mardi 29 juin 2010

La tortue

Pas l'ile. L'animal qui ne court pas bien vite mais sait arriver quand
elle part a temps. Pour l'instant, c'est nous.
Je vous disais que l'Australie c'est grand. C'est tres tres grand.
D'apres notre routeur meteo, nous ne sortirons de l'influence des
Kimberleys qu'une fois franchi les 120 Est de longitude. C'est a dire
660 miles marins a l'ouest de Darwin. C'est alors seulement que nous
pourrons nous considerer comme etant dans l'Ocean Indien. L'Australie ne
veut pas nous lacher.
Toute la journee et toute la nuit, nous nous sommes battus pour avancer
dans un vent arriere de 10 a 15 noeuds reels et j'aie bien peur que la
journee ne se solde par une maigre recolte d'environ 130 milles pour les
24 heures.
En plus de cela, le ciel est couvert et les panneaux solaires font la
gueule. Avec un frigo, un congelateur et l'ordinateur qui tous
consomment leur bonne dose d'electricite, il va falloir faire tourner le
generateur electrique ce soir pour recharger les batteries.
Une bonne nouvelle dans tout cela, la mer est calme et faire la cuisine
reste tres comfortable.
Encore 10 jours pour les Cocos. Nous devrions y etre au moment de la
finale de la Coupe du Monde. Sans etre un fana de foot, esperons que
nous trouverons un bar ou un club avec une tele pour passer une bonne
soiree.

lundi 28 juin 2010

Au revoir Australie

Hier matin nous avons quitte Darwin, pensant en avoir fini avec
l'Australie continentale une fois sorti du port. Helas, nous avons mal
regarde la carte. Meme si Darwin semble etre le coin Nord Ouest du
continent, une fois sorti du port il faut encore naviguer trois jours
pour atteindre l'ocean indien, et pendant ces trois jours etre
completement affecte par la presence de cette enorme masse continentale.
Donc vents thermiques, courants de maree, mers courtes et hachees car
nous sommes encore sur le plateau continental. Au moins il y a encore du
poisson et Olivier a pris hier un autre "Spanish Mackerel" de belle
taille, qui a servi a l'apero du soir sous forme de poisson a la
tahitienne, puis de dejeuner aujourd'hui en salade, et reservira ce soir
sous formes de filets grilles.
Difficile de dire si la nouvelle helice remplit mes esperances avec ce
vent variable et faible. Mais quand meme, nous avons fait 145 milles sur
le fond pour la premiere journee, ce qui est tres honnete. C'est la
traversee de l'indien qui nous confirmera ou non.
Nous pensons arriver aux Cocos vers le 11 Juillet. Comme nous n'avons
aucune idee de ce a quoi nous devons nous attendre, difficile de dire
combien de temps nous allons y rester. Sans doute au moins 4 jours, peut
etre une semaine.
Affaire a suivre, comme toujours.
Pour les photos, il faudra attendre la prochaine connection internet,
peut etre aux Cocos.

samedi 26 juin 2010

Papy Jovial a une nouvelle helice

Finalement, ca y est ! La nouvelle helice est installee et j'aie meme pu l'essayer au moteur seulement pendant le retour du chantier a la marina. Pas le temps, compte tenu des imperatifs de maree d'aller voire ce que cela donne sous voile. On va tres bientot savoir puisqu'on part demain matin.
Pour installer l'helice, j'aie du sortir le bateau car les emplacements de carenage qui permettent de prendre avantage de la maree sans sortir le bateau sont restes occupes pendant toute la periode ou nous en aurions eu besoin.
La seule grosse deception a ete de constater que la peinture antifouling mise en place en Nouvelle Zelande fout le camp en pelant, d'abord sur le safran, mais aussi au niveau de la coque.
Pendant notre sejour a Darwin, nous en avons profite egalement pour remplacer les billes des roulements de l'enrouleur, remplacer une des drisses de genois qui avait pris de l'age et reverifier et reparer la ou necessaire les voiles.
Je vois deja au dela de l'horizon la traversee entre la Reunion et East London, et ce qui va avec a savoir la traversee du canal de Mozambique, et cela ne me quitte guere l'esprit. Indispensable donc de garder Papy Jovial en aussi bon etat que possible et d'etre pret a affronter du gros mauvais temps si necessaire.
Demain matin donc, nous dirons au revoir a l'Australie continentale. Ces trois mois entre Sydney et Darwin ont ete tres interessants et instructifs. La principale lecon, c'est que l'Australie, c'est grand, tres grand, beaucoup plus grand que je n'aurai pu l'imaginer.

lundi 21 juin 2010

Darwin

Faute de frappe. Ce n'est pas 10,000 mais 100,000 habitants que compte Darwin. Mais a part cela, il n'y a rien a voire et rien a dire. C'est une autre grande ville moderne comme il y en a des tonnes de part le monde. Chaque jour, j'explore un peu plus sur mon velo, mais je ne decouvre rien de nouveau. Au moins cela me fait faire un peu d'exercice et cela n'est pas plus mal.
Comme nous n'avons pas grand chose a faire sur le bateau et qu'il n'y a pas des masses de tourisme pour nous occuper, nous avons finalement pris le temps de suivre les cables d'alimentation du pilote automatique centimetre par centimetre, pour finalement trouver une connection defectueuse pres d'une boite de branchement, ou une derivation avait ete fait pour apporter une alimentation a un pilote auxiliaire dans le cockpit. La connection etait visiblement defectueuse, et comme nous n'avons plus de pilote auxiliaire, nous l'avons elimine et cela devrait resoudre definitivement le probleme.
Demain nous partons a Spot on Marine, dans la partie nord de Darwin pour sortir le bateau de l'eau et mettre en place la nouvelle helice Variprop. Nous reviendrons ensuite ici a TipperaryWaters Marina et y resterons jusqu'a Dimanche matin, date du depart pour les Cocos.
Les bateaux du rallye vers l'Indonesie commencent a arriver, et comme nous avons depasse pas mal d'entre eux pendant la remontee de la cote Est, cela fait l'occasion de retrouvailles et de boire un verre.

lundi 14 juin 2010

Derniere etape en Australie continentale

Finalement nous y sommes ! Ce sera en principe notre plateforme de depart pour la traversee de l'ocean indien. Je m'attendais a une petite ville coloniale, mais en fait Darwin, capitale des Territoires du Nord est une ville de 10,000 habitants, tres moderne car reconstruite apres avoir ete detruite par un cyclone il y a quelques annees.
Au depart, cela ne commencait pas trop bien. De meme qu'a l'arrivee en Australie j'aie du payer 522 dollars pour une visite de dix minutes de ces messieurs de la Quarantaine, ici, rien a payer mais un long delai cause par l'inspection obligatoire par les "fisheries" qui veulent s'assurer que nous n'amenons aucune bebete indesirable sur notre coque. Trois plongeurs, inspection de la coque puis injection d'un biocide dans les aspirations moteur et toilettes, puis interdiction de bouger le bateau, de demarrer le moteur ou d'utiliser les toilettes pendant 16 heures, tout cela alors que nous sommes au mouillage !
Bref, un jour de perdu.
Le lendemain nous sommes donc entres a "Tipperary Waters Marina", et la avons recu un acceuil tres chaleureux et amical. Il y a la plein de gens de bateaux, principalement des australiens, et nous ne nous sentons plus du tout isoles. Nos voisins sont quatre joyeux copains, tous ayant depasse la soixantaine, et en route pour les Kimberley et Dampier.
Le premier jour, nous nous sommes plutot occupes a donner a Papy Jovial sa premiere douche d'eau douce depuis Port Douglas, puis monter la bicyclette pour que je puisse aller en ville facilement (c'est a plus de vingt minute a pied), et faire toute la lessive en retard, linge, literie, etc...
Samedi soir, nos voisins nous emmenent en ville ou il y a un festival grec. La communaute grecque est tres importante en Australie et le festival le demontre. Beaucoup de gens, de la musique, des dances folkloriques grecques, de la biere, de la nourriture, bref tout ce qu'il faut pour passer une bonne soiree avec des amis.
Nous allons rester a Darwin jusqu'au 25, pour preparer le bateau pour sa prochaine traversee oceanique, verifier le greement et les voiles, faire l'entretien des winches, des batteries, de l'enrouleur, etc.. Ensuite il faudra organiser les provisions pour au moins 30 jours car nous ne pensons pas que nous trouverons grand chose aux iles Cocos, notre prochaine etape.
Nos voisins essaient de nous convaincre de ne pas zapper les Kimberley, mais je sais que cela implique beaucoup de moteur et donc l'obligation de s'arreter a Dampier pour refaire le plein. Et je suis plus interesse par des etapes ou on peut faire des rencontres que de faire des soi-disant mouillages de reve, ou nous sommes tout seuls. Donc je pense maintenir un parcours direct vers les Cocos.
Une chose que nous avons pu faire ici, c'est de mettre a jour l'album photos. Nous avons ajoute plus de 150 photos. donc allez y faire un tour et faites vous plaisir.

mercredi 9 juin 2010

Port Essington, Popham et crocodiles

Traversee pied au plancher des iles Wessel a Port Essington. Nous avons
fait les 288 milles en 46 heures, si bien qu'une fois de plus, nous
avons du freiner a l'arrivee car nous devions absolument voire clair
pour entrer dans Coral Bay, ou plus exactement "Seven Spirits Bay" (la
baie des 7 esprits). Il y a la un petit complexe hotelier dans une
charmante baie assez bien fermee, et nous avons, a en croire nos guides
de croisiere, l'espoir de trouver de l'essence, un bar et un bon diner.
Helas, une fois de plus nous arrivons au mauvais moment car le commerce
est en vente et tout est ferme. Apres une bonne sieste, nous decidons
d'aller voire a Black Point, ou se trouve une station de "Park Ranger"
et ou, d'apres notre guide, nous devrions trouver de l'essence. C'est
juste a cote (5 milles) et nous y sommes vers midi. Il y a la une jetee
desaffectee qui tombe en ruine, un petit centre culturel tres agreable,
quelques maisons et une boutique "fermee jusqu'a nouvel avis", une dame
sous une veranda et trois chiens, mais pas de ranger. Finalement, nous
trouvons dans la derniere maison juste a la pointe une dame portant
casquette "Flying Doctors", qui nous confirme grosso mod qu'il n'y a
rien a voire, mais qu'on peut faire une belle balade sur la plage entre
Black Point et Smith Point. Mais surtout "ne vous baignez pas !"
(because crocodiles et meduses empoisonnees).
Nous voila donc partis pour deux heures de marche sur la plage dans du
sable mou (ce que je deteste) mais qui nous permet quand meme, a defaut
de voire un croc, de voire des traces de croc montant de la plage vers
une lagune voisine.
Retour a Black Point, nous retrouvons le Ranger, qui ne peut pas nous
vendre d'essence. Dommage car nous n'en avons plus et nous ne pouvons
donc pas explorer les rares rivieres sur notre passage ou nous pourrions
voire ces fameux crocodiles dont on nous dit que la region en est
infestee (100,000 crocodiles pour les seuls territoires du Nord).
Le lendemain matin bonne heure, depart pour Victoria Ruins, au fond de
Port Essington, ou nous arrivons vers 10 heures. C'est le site ou s'est
installe en 1838 une colonie et une garnison britanniques dans la
crainte de voire les francais, les hollandais ou meme les americains les
preceder. L'affaire dura environ 11 annees, mais l'isolement complet,
l'absence d'eau et de provisions entrainera le petit groupe de civils et
militaires vers l'echec et la decision d'abandonner la place. Restent
quelques ruines que nous visiterons en un peu moins de deux heures.
Retour ensuite pour la nuit a Seven Spirits Bay, puis depart pour Popham
Bay, notre derniere chance de voire un crocodile dans son habitat
naturel avant Darwin. Helas, il nous faudrait le dinghy (ce qui en tout
etat de cause ne serait pas tres prudent car un gonflable est plutot
vulnerable) mais sans essence, nous renoncons.
Prochaine etape sera donc Darwin et la civilisation.

vendredi 4 juin 2010

la derniere des Wessel

Premier Juin, temps de quitter Gove pour Darwin. Tout d'abord etape de
26 milles pour aller mouiller dans Elizabeth Bay apres avoir passe le
Cap Wilberforce et la Point Williams. Nous arrivons en meme temps que
Amulet parti une heure avant nous, et trouvons egalement dans la baie un
adorable petit cotre traditionnel avec deux vieux australiens a bord. Je
mouille dans ce que je crois 36 pieds d'eau, a maree haute, et d'apres
mes calculs, dans 14 pieds d'eau a maree basse. Les deux australiens
nous confirment d'ailleurs que nous sommes OK. C'etait sans compter la
patate de corail qui se trouve juste en dessous de la quille et sur
laquelle nous commencons a talonner a partir de 4 heures du matin. Pas
trop durement heureusement, et nous reglons le probleme en rentrant 40
pieds de chaine ce qui nous avance suffisamment pour etre clair de
l'obstacle. Nous verrons a Darwin a quel point nous avons ecorche la quille.
Le lendemain, etape de 32 milles pour passer le "Hole in the Wall" dont
on nous a tant parle. En fait, c'est un passage certes etroit, mais sans
grand probleme, et malgre que nous passions a la derniere de flot au
lieu de la premiere heure de jusant, le courant est tout a fait
acceptable. Apres avoir passe le trou, nous allons mouiller dans
"Gurulya Bay" a 6 milles dans le sud sud ouest, parfaitement protege,
mais ceci etant, sans grand interet.
Nous repartons le lendemain pour Lagoon Bay, etape de 25 milles avec 15
a 20 noeuds de vent au largue sur une mer plate, et c'est la qu'est
l'interet de ce parcours. Super pour faire de la voile.
Aujourd'hui derniere etape pour rejoindre Two Islands Bay, etape de 20
milles qui nous amene a 5 miiles dans le sud ouest de Cape Wessel. Cette
fois ci, nous decidons d'ignorer tous ces avertissements sur ces iles
"infestees" de crocodiles, et nous mettons le dinghy a l'eau pour aller
explorer la plage. Nous trouvons bien des traces d'oiseaux sur la plage
mais pas de traces de crocodiles, a la place nous trouvons des traces de
Quad ! La civilisation n'est jamais bien loin.
Le plus frustrant de toutes ces plages est que l'on ne peut se baigner
nulle part compte tenu des menaces de meduses au poison mortel, des
crocodiles qu'on ne voit jamais mais qui attendent, dit-on, pour se
faire un bon repas. Bref, inutile d'avoir des plages. D'ailleurs, on n'y
voit jamais personne.
Demain matin, depart pour Port Essington ou nous esperons voire un peu
autre chose.

mardi 1 juin 2010

Gove et apres

Le vent etait plutot aux abonnes absents pour la traversee de SEISIA a
Gove, mais nous avons quand meme pu finir la traversee en moins de 72
heures, inclus 19 heures de moteur et nous sommes arrives Samedi matin
pour mouiller en face du Yacht club de Gove.
Merveilleuse baie, superbement protegee, avec de l'eau, du fuel, des
provisions en ville, des douches, de quoi laver et secher le linge, et
un bar au yacht club. Et nous n'avons pa eu a mouiller l'ancre car il y
avait un grand nombre de mouillages disponibles juste en face du club.
Pendant notre sejour, nous avons pu collecter pres de 200 litres d'eau,
mais nous n'avons pas fait de fuel, car le fuel dock etait occupe par
les barges apportant les provisions pour la ville et il aurait fallu
rester un jour de plus.
Lundi nous sommes alles en ville, faisant du stop a l'aller et pris par
un gros semi-remorque qui justement ramenait un container en ville. La
ville est completement neuve, bien organisee bein que petite, et parait
avoir ete construite recemment principalement pour acceuillir les
familles d'expatries attires par le travail des mines de bauxite et tous
les services associes.
Il y a bien en ville des aborigenes qui trainent leur misere autour de
la poste, mais ils n'ont pas l'air de gens qui ont un boulot et la
grande majorite d'entre eux depend probablement des services sociaux.
Typique de l'Australie, bien qu'il s'agisse d'une toute petite ville
(une eglise et UN supermarche), il y a quand meme trois boutiques de
vente d'alcool, compte non tenu de celle du yacht club.
La vente et la consommation d'alcool sont d'ailleurs tres fortement
surveilles, controles et reglementes. J'aie du obtenir un permis, avec
photo et details personnels, pour pouvoir acheter de la biere et du vin.
Et la quantite et la qualite de ce que vous achetez, ou de ce que vous
consommez dans un bar, sont surveilles et reglementes. Bien sur, il y a
un probleme d'alcool dans la region, mais c'est une bien curieuse facon
de concevoir la liberte. J'imagine un system semblable en Bretagne ! Ce
serait un beau tolle !
Le supermarche est tres bien achalande mais egalement tres cher. Je
n'aie pas etudie les prix en detail, mais grosso modo, vu la facture
totale, c'est en gros le double de ce que cela coutait a Cairns, qui
n'etait deja pas bon marche.
Pendant que nous etions en ville, j'aie decide d'acheter un modem USB de
chez Telstra, vu que Vodafone ne fonctionne plus depuis Cairns et ne
fonctionnera sans doute plus sauf a Darwin. Pour un cout de 130 dollars
pour 6 Gigas de capacite pre-paye, j'aie donc avale la pilule et achete
le modem. Cela s'est avere presque une condamnation a mort pour mon Mac
qui n'a pas digere l'installation d'un modem Telstra a cote d'un
logiciel Vodafone. En essayant de resoudre le probleme, j'aie du
reinstalle le systeme MacOS X, perdant au passage mes preferences et mes
bookmarks. Et je n'aie de toute facon pas pu installer le modem.
Cela s'est mieux passe pour le Toshiba et l'ordinateur du bord, car
prevenu des risques, j'aie elimine tout ce qui etait Vodafone sur les
machines avant d'installer Telstra.
En resume, gros gaspillage, car tout ce que j'aie eu le temps de faire
avant de partir a ete de recuperer mon courrier sur l'adresse
"brisegalets@mac.com". Je suppose que cela fait partie du cout de faire
de la croisiere dans cette partie du monde.
Nous avons quitte Gove Mardi matin, 1 heure apres Amulet qui va comme
nous a Elisabeth Bay. Au debut, pratiquement pas de vent, mais une fois
degage de la terre, nous avons pu naviguer avec le Gennaker tout du long
des 26 milles du parcours et avons mouille pratiquement en meme temps
que Amulet. Super satisfaction.
Demain, ce sera le "Hole in the Wall" (trou dans le mur) ou il y a a mi
maree plus de 10 noeuds de courant, et il faut donc arriver a la
premiere ou derniere heure de jusant. Autrement, gare aux sensations
fortes. Donc depart demain matin de bonne heure, la maree etant a 1
heure de l'apres midi et le trou a 23 milles d'ici.