mercredi 29 septembre 2010

Le parfait petit touriste


cape town - 04
Originally uploaded by brisegalets
Si vous etes un touriste moyennement experimente, vous savez que les jours ou il pleut sont l'ideal pour visiter musees, shopping malls et supermarches et que c'est quand il fait beau qu'on peut faire les exterieurs.
Et bien, nous avons fait exactement le contraire. Dimanche, nous nous sommes bases sur la meteo locale, et nous avons decide de faire le circuit "rouge" des bus de visite touristique de la ville avec un etage superieur decouvert, pour nous arreter au stop 13, qui est le depart du teleferique pour le sommet de la montagne de la Table. En fait, passe l'arret 4, la pluie a commence a tomber, crachin au debut, presque supportable, pour ensuite devenir pluie drue qui nous a chasse vers l'etage inferieur. Malheureusement, tout le monde avait eu la meme idee, et nous nous sommes retrouves comme dans une boite de sardines, avec deux fois plus de gens que de sieges disponibles. Nous decidons donc de descendre du bus, dejeuner tranquillement, puis pluie ayant surement cesse, reprendre le bus pour nous arreter au stop 13. En fait, la pluie attendait que nous remontions dans le bus pour se remettre a tomber, et nous avons fait le reste du tour a l'etage inferieur, pendu au poignees et tasses de nouveau comme des sardines. Il y avait bien un commentaire pour expliquer ce que qu'il y avait a voire, mais le brouillard est tombe, et il n'y avait plus rien a voire.
Le lendemain matin, le sommet de la montagne disparaissait sous les nuages et nous avons decide que cela ne serait pas un beau jour et d'en profiter pour visiter le musee maritime et verifier les disponibilites des differents supermarches et centre commerciaux. Ce jour la, ciel bleu, soleil, bref nous avions tout faux.
Mardi donc, nous repartons pour le circuit rouge et l'arret 13! Le temps etait au beau fixe et tout s'annoncait bien, sauf que tout le monde avait eu la meme idee et a l'arret 13, il y avait une queue d'au moins deux heures pour pouvoir monter dans le teleferique. Donc nous decidons de repartir avec le bus, faire une petite marche le long du bord de mer, dejeuner tranquillement, reprendre le bus pour l'arret 13, etc. . . .
Malheureusement, nous sommes descendus du bus un arret trop tot, et la petite marche s'est avere une marche de deux heures, sans restaurant a l'arrivee. Remontee dans le bus, cette fois jusqu'au Waterfront, dejeuner dans un restaurant belge (moules et frites) et retour au bateau, epuises par une vraie journee de tourisme.
Aujourd'hui, un autre membre du club super gentil et serviable, nous a propose de nous emmener en voiture faire nos provisions. Ce que bien sur nous avons accepte et qui nous a pris pratiquement tout l'apres midi. Mais enfin, les provisions sont faites avec l'essentiel de l'epicerie pour tenir jusqu'a Cayenne.
Demain, formalites d'immigration, dernieres provisions pour les fruits et legumes, plein de carburant et d'eau. Sans doute pas trop de temps pour faire du tourisme. Et j'espere pouvoir passer un peu de temps avec Manuel qui est suppose atterir ce soir au Cap.
En fait, je pense que si l'on veut visiter tout ce qui merite d'etre visite au Cap, mieux vaut planifier une escale d'au moins trois a quatre semaines. C'est une ville tres differente de ce que nous avons vu jusqu'a present, ville pleine de vie et visiblement tres tournee vers l'art sous toutes ses formes.

