vendredi 30 juillet 2010

Stats et Rodrigues

Bon, finalement on y est arrive, et depuis silence. C'est que Rodrigues, malgre un charme plus que certain, est un grand trou noir du point de vue Internet.
Mais reprenons l'arrivee d'abord. Nous nous sommes presentes devant Rodrigues comme prevu Mardi 27 en debut d'apres midi. Plus nous nous sommes rapproches, plus le vent est monte et plus la houle s'est faite aggressive. Arrives dans l'entree du chenal, le vent etait a 35 noeuds et la houle ne donnait pas signe de se calmer. C'est seulement a moins de deux longueurs du bateau que le vent est tombe a environ 20 noeuds et que nous avons reussi a mettre des amarres a terre. Fin de la deuxieme partie de la traveree de l'indien.
Nous avons parcouru depuis les Cocos 2066 milles marins sur le fond, 2019 sur l'eau, pour une distance qui etait au depart de 1984 milles. Cela nous fait une moyenne sur l'eau de 6.79 noeuds, ce qui est vraiment fantastique. Cote eau, nous arrivons a Rodrigues avec 410 litres d'eau, ayant consomme en 30 jours 406 litres a deux, soient 14 litres par jour en moyenne.
Nous avons croise en tout et pour tout deux bateaux de peche, au debut de la traversee et deux cargos, apparemment des vraquiers.
Je profite de la connection pour poster ces statistiques. Ce soir, j'essaierai de raconter Rodrigues qui est vraiment une escale a ne pas manquer. Et dire que beaucoup de gens ne savent meme pas que ce bijou existe !

dimanche 25 juillet 2010

Histoire d'eau

L'eau, denree indispensable a la vie, tout au moins l'eau douce. Les
milliards de litres d'eau de mer qui nous entourent nous servent a
flotter certes, mais c'est a peu pres tout.
Pour ce qui est de l'eau douce par contre, qui n'est pas en quantite
illimitee a bord, c'est une denree dont il faut savoir gerer la
consommation. Et donc la mesurer, car ce on ne peut gerer que ce que
l'on peut mesurer.
Lorsque j'aie commence a preparer ce voyage, j'aie d'une part debarque
le desalinisateur qui se trouvait a bord, car je ne suis pas encore
convaincu de leur necessite en longue traversee, et d'autre part, j'aie
fait installer un simple compteur a eau mecanique juste a la sortie de
la pompe. Je connais donc au dixieme de litres pres les quantites d'eau
utilisees, et j'en fait rapport a l'equipage tous les jours a midi en
indiquant la moyenne journaliere de consommation depuis le dernier
plein, la quantite restant disponible a bord et le nombre de jours que
cela represente. Rien que le fait de partager cette information amene
les uns et les autres a gerer leur propre consommation en consequence.
On utilise l'eau a bord pour la boisson, la cuisine, la vaisselle,
l'hygiene corporelle, et si cela devient indispensable un peu de lessive.
Pour la boisson, chacun a des besoins differents, mais il n'est pas
question de limiter en aucune facon les beoins des uns et des autres.
Par contre, pour la cuisine, on peut tres souvent utiliser l'eau de mer
en combinaison avec l'eau douce. Pour les pates et le riz par exemple,
si on met moitie eau de mer moitie eau douce, on obtient un melange qui
contient 17 grammes de sel par litres. La norme etant de 15, il suffit
de mettre un peu plus d'eau douce que d'eau de mer. Certains aliments
peuvent etre cuits directement dans l'eau de mer, les oeufs durs ou les
pommes de terre par exemple. Enfin, pour ce qui est cuit a la vapeur, on
peut utiliser egalement uniquement de l'eau de mer.
Pour la lessive, la douche, la vaisselle, le principe est simple. On
fait tout a l'eau de mer d'abord, et on fait le dernier rincage a l'eau
douce. On peut ainsi se doucher avec moins de 5 litres d'eau, faire la
vaisselle de toute une journee avec 6 litres. La lessive,
malheureusement demande plus et nous evitons d'avoir a laver du linge en
mer.
Pour les toilettes, contrairement a ce qui se passe dans une maison,
nous utilisons l'eau de mer pour les chasses d'eau, donc pas de
consommation de ce cote la.
Sur Papy Jovial, la moyenne de consommation journaliere depuis que nous
avons quitte Darwin le 27 Juin s'etablit aujourd'hui 25 juillet, soit
apres un mois environ, a 13.5 litres par jour pour tous les deux. Nous
avons entre les reservoirs, un jerrican et une douche solaire 830 litres
de capacite, soient 62 jours de consommation.
On voit bien que l'on aurait pas besoin de faire de l'eau, meme en tres
grande traversee. Par contre, au depart, on charge le bateau avec 830
kilos d'eau. Chaque fois qu'il faut deplacer un poids, il faut fournir
de l'energie, Intuitivement, tout le monde sait que plus un bateau est
lourd, plus il sera lent ou demandera plus d'energie. De meme que je
conseille de remplacer les livres lourds et encombrants par des livres
electroniques et un lecteur electronique de ces livres, je cherche moi
meme a reduire le poids total du bateau en croisiere au maximum.
C'est ici qu'entrent en jeu les desalinisateurs. Dans l'ideal, s'ils
etaient fiables a 100 %, on pourrait partir avec seulement 20 litres
d'eau, et fabriquer l'eau au fur et a mesure des besoins. C'est ce que
font les coureurs oceaniques du Vendee Globe et autres, pour lesquels le
poids est un ennemi majeur, et qui pourraient etre secourus, etant
suivis en permanence, s'ils se trouvaient dans une situation critique en
besoin d'eau.
Mais le croiseur moyen lui sait qu'il ne peut que compter sur lui meme.
Resultat il a un desalinisateur gros mangeur d'energie et pesant quant
meme une cinquantaine de kilos, et en plus il part avec le plein de ses
reservoirs !
A force de reflechir au probleme, j'aie commence a me diriger vers une
solution de compromis qui consisterait a partir avec en reservoir de
quoi survivre en mode consommation minimum, mais avoir un desalinisateur
qui permette de satisfaire les extras, telle qu'une bonne petite douche
entierement a l'eau douce. Il me reste a mettre des chiffres sur la
taille ideale d'un tel desalinisateur en tenant compte de son poids, de
son prix et de sa capacite de production d'eau.
J'espere avoir trouve la solution qui me satisfait le mieux avant le
depart de mon prochain grand voyage.

