donc, de nouveau de la marche avant de remonter dans le bus
suivant et de nous arreter au siege du Parlement avec l'intention de
visiter. Helas, les visites ferment a 4 heures et il etait 4 heures 1.
Donc trop tard.
Petit arret a un bar en face de l'aeroport (jus de fruit) et nous sommes
repartis a pied pour aller jusqu'au bateau.
Toute cette marche exigeait une petite sieste avant de repartir cette
fois ci pour diner dans un restaurant indien, avant d'aller au "Banana
Court" pour musique et quelques verres. Helas, rien au programme et nous
avons donc termine la soiree de nouveau au Trader Jack, ou nous avons
rencontre un canadien qui venait de faire naufrage avec son voilier et
avait ete ramene dans la journee par le bateau de la marine de l'ile
Cook. Et retour a bord, avec embarquement sportif car avec la houle qui
rentre dans le port, pas evident d'embarquer dans l'annexe a partir
d'une echelle super glissante.

Escale a Rarotonga - Jour 1

Le jour de l'arrivee

Au depart, ca commencait plutot mal. On est arrive avec 20/25 noeuds de
vent et pour accoster, il faut mouiller puis reculer vers le quai pour
passer des amarres. Probleme, le vent etait carrement traversier et nous
poussait contre un superbe catamaran au vent duquel on devait s'amarrer.
Fatalement, nous avons derive sur lui, et le temps de se degager pour
aller mouiller une deuxieme ancre. la pale du Monitor d'est accrochee
dans une des amarres du cata, tirant tout vers l'arriere et cassant meme
quelques soudures. La, je me voyais tres mal. Pas de Monitor, un pilote
electrique qui n'aime pas l'eau, et je me croyais dans une petite ile
sans possibilite de reparer.
Aussitot amarre, je me precipite a terre pour me renseigner et on me
dirige vers Dave qui a son atelier dans un container sur le port. Je
lui amene le regulateur que nous avions demonte, en me demandant ce
qu'il allait bien pouvoir faire.
"Pas de probleme, me dit -il. Revient dans deux heures". Et deux heures
apres, il avait refait les soudures inox, rectifie ce qui etait tordu,
bref le Monitor etait de nouveau comme neuf.
Ensuite, il a fallu faire les differentes "clearances", sante,
agriculture, immigration et douanes. Les deux premiers sont venus au
bateau, pas de probleme. Pour la douane et l'immigration, cela se fait
par l'intermediaire du capitaine de port dont la presence est tres
episodique. J'aie donc du poireauter une bonne heure pour pouvoir faire
ces formalites.
Apres cela, j'aie du aller en ville (tout a cote) pour prendre de
l'argent liquide, pour pouvoir verser un depot pour la cle des douches
et acheter une carte wifi.
Tout cela nous a mene jusqu'a passe l'heure du dejeuner. Presse par le
temps, nous sommes alles en face du port manger des burgers enormes avec
de grosses portions de frites avec du beurre d'ail et suivi par des
smoothies. Gros pave sur l'estomac que la sieste prolongee a eu bien du
mal a faire descendre.
En fin de journee, balade en ville et diner au "Trader Jack" ou se
retrouvent les pirogues de Rarotonga mais aussi pas mal de gens de
bateau ou des touristes. En fin de repas, la musique en provenance de
"Banana Court" me tentait bien, mais la pluie menacait et je n'etais pas
sur d'avoir ferme mon panneau. Retour donc au bercail pour eviter de
dormir sur un matelas mouille. En fait, la pluie s'est abstenue mais
nous n'avons pas eu besoin de berceuses.

dimanche 4 octobre 2009

En passant par le front

Deja que l'apres midi ne s'annoncait pas trop bien, vers 6 heures,
evidemment heure de l'apero, tout a commence a se gater. D'abord la
pluie, abondante et continue, puis le vent qui est monte a plus de 40
noeuds. On s'est retrouve tout nu, sans grand voile et avec un tout
petit bout de genois, a se faire balloter presque comme entre Manta et
les Marquises. Tout cela jusqu'au petit matin quand la situation a
commence a se normaliser.
Pendant mon quart, j'aie vu une chose etrange, vers les 3 heures du
matin. On aurait dit un arc en ciel lunaire. C'etait en plein est, cela
avait la dimension et l'aspect d'un arc-en-ciel, sauf que c'etait bleu,
toutes les nuances du bleu, mais que du bleu. Cela a dure quelques
minutes, puis sans doute le grain qui provoquait ce phenomene est
arrive, et le phenomene a disparu.
Vers les 10heures du matin, le vent est retombe a mons de 25 noeuds, et
j'aie retangonne le genois, mais sans hisser la grand voile car je ne
veux pas arriver a Aviatu avant le jour.
A midi, le vent etait aux alentours de 20 noeuds et la mer nettement
moins forte. Reste a voire comment l'entree a Aviatu va se passer avec
du vent d'ENE et une houle d'ENE assez forte. La nuit va etre calme car
nous devons faire moins de 4.7 noeuds et nous allons rester sous voilure
reduite.

samedi 3 octobre 2009

Retour dans la lessiveuse

Nuit mouvementee la nuit derniere. Beaucoup de vent et de mer, un bateau
secoue dans tous les sens, mais beaucoup de vitesse malgre 3 ris dans la
grand voile et genois plein mais tangonne.
Ce matin a 8 heures, j'aie realise qu'a cette vitesse, on allait arriver
en pleine nuit a Aviatu, sans aucun endroit pour se cacher en attendant
le jour. Nous avons donc affale la grand voile et enroule le genois pour
garder environ 1/3 de facon a rester en dessous de 4.5 noeuds.
Depuis le vent est tombe sous les 20 noeuds et nous avons du
re-accelerer un peu pour rester a 4.5 noeuds. Mais le temps ne me dit
rien qui vaille. On a l'impression qu'il n'a pas encore decide que
faire, soit nous lacher un peu d'enfer sur la tete, sans prevenir, soit
continuer comme un mollasson qui ne sait pas trop ce qu'il veut faire.
Ce matin, j'aie envoye des emails a Rarotonga pour essayer de savoir
quelles sont les conditions de vent et de mer audela desquelles l'entree
devient risquee. Si j'aie le moindre doute, je n'entrerai pas et je
continuerai sur Neiafu qui offre un abri parfait.
Ceci etant, et malgre que nous ayons ralenti a 8 heures ce matin, les
chiffres de la journee sont plutot bons. 148 milles sur le fond, 445
depuis le depart, rapproche de Aviatu de 137 milles avec 204 milles a
courir. Nous continuerons a regler la vitesse pour arriver devant Aviatu
vers les 7 heures du matin ou plus tard.

vendredi 2 octobre 2009

Retour a la realite

Et bien le Pacifique carte postale, c'etait juste pour un jour. Hier
soir a l'heure de l'apero (Ricard, Kir, petits fours avec pate basque au
foie de porc), gros grain qui a dure jusqu'apres diner, puis plus de
vent jusqu'a 4 heures du matin avec des voiles qui battent bruyamment et
Papy Jovial qui se traine a 2 noeuds, puis de nouveau des grains dans la
matinee. Cet apres midi, le vent est revenu mais avec une mer formee et
une tres longue houle croisee qui nous fait reprendre l'habitude du
roulis, mais moins marque que ce que nous avons connu entre l'Equateur
et les Marquises.
Pour la journee, nous avons parcouru 142 milles sur le fond, nous nous
sommes rapproche de 131 milles de Rarotonga qui n'est plus qu'a 341
milles. Arrivee le 5 au matin.

jeudi 1 octobre 2009

Le paradis de la voile

Cette premiere journee de navigation au depart de Tahiti aura ete
parfaite. Pratiquement carte postale. Ciel bleu, longue houle de SE tres
douce, vent de SE 10a 20 noeuds bien etabli. Au depart, nous avons regle
le Monitor, qui entre parentheses fonctionne presque mieux que neuf, et
depuis on se la coule douce.
Nous avons quitte la marina Taina et sommes sortis par la passe Sud
(passe de Taapuna) direction la pointe sud de Moorea. Au depart le vent
etait un peu mollasson, mais il a fini par s'etablir, et depuis c'est le
reve. Et d'apres la meteo, cela devrait continuer pratiquement jusqu'a
Rarotonga ou nous pensons arriver Lundi 5 dans la matinee.
Pour ces dernieres 28 heures, nous avons parcouru 155 milles sur le fond
et nous sommes rapproches de Rarotonga de 144 milles, notre destination
etant a midi a 472 milles.
Pour l'instant, tout baigne, pas grand chose a signaler. Un contact VHF
a l'heure du dejeuner avec Triple Seven qui va egalement aux Cooks mais
a notre nord et que nous devrions retrouver aux Tongas.