vendredi 24 septembre 2010

Le Royal Cape Yacht Club


capetown - 7
Originally uploaded by brisegalets
Voila presque une semaine que nous sommes arrives, et pour une fois, nous avons accompli pratiquement l'essentiel de ce qu'il y avait a faire.
Des le Lundi matin, Ivan, qui travaille avec Manuel, a commence a installer les six nouveaux hublots du carre qui pratiquement fuient tous. Il en a maintenant fini et Lundi prochain, il va pouvoir s'attaquer au panneau avant. Dans l'ensemble, nous esperons que cela va rendre le bateau beaucoup moins humide qu'il n'a ete jusqu'a present.
Manuel est probablement le seul frere de la cote qui habite a Capetown, mais il a du s'absenter juste avant notre arrivee pour des raisons familiales. Il est prevu revenir Mardi.
Ensuite, Graham, avec qui j'etais en contact par radio car il gere avec Alistair le reseau meteo d'AFrique du Sud pour la BLU, m'a mis en contact avec Tom, yachtman avec une vaste experience, qui navigue pratiquement 7 mois par an et qui n'hesite pas a aider ceux qui comme moi ont des problemes qu'il n'arrivent pas a resoudre. Il est donc venu sur le bateau pour regarder le pilote electrique, et alors que je pensais avoir a remplacer pompe hydraulique et moteur, il a conclu que c'etait reparable, a emmene l'unite chez lui, et va me la ramener demain matin, reparee.
Pour le reste, Olivier et moi avons pu faire tous les petits travaux qui sont toujours necessaire apres une traversee, que ce soit les connections electriques, le greement, prendre soin des batteries et du moteur, etc....
En meme temps, nous avons commence a explorer Capetown. A l'autre bout du bassin ou nous sommes, il y a une zone qu'ils appellent "Le Waterfront", ou se trouvent marinas pour les bateaux de charter et de peche, des chantiers, un centre commercial et des boutiques, tout cela amenage a des fins touristiques et le resultat est plutot bon.
Cet apres-midi, un membre du club rencontre au cours d'un repas, est venu nous chercher pour nous faire faire le tour de la montagne de la table en passant par les vignobles a l'est de la montagne, puis Hout Baai, petit port de peche sur la cote ouest, puis le front de mer et les plages. Promenade tres agreable qui nous a permis de mieux saisir la geographie d'ensemble de Capetown.
Comme pratiquement tous les freres de la Cote d'Afrique du Sud habitent a Saldanha, il me faudra attendre d'y aller pour les rencontrer. En principe, si les vents nous font le plaisir de souffler dans la bonne direction, nous devrions y aller Vendredi 1er Octobre.
Le Royal Cape Yacht Club est resolument tourne vers les courses oceaniques et les regates, a commencer par la traditionnelle course Le Cap - Rio, la course Le Cap - Ste Helene, et de nombreuses regates locales et dans la baie. Cela donne une atmosphere extremement agreable, diffente de ce que nous avons connu jusqu'a present ou nous avions plutot rencontre des gens faisant de la croisiere. Mais nous rencontrons d'excellents marins, car la zone ici n'est pas une zone facile au niveau navigation, et dans le bassin il y a un bon nombre de voiliers de course de toute taille bien affutes.
Bref, jusqu'a present, nous passons une escale plutot agreable.

lundi 20 septembre 2010

Le point le plus Sud !


MostSouthernPoint
Originally uploaded by brisegalets
La traversee du courant des aiguilles avait plutot ete du genre anticlimax, et je m'attendais a ce que notre chance ne dure pas beaucoup plus longtemps pour le passage du cap des tempetes.
De fait, au depart de Mossel Bay, les conditions etaient bien aussi musclees que prevues. Un vent d'est de 30 noeuds, 4 a 5 metres de creux, des grains continuels, une temperature siberienne (en tout cas, pour nous qui sortons des tropiques, 17 degres font frissoner), tout cela promettait une traversee musclee mais rapide. Helas, cela fut de courte duree. Des le debut de l'apres midi, le vent commencait a decliner, et a minuit, il fallut mettre le moteur en route. La quasi pleine lune, les albatros, baleines et dauphins ne suffisaient pas a nous faire oublier notre deception. Passer le cap Agulhas au moteur, c'est un comble. Pas de quoi figurer dans les livres d'histoires.
Heureusement, en approchant du fameux cap des Tempetes (j'aie nomme le cap de Bonne Esperance), les conditions meteo ont commence a tenter de justifier le surnom du Cap. Creux atteignant maintenant les 6 metres, vent de Sud Est de 35 noeuds, visibilite reduite a moins de 2 milles, on se serait cru en Bretagne. A propos, le cap de Bonne Esperance n'est qu'un minable petit promontoire sur le flanc d'une peninsule au bout de laquelle se trouve Cape Point, qui lui a fiere allure, un peu genre Cap Frehel.
C'est a ce moment la que le systeme de blocage de la roue du regulateur d'allure sur la barre a casse, et nous avons eu quelques moments d'emotion car cela valsait pas mal. Premier essai avec une pinoche en bois n'a dure que quelques minutes, le cisaillement provoque par les mouvements contradictoires des deux roues en inox machant le bois rapidement. Finalement, nous avons trouve un manillon de la bonne dimension, et nous avons pu repartir sous regulateur d'allure.
La fete de toute facon n'a pas dure bien longtemps. Arrive a la hauteur de Hout Baai, le vent est completement tombe pour remonter du Nord a 20 noeuds. Donc moteur, et je ne nous voyais pas arriver, car 20 noeuds dans le nez est une allure que Papy Jovial deteste, et meme moteur a 2500 tours, nous ne faisions pas plus de 3 noeuds. Mais finalement, le vent est retombe de nouveau, toujours de secteur Nord, et vers les 1 heures du matin, nous sommes enfin entres dans le port de Capetown. Tous nos efforts pour contacter Port Control a la VHF etant reste vains (c'est Dimanche, et tres bonne heure !), nous sommes alles directement au bassin du Royal Cape Yacht Club et nous sommes amarres au premier poste disponible. Dans les 10 minutes, nous etions profondement endormis, heureux d'etre enfin dans l'Atlantique Sud. Cette fois ci, il n'y a plus de monstres meteos sur notre route, au moins statistiquement parlant !