samedi 24 juillet 2010

RAS

Il ne se passe pratiquement rien depuis trois jours. Le temps reste
assez stable, avec des vents de SE qui varient entre 15 et 25 noeuds, et
tout ce que nous avons a faire c'est de modifier le reglage des voiles
de temps a autres pour conserver une bonne vitesse. En principe il n'est
pas conseille d'entrer a Port Mathurin de nuit, et nous cravachons la
bete un petit peu, dans la mesure ou cela reste prudent et ou ne casse
pas le materiel, pour arriver donc avant 17:30 qui est l'heure du
coucher de soleil.
Il est trop tard pour se faire envoyer la piece a Port Mathurin pour
reparer le regulateur d'allure, mais il n'y a qu'un peu plus de deux
jours entre Port Mathurin et Maurice, et nous ferons donc le travail a
Maurice.

jeudi 22 juillet 2010

Speedy Gonzalez

Avec le pilot automatique electrique qui a remplace le regulateur
d'allure en panne, la consommation electrique du bord a quasiment double
a presque 230 amp/heure par jour. Du coup je me surprend a surveiller
notre vitesse car je voudrais bien arriver le plus tot possible a
Rodrigues et me faire envoyer la piece de remplacement de celle qui a lache.
Seulement voila, il y vitesse et vitesse, et il arrive qu'on ne sache
plus trop bien de quoi on parle.
Il y a tout d'abord la vitesse sur l'eau. Ca, tout le monde connait.
Mais tout le monde ne sait pas forcement que pour les bateaux dit de
deplacement, il y a une vitesse limite (mais pas de radar pour la faire
appliquer) qui s'appelle la vitesse coque. Je vous epargne la formule
mathematique, disons simplement que cette vitesse est fonction de la
longueur de flottaison, Pour Papy Jovial, cette vitesse est de 7.73
noeuds et en principe, on ne peut pas la depasser meme si on met tout
dessus avec beaucoup de vent. Certes, il arrive qu'avec une forte houle,
le vent arriere, on "surfe" sur la vague dans la descente, mais apres il
faut remonter et tout s'annulle. Tout de meme, Papy Jovial a atteint
11.4 noeuds dans ces conditions. Avec 7.73 de vitesse limite, lorsque
nous arrivons a faire plus de 7 noeuds de moyenne pour la journee, nous
sommes plus que satisfait. Pour les dernieres 25 heures, nous avons fait
7.32 et c'est super.
Le probleme est que l'eau dans laquelle nous nous deplacons elle meme se
deplace. Un peu comme un tapis roulant dans un aeroport. Si vous marchez
a 4 km/h sur un tapis qui lui meme avance a 2 km/h, la personne a cote
de vous mais a l'exterieur du tapis roulant devra marcher a 6 km/h pour
rester a votre hauteur. En mer, le tapis roulant s'appelle le courant et
il peut jouer pour vous comme contre vous. Sur cette traversee, pour
l'instant nous sommes chanceux. Depuis les Cocos, nous avons beneficie
de 62 milles, ce qui veut dire que nous avons parcouru sur le fond 62
milles de plus que sur l'eau, soit pres de 9 heures de route de gagnees.
Voila pour la vitesse fond. Est-ce que cela suffit pour calculer l'heure
d'arrivee ? Et bien non.
Entre en scene la VMG (velocity made good) qui est la vitesse de
progression vers la destination. Pourquoi est-ce different de la vitesse
fond ? Et bien d'abord, meme si on est en mesure de faire une route
directe, en mer, le bateau ne va jamais en droite ligne. Il y a d'une
part la houle et les vagues qui le promenent de droite a gauche, puis le
barreur, que ce soit un pilote automatique ou un equipier, qui corrige
sans cesse la trajectoire de droite a gauche et fait suivre au bateau
une ligne sinusoidale. Ainsi aujourd'hui, nous nous sommes rapproches de
notre destination de 6 milles de moins que le chemin parcour sur l'eau.
Mais il n'est pas toujours possible de faire route directe, Si on a le
vent pile dans le nez, il va falloir louvoyer pour presenter
alternativement les voiles d'un cote ou de l'autre du bateau avec un
angle suffisant pour que le bateau avance. On fait donc du zig zag. Si
par exemple, on ne peut se rapprocher que de 60 degres du vent (chiffre
commode car le cosinus est 0.5), lorsque l'on aura parcouru 6 milles sur
l'eau, on ne se sera rapproche que de 3 milles de la destinations. Quand
on louvoie, les marins disent "deux fois la route, trois fois la peine"
car ayant a manoeuvrer les voiles constamment et naviguant avec le vent
sur l'avant, meme si c'est de cote, on va moins vite et on mets trois
fois plus de temps pour faire cette double distance.
Je m'excuse par avance aupres de ceux qui suivent ce blog, qui sont des
marins avertis et experimentes qui n'ont aucun besoin de ces
explications sommaires. Mais je sais que nous avons de nombreux amis qui
nous suivent sur ce blog et qui ne sont pas des marins. Peut etre ont
ils decouvert aujourd'hui quelque chose qu'ils ignoraient.
Et armes de cette science nouvelle, ils pourraient avec moi calculer que
si nous maintenons notre VMG moyenne depuis les Cocos, nous arriverons a
Rodriguez le 27 Juillet a 19:30 heure locale qui est GMT+4.

mercredi 21 juillet 2010

Question d'ordures

Finalement nous voila dans un temps presque parfait pour Papy Jovial, 20
noeuds de vent au largue, tres peu de paquets de mer sur le pont, plus
de gros problemes de fuites d'eau ni d'accident mecaniques, il est temps
de penser a autre chose.
Lorsque j'aie pris en main Papy Jovial, j'avais a mon actif sur voilier
environ 135,000 milles marins dont 5 traversees de l'atlantique, 4
d'entre elles d'ouest en est. Cela m'a permis de realiser qu'en grande
traversee, les deux problemes les plus difficiles a gerer n'ont rien a
voire avec la navigation, les techniques de voile et autres. Ce sont la
gestion des ordures et de la consommation d'eau.
Du point de vue bateau, je classe les ordures en quatre categories. En
premier, les dechets et restes de nourriture, en second les recipients
en verre et en metal, en troisieme tout ce qui est biodegradable comme
papier, carton, etc..., et enfin tout ce qui ne rentre pas dans les
trois premieres categories, c'est a dire principalement tout les
plastiques sous toutes leurs formes.
Au port, pas de problemes. Les ordures sont gerees exactement comme a la
maison, et sont donc deposees dans des poubelles mises a la disposition
par la marina, et parfois egalement dans les mouillages.
Des que vous quittez la marina et les eaux confinees, mais vous etes sur
le plateau continental, vous pouvez sans probleme jeter les dechets de
nourritures et les restes par dessus bord. Les animaux marins, poissons
et autres vous en seront sans doute reconnaissants. Par contre, les
autres dechets restent a bord, mais vous commencez a trier. Le
biodegradable dans un sac poubelle separe, les verres et boites
metalliques dans une boite en carton ou tout autre recipient le mieux
adapte, et le reste dans la poubelle de la cuisine. Mais attention, tous
ces plastiques, pots de yaourts, cartons de jus de fruit ou de lait,
etc... doivent etre rinces a l'eau de mer, de facon a eliminer tout ce
qui peut fermenter et pourrir dans la pouvelle.
Une fois sorti du plateau continental, je jette verre et metal, en
faisant attention a ce que rien ne flotte. Je remplis les recipients en
verre d'eau de mer avant de les jeter, et je perce les boites
metalliques de tous cotes.
Le biodegradable peut egalement a ce stade passer par dessus bord,
egalement a conditon qu'il ne s'agissent pas de choses qui vont flotter
at vitam eternam et polluer les plages de quelqu'un d'autre.
Restent a bord principalement les plastiques a peu pres propre.
Avant de partir de Norfolk, j'avais achete une machine en principe
destinee a emballer sous vide la nourriture. Je m'en sers en fait pour
emballer sous vide les ordures. Avec les rouleaux de plastique tres
costaud qui viennent avec la machine, qui a environ 28 centimetres de
large, je coupe une longueur d'environ 60 a 80 centimetre de long, je
scelle a chaud avec la machine une extremite, je remplis le sac ainsi
constitue avec les dechets plastiques, et j'emballe sous vide en
scellant deux fois. Il vous reste un petit paquet cadeau de 60
centimetre sur 20, qui ne peut rien tacher, qui ne sent rien, et que
vous pouvez stocker ou vous voulez, dans vos vetements si c'est la ou
vous avez de la place. Pour ma part, je les stocke dans les fonds.
Avec deux ou trois personnes a bord, nous remplissons un de ces sacs par
semaine environ si bien qu'en arrivant apres une traversee d'une
vingaine de jours, nous avons 2 a 4 de ces petits paquets a deposer a terre.
Je suis extremement satisfait de ce systeme. J'avais songe a d'autres
alternatives avant de partir, telle qu'un compacteur d'ordures, mais
l'emballage sous vide me parait le systeme le plus efficace, le moins
cher et le plus sur.
Je pense que jeter verre et metal, ainsi que les autres produits
degradables pour les envoyer a plus de 1,000 metres de fond ne pollue
pas l'environnement. Si on me demontrait le contraire, comme il s'agit
pour l'essentiel de recipients non compressibles qui etaient a bord au
depart, on devrait pouvoir les remettre a leur place d'origine apres les
avoir nettoye. C'est peut etre un peu trop perfectionniste.
En tout cas, en arrivant a Rodriguez, tout ce que nous aurons a deposer
a terre dans les poubelles seront deux petits paquets plastiques bien
propres.

mardi 20 juillet 2010

L'heure du crime

Apparemment, c'est toujours a minuit que les desastres arrivent. Cette
nuit, alors que je venais de prendre le quart, le bateau s'est
soudainement mis a loffer. Tenter de corriger ne donnant rien, j'aie
repris la barre a la main et appele Olivier. Verification a l'arriere,
la pale qui est dans l'eau et sert a diriger la barre etait remontee et
flottait derriere le bateau, tenue par la ligne de securite. Nous avons
donc tout remonte a bord, sachant que nous ne pouvons absolument pas
reparer en mer car c'est une soudure inox qui a lache et qu'il faudra
faire refaire a Rodriguez.
Ensuite, nous avons mis en route notre pilote electrique tout neuf de
Townsville. Il fonctionne une demi-heure, puis le disjoncteur au tableau
saute. Reverifications, Olivier trouve un fil qui pendouille dans la
zone et pourrait declencher le disjoncteur. Mais une fois le fil mis en
securite, cela recommence. Finalement, Olivier remet en place le
branchement de securite que nous avions pris sur le circuit de la BLU,
et cela marche,
Nous sommes donc maintenant sur pilote electrique, dans de bien
meilleures conditions meteo, avec un vent plus sur l'arriere du travers
donc beaucoup moins de fuites, bref, tout baigne. Bientot Rodriguez,
toujours prevu pour le 28 au matin. Nous y resterons peut etre plus
longtemps que prevu, car a Maurice nous serons au mouillage, et nous
voulons faire le maximum concernant les fuites avant de repartir.

lundi 19 juillet 2010

En frequence

Aujourd'hui pour la seconde fois, j'aie ete capable d'avoir une
conversation, tres courte, avec Graham du reseau meteo d'Afrique du Sud.
C'est super rassurant pour moi. Nous sommes encore a plus de 3.300
milles marins de Durban (six mille kilometres) et c'est normal que la
propagation ne soit pas tip top. Mais si je peux lui parler maintenant,
cela veut dire qu'une fois dans leur region, cela passera beaucoup
mieux. Je comptes beaucoup sur ce reseau pour traverser le canal du
Mozambique en securite.
A part cela, l'affaire des fuites continue. Aujourd'hui, Olivier a
installe une grande chaussette plastique autour du mat en essayant de
coller la partie haute au plafond autour du mat. Pas facile et pas
garanti, mais pour l'instant cela tient et il y a beaucoup moins d'eau
qui passe.
Pour ce qui est du panneau du poste avant, pas grand chose a faire.
Apparemment la fuite semble venir d'eau qui s'infiltre entre le cadre du
panneau et le pont, Se c'est le cas, cela sera relativement facile de
refaire l'etancheite du cadre sur le pont, comme je l'aie fait avec de
bons resultats pour les trois autres panneaux.
Ensuite, il y a pratiquement tous les hublots ouvrant du carre. Nous
avions bien essaye de changer les joints a Sydney, sans succes. J'avais
donc remplace les quatre hublots du poste avant, mais je crois bien que
je vais devoir faire la meme chose pour les six du carre. Mais pour le
carre, je pense que je vais les remplacer par des hublots fixes, pour
limiter la possibilite de fuites dans l'avenir.
Enfin, il y a toutes les petites fuites d'eau qui s'infiltre dans des
endroits que nous n'arrivons pas a identifier (taquets de pont, bases de
chandelier, etc...). Il y a un vaigrage epais en fibre de verre sous le
pont et sur toute la surface du bateau, et c'est pratiquement impossible
d'examiner le pont par en dessous et tenter de voire par ou l'eau
arrive. Il me faudra sans doute attendre le chantier de Capetown pour
tenter de trouver une solution.
En attendant, le temps s'est ameliore et nous avons beaucoup moins de
paquets de mer sur le pont. On peut donc esperer une fin de voyage sur
Rodriguez un peu moins humide. Il rest 1340 milles a couvrir, et je
pense que nous arriverons dans la journee du 28, peut etre avant si les
courants continuent de se montrer favorables.

dimanche 18 juillet 2010

Le meilleur et le pire

Je n'aurai jamais du me plaindre du manque de vent. Neptune et Eole
m'ont entendu, et il m'en ont envoye une tonne.
Au depart des Cocos, c'etait tout bon. Un bon vent portant, pas trop de
mer, et plus de 170 milles dans la premiere journee. Et puis le vent
s'est casse la figure, et le deuxieme jour, nous nous sommes traines
comme des miserables avec des voiles qui battaient dans une mer confuse
et pas assez de vent pour les laisser gonflees.
Et puis dans la nuit, au changement de quart de minuit, grosse pluie
battante, du vent qui monte rapidement, et nous avons du en vitesse
reduire le genois et affaler la grand voile. Et depuis, c'est un vent
d'au moins 35 noeuds minimum, en moyenne 37/38 avec des rafales a 45,
parfois 50 et un maximum enregistre de 52. Ce n'est pas la fin du monde,
mais c'est suffisant pour nous mettre sur la defensive au lieu d'essayer
d'avancer le plus vite possible vers notre destination, et cela rend la
vie a bord un peu plus compliquee.
Il y a d'abord les fuites. Avec les paquets de mer qui passent sur le
pont regulierement, cela descend dans le bateau par l'etambrai (passage
du mat dans le pont), par le panneau avant, et par d'autres petites
fuites que nous n'avons pas encore identifie. Mais cela veut dire qu'on
ne peut plus vivre dans le poste avant, et dans le carre, seule la
couchette au vent reste seche.
La cuisine egalement devient un peu plus sportive. Certes, nous n'avons
encore rien abandonne, ni le cafe au lait, tartines pain beurre du
matin, ni la salade ou sandwich de midi, ni le repas chaud du soir. Mais
les recettes deviennent evidemment un peu moins sophistiquees.
En principe, nous avons passe le plus fort du systeme, et les conditions
devraient commencer a s'ameliorer graduellement a partir de cette nuit.
Si tout se passe bien, nous devrions pouvoir remettre en route
normalement demain dans l'apres midi.

vendredi 16 juillet 2010

Detour pour eviter les mauvais coins

Premiere journee plutot sportive, beaucoup d'affaires mouillees, la
table du carre transformee en piscine, mais 171 milles pour les
dernieres 24 heures. Plutot satisfaisant.
Par contre, il apparait qu'il y aurait une zone assez ventee, dans les
35 noeuds et plus juste sur notre route. Apparemment, le coin au nord de
cette zone est plus tranquille et donc nous avons modifie legerement
notre route pour faire de l'ouest, avec un peu de nord dedans, qui nous
fera eviter le plus mauvais. En principe, cela devrait durer jusqu'a
Lundi matin, apres quoi nous pourrons reprendre la route directe vers
Rodriguez qui etait encore a midi a 1795 milles.
Pour l'instant, j'espere y arriver dans la journee du 27 Juillet, ce qui
serait une bonne traversee, 2000 milles en douze jours, je signe !

jeudi 15 juillet 2010

A nous Rodriguez !

Les Cocos sont derriere nous et je n'en suis pas fache. En fait, je ne
recommenderai ce mouillage a personne. En permanence un vent soutenu
entre 20 et 30 noeuds, en moyenne 25, pas de soleil, et sans doute a
cause de courants locaux, les eaux du lagon sont toujours assez agitees
et aller a Home island en dinghy contre le vent n'est pas une promenade
de sante. Cela nous a pris mardi plus de 40 minutes et nous avons du
vider le dinghy 2 fois tellement on prend d'embruns. Inutile de dire
qu'il vaut mieux des le depart se mettre en maillot de bain et mettre
ses affaires bien au sec dans des triple sachets etanches.
Home island nous a paru une petite ville deserte car nous sommes arrives
a midi et tout etait ferme. On nous avait bien dit qu'il y avait un
restaurant ouvert chaque jour, mais apparemment, il n'est ouvert que le
Mercredi. Nous avons donc erre dans ce petit hameau musulman a 100%,
bien organise et propre, mais sans grande vie. Avant de repartir, nous
avons fini par denicher le supermarche et nous avons fait quelques
emplettes, mais dans l'ensemble, assez decus de notre visite.
Mercredi rebelote en dinghy vers Home island, mais cette fois pour
prendre le ferry du matin vers West island ou nous sommes arrives vers
11 heures. Pas grand chose de plus que sur Home island, excepte
evidemment l'aeroport international qui acceuille deux vols par
semaines, qui est habite par les expatries australiens, donc il y a de
l'alcool (que nous n'avons pas vu), mais il n'y a pas plus de boutiques
et pas de restaurant, si ce n'est un salon de the ou nous avons pu quand
meme nous restaurer. Nous avons fait egalement nos formalites de depart,
car le seul poste de police est sur West island, puis nous avons
complete nos provisions au supermarche de West island, guere mieux
achalande que celui de Home island, avant de reprendre le ferry pour
Home et notre dinguy pour le bateau a Direction island.
Le soir, nous avions invite Keith qui est en solitaire sur Sadiqi, le
seul autre bateau ici. Nous avons passe une tres plaisante soiree a
echanger des informations.
Ce matin, nous avons donc quitte notre mouillage a 8:45 et tout de
suite, vent de 25 a 30 noeuds de SSE et grains continuels,
Malheureusement, l'etambrai et le panneau avant continuent de fuire et
l'interieur du bateau est assez humide. Sans parler du cockpit, car il y
a pas mal de mer et nous prenons beaucoup d'embruns et de paquets de mer
sur le pont. Esperons que cela s'ameliorera demain.
Ce soir, pour la premiere fois, j'aie entendu des voix sur la frequence
de South Africa maritime mobile network et cela est tres encourageant
car je tiens a avoir une bonne couverture meteo en approchant de
l'Afrique du sud.

lundi 12 juillet 2010

Alizes muscles

Nous voila mouilles en securite dans la lagon de "Direction Island" aux
iles Cocos, mais pour l'instant, pas question de faire du tourisme. De
toute facon, etant arrives un Dimanche, il nous faut attendre Lundi
matin pour faire les formalites d'entree et avant cela nous n'avons pas
le droit de quitter le bateau. Mais meme si nous pouvions, pour aller a
Home Island, qui est l'ile ou se trouve des boutiques et un supermarche,
il faut faire presque deux milles en annexe contre un alize qui depuis
notre arrivee a souffle continuellement sans desemparer a 25/35 noeuds.
Nous en profitons pour jouir de l'absence de roulis et passer une bonne
nuit entiere, sans avoir a faire de quart.
Maintenant que les formalites sont faites, cela nous permet d'aller a
"Direction Island" et de faire un grande marche de bout en bout de cette
ile minuscule et de prendre un bon bain. Pour la premiere fois depuis
que je suis arrive en Australie en Fevrier, nous avons une eau limpide
et qui invite a la baignade.
Demain mardi nous irons a Home Island pour faire des courses et peut
etre essayer de trouver un restaurant. Il y a environ 500 habitants a
Home Island, tous malais et musulmans, Donc pas d'alcool sur l'ile, ce
qui me convient parfaitement. L'autre ile, qui s'appelle West Island,
contient l'aeroport et les hotels de tourisme, et environ 250
australiens expatries y vivent. Nous irons en ferry Mercredi.
Apres cela, nous aurons pratiquement fait le tour de l'archipel et nous
pourrons mettre les voiles sur Rodriguez et sa capitale Port Mathurin.

samedi 10 juillet 2010

En passant par Durban

Depuis plusieurs jours, je suis engage dans une discussion assez vive
avec les operateurs des net meteo en Afrique du Sud, un frere de la Cote
d'afrique du Sud qui nous attend de pied ferme, et mon routeur meteo en
Australie.
Le sujet de la discussion est de definir la meilleure strategie pour se
rendre de la Reunion a Capetown.
A un extreme, un avis est d'attendre Octobre de toute facon et de passer
par Durban, puis sauter de port en port (East London, Port Elizabeth,
Mosselbay, mouillage de Cape Agulhas et Capetown) en profitant des
fenetres meteo qui passent a raison parfois de seulement une par semaine.
A l'autre extreme, l'avis d'un de mes amis Kiwis, est de partir quand on
est pret et de passer a 100 milles au sud de la cote africaine avant de
rejoindre Capetown.
La situation meteo de cette region est assez compliquee, De plus c'est
de facon plus que notoire l'une des deux zones les plus dangereuses du
monde du point de vue de la navigation a voile. C'est notamment une zone
ou l'on rencontre des "vagues scelerates" c'est a dire des vagues qui
peuvent atteindre plus de 20 metres de haut qui pourraient facilement
envoyer Papy Jovial par le fond.
Depuis Darwin donc, je potasse les Pilot Charts, les instructions
nautiques, un ouvrage qui m'a ete envoye par le service hydrographique
d'Afrique du Sud (South African Sailing Directions), sans compter divers
livres et avis recu de droite et gauche.
Finalement hier, je suis arrive a la conclusion de choisir de partir
quand on est pret, donc sans doute fin Aout, mais de passer par Durban
et de suivre la situation meteo de tres tres pres pour ne pas rencontrer
en chemin une de ces depressions qu'on appelle "busters" et qui peuvent
contenir des vents de 70 noeuds.
C'est ca ou mettre Papy Jovial dans un cargo, ce qui evidemment est hors
de question. Mais ces cinq jours entre la pointe sud de Madagascar et
Durban risquent bien d'etre les cinq jours les plus eprouvant
nerveusement de tout ce voyage.

A part cela, nous naviguons dans les grains et des vents de 20 a 28
noeuds depuis hier, et aujourd'hui, j'aie du affaler la grand voile et
prendre deux tours sur le genois pour ralentir suffisamment et arriver
aux Cocos apres le lever du soleil.

jeudi 8 juillet 2010

Ca s'echappe du cote de l'echappement

Hier apres midi, c'etait presque de la petole. On se trainait
peniblement a 4 noeuds, et comme on avait besoin de recharger les
batteries, on a choisi de mettre le moteur plutot que la generatrice,
pour en profiter egalement cote vitesse.
Rapidement, l'odeur de gaz d'echappement est devenue intenable dans le
bateau. Au debut, je pensais que c'etait un retour cause par le vent
arriere. Mais en allant jeter un coup d'oeil dans le compartiment
moteur, j'aie trouve un trou d'environ 4 cm de diametre dans la durite
d'echappement, juste a la sortie du moteur.
On a donc remis a la voile pendant que McGyver, alias Olivier, mettait
au point une strategie de reparation et que le moteur refroidissait. Ce
matin, apres le petit dejeuner, mise en action.
Tout d'abord, en utilisant une pate deux composants dont je m'etais muni
avant le depart de Norfolk, et qui forme une ceramique tres dure,
Olivier a mis une belle emplatre sur la blessure bien nettoyee de toute
la suie. Ensuite, avec des cannettes de biere deployee, il a fait un
pansement autour duquel nous avons pu mettre deux colliers pour tenir le
tout. Redemarrage moteur, reparation reussie, plus de fuites. Malgre
tout, nous allons limiter l'usage du moteur jusqu'a ce que nous
puissions trouver une durite de rechange, sans doute a l'ile Maurice.
Normalement, compte tenu du fait que nous devrions avoir du vent tout du
long, nous n'aurons besoin du moteur que pour les entrees et sorties de
port.
Je ne compte plus le temps qui reste avant les Cocos en journees mais en
heures. Il ne nous reste plus qu'un peu moins de 72 heures pour 420 milles.
Aux Cocos, baignade sans crocodiles et promenades en annexe.

lundi 5 juillet 2010

Le bon et le mauvais

Finalement, alors que personne ne s'y attendait, le vent a refait son
apparition avant hier vers 4 heures de l'apres midi et nous a gratifie
d'une excellente journee. 161 milles sur le fond pour la journee, et
165 milles sur l'eau, qui dit mieux ! Hier apres midi petite
mollissante, mais les affaires ont repris, et aujourd'hui je vais
pouvoir declarer 147 milles sur l'eau pour la journee.
Cote bricolage, nous avions achete pour pouvoir stocker la plaquette de
beurre en cours de consommation une belle boite rouge en plastique. On
ne les vendait que par paquets de trois, donc nous avions deux boites de
trop. Notre McGyver embarque (alias Olivier) les a donc transforme en
capot de ventilation pour remplacer les deux qui sont partis par dessus
bord. Un peu de silicone et de duct tape, quelques vis quand nous serons
aux Cocos, et cela fera du nouveau neuf !
Pour le reste des fuites, il faudra attendre sans doute Maurice et meme
peut etre Capetown pour une solution durable. Le panneau avant est sans
doute a reconstruire sinon a remplacer, la plaque d'etambrai devra etre
soulevee, grattee, et le tout remis en place avec une bonne couche de
sicaflex. Quant au panneau de coque se trouvant sur l'arriere de la
table a cartes, il faudra sans doute le remplacer.
A part cela, nous sommes comfortablement installes dans la routine
quotidienne, mais mon esprit ne cesse de travailler sur le passage du
canal de Mozambique. C'est une des zones les plus dangereuses que je
connaisse si on s'y prend mal et je tiens a mettre toutes les chances de
mon cote. Outre mon routeur meteo, je suis en contact avec l'afrique du
sud et avec Tom pour essayer de glaner le maximum de renseignements sur
le comportement du courant des aiguilles et sur les trains de depression
venant de l'Atlantique sud et remontant la cote est d'Afrique.
J'avoue que je me sentirai beaucoup mieux une fois a Capetown.

dimanche 4 juillet 2010

Allo maman, bobo !

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas ! Ces dernieres 24 heures
ont ete pire qu'un mauvais jour. Hier midi, apres avoir envoye mon
rapport de position a mon routeur meteo, en me vantant de prevoir 150
milles par jour pour les trois prochains jours, nous nous sommes
installes pour dejeuner dans le carre, fiers de nos 6 noeuds sous
gennaker avec presque pas de vent.
Au milieu d'une bouchee, je leve les yeux pour regarder les voiles . . .
plus de gennaker ! Il etait sous le bateau, oeil de drisse casse, drisse
sur le pont, bref la pagaille. Nous passons bien deux heures a recuperer
le gennaker sans rien dechirer et regreer une drisse sans avoir a monter
au mat, because un fort roulis. Pour cela, nous mettons une poulie sur
l'oeil de la drisse de genois de secours, puis une autre drisse dans
l'oeil, de facon a ne pas tirer en biais sur la poulie de la drisse de
genois, ce qui couperait la drisse.
Bref, nous reinstallons tout et renvoyons le gennaker apres deux heures
de boulot. Pendant ce temps, le vent s'etait fait la valise et nous
commencons a nous trainer a moins de quatre noeuds. Dans la nuit, les
choses ne s'ameliorent pas, les voiles battent furieusement dans le
roulis et l'absence de vent. Tous ces battements font fouetter les
ecoutes, et l'ecoute de gennaker en profite pour arracher deux bouches
d'aeration du moteur qui sont sur l'hiloire de cockpit et empechent la
mer de rentrer dans les conduits de ventilation du compartiment moteur.
Et pour couronner le tout, il s'avere que du fait de notre danse sur le
pont avant pour recuperer le gennaker, le plexiglass du panneau avant
d'est fissure de part en part et cela risque de rendre le poste avant
invivable.
Au petit matin, toujours pas de vent, et il semblerait que cela va se
poursuivre peut etre jusqu'a Mardi matin. Donc, voile Yanmar, ce qui
n'est pas tres plaisant. Nous avons environs 100 heures de moteur en
reserve de carburant, il nous faut donc bien gerer la chose car je ne
m'attends pas a trouver du carburant aux Cocos.
Une fois les emotions absorbees, il va nous falloir trouver un moyen
pour effectuer des reparations provisoires, de facon a minimser les
fuites d'eau au moins jusqu'aux Cocos. Une fois au calme dans le lagon,
nous pourrons peut etre faire quelque chose de plus serieux, histoire
d'arriver a sec a Maurice.
J'oubliais, nous avons franchi la mi-parcours, apres 7 jours de mer. Pas
mal !

jeudi 1 juillet 2010

C'est parti

Cette fois ci, nous sommes definitivement sorti des griffes
australiennes, ayant franchi le fameux 120 degres est de longitude. Nous
continuons a beneficier d'un bon vent, un peu volage en direction mais
suffisamment fort pour realiser de bonnes journees. Aujourd'hui, nous
avons fait 162 milles sur le fond, ce qui est une de nos meilleures
journees depuis le depart de Norfolk. Difficile cependant dans ces
conditions de dire quelle est la part de ces bonnes performances a
attribuer a l'helice Variprop. A mon avis, nous avons gagne en moyenne
au moins 1/2 noeud, c'est a dire 12 milles par jour. Sur une longue
traversee c'est appreciable.
Hier, nous avons eu un passager clandestin frere jumeau de celui qui
avait passe la nuit sur les panneaux solaires en passant les Fidji.
Celui la s'est installe sur le toit de la cabine arriere, a passe la
nuit a se reposer puis est reparti ce matin.
Apres son depart, nous avons eu une serie de grains tres charges d'eau
mais sans trop de vent ce qui nous a permis de prendre une vraie douche,
avec toutes les etapes, mouiller,. savonner, frotter, rincer. Et il
restait encore de la pluie apres tout ca !
Par contre, douche egalement a l'interieur sur la table du carre. C'est
encore le passage de l'etambrai qui est le coupable. Olivier pense que
cela vient par la gorge des coulisseaux de grand voile et celle du pied
de tangon. Nous allons essayer de bourrer cela de silicone en attendant
d'etre au calme aux Cocos et de faire une reparation un peu plus
serieuse. La bonne nouvelle est que nous n'avons vu aucune fuite par les
panneaux sauf celui deja identifie sur l'arriere de la table a carte et
que je compte remplacer en Afrique du Sud.
Nous continuons a prevoir une arrivee le 11 Juillet, mais on nous
annonce de la petole pour le week-end ce qui pourrait nous retarder.
Pas de probleme, au rythme ou nous utilisons l'eau douce, nous en avons
encore pour 78 jours, sans compter le jerrican de 25 litres et la douche
solaire de 10 litres !