jeudi 16 septembre 2010

Mossel Baai

Cinq jours que nous sommes coinces a Mossel Baai par la meteo, et finalement, non seulement nous ne regrettons rien, mais nous sommes plutot content de nous etre arretes ici. C'est une charmante petite ville a la fois station balneaire et touristique, a la fois grand port de peche, et egalement, mais c'est seulement ce que l'on nous a dit, ville dont les environs sont le siege d'une des plus grosses raffineries du pays. La ville est propre, les magasins tres bien achalandes. Il y a quantite de restaurants et un musee interessant qui nous a permis de mieux comprendre l'influence portugaise ici.
C'est vraiment dommage que tous ces aspects positifs soient endommages par des mesures de securite tres hautement visibles dans toute la ville. Un grand nombre de magasins ne donnent acces qu'a distance pour ouvrir une grille en fer forge, il y a des gardes de securite de compagnies privees pratiquement a tous les coins de rue, il y a meme des "gardiens de voiture" qui surveillent les voitures en stationnement. De mon bateau aux toilettes du Yacht Club, il n'y a pas moins de quatre barrieres de securite, toutes avec des systemes differents (cle, badge magnetique, gardes de securite, interphone, etc....) ce qui ne donne pas envie d'aller faire un tour au club pour boire un verre.
Dans ce port hyper protege de la mer, il y a quand meme une houle residuelle qui reussit a entrer et les mouvements continuels du bateau au ponton fatiguent bien les amarres.
Dehors dans la baie, il y a les baleines. . . . Apparemment, le Yacht Club ne les paie que pour le Week End, car nous ne les avons pas vu en semaine, mais elles ont fait le spectacle Dimanche.
Dans le port, ou regne une activite intense de peche il y a les otaries qui font une partie du spectacle.
Si tout se passe bien, ceci est notre derniere escale dan l'ocean indien car demain soir, nous passerons le Cap des Aiguilles pour entrer dans l'Ocean Atlantique Sud.

lundi 13 septembre 2010

A petit pas !

Et bien Capetown n'est toujours pas pour demain. L'ironie est que ce qui nous ralenti, ce ne sont pas les tempetes du cap des Aiguilles mais le manque total de vent.
Au depart de Port Elizabeth, je ne me faisais pas de soucis, car les predictions etaient que nous aurions du calme pour la nuit, mais que le vent reviendrait de l'est a 20 noeuds le Samedi. Samedi est venu, mais pas de vent. Puis la nuit est venue, toujours pas de vent. Quand au petit matin de Dimanche j'aie vu que l'on en avait sans doute pour jusqu'a Capetown, j'aie decide de rentrer a Mossel Baai pour attendre un peu de vent et faire un peu de fuel.
Le tout petit que nous avons vu pour l'instant de Mossel Baai fait que je suis bien content de m'y etre arrete.
Je vous raconterai. Promis.

jeudi 9 septembre 2010

Les choses qui ne changent pas . . . .

. . . .restent les meme. Je m'etais vante d'etre sur le point de pouvoir rallier Capetown directement depuis East London ! La mer et le vent en ont decide autrement. Il n'est pas rare que Neptune se charge de rappeler les vantards a un peu plus de modestie, et c'est tres bien.
Sortant de East London, comme prevu, pas de vent. Nous nous y attendons sans trop d'impatience car nous savons que le vent doit rentrer de l'est vers les 8 heures du matin. Nous nous attendions a une nuit plutot calme au moteur. Et bien non. Vers 10 heures du soir, alors que je viens de prendre le quart, la vitesse du bateau chute a moins d'un noeud alors que tout le reste est normal. Je me precipite verifier si l'arbre moteur tourne bien, si le loch n'est pas coince, et enfin, ce que j'aurai du faire en premier, je vais voire derriere et bien evidemment, je vois cette longue longue double ligne de cordage accrochee au safran. Cela tire beaucoup trop fort pour que nous puissions la manipuler et nous coupons des deux cotes en gardant assez de longueur pour amarrer le bout restant au bateau. Ensuite nous essayons de tirer d'un cote (evidemment, il s'averera que c'etait le mauvais cote a tirer), cela vient sur 2 metres puis se coince. Apparemment, le cordage est coince sous le safran et c'est un mystere pour nous qu'il siot arrive la, mais de toute facon, en pleine nuit sans lune, et une forte houle de 3 a 4 metres, puisque l'helice n'est pas touchee et que le safran fonctionne, nous repartons, mais cette fois, destination Port Elizabeth.
A 3 heures du matin, toujours pendant mon quart, je m'apercois que la profondeur est remontee a 50 pieds (15 metres), puis 45, puis 40, puis 35 puis 30. Je me fais vraiment du mouron. Je verifie la carte, verifie notre position, impossible d'expliquer cette profondeur. Et puis, d'un coup, la profondeur redescend a 300 pieds, ce qui devrait etre. Je me rasserene, et je reprends ma petite routine (nous barrons a la main car le pilote electrique a rendu l'ame). Pour 20 minutes seulement. Car tout pres du bateau, sans doute moins de 10 metres, j'entends l'enorme son que fait une baleine quand elle vient en surface pour respirer. Terrifiant. Et surtout, je ne peux me retirer de la tete cette image du voilier, dans la baie de Capetown, ou une baleine a saute hors de l'eau et est retombee sur le voilier, detruisant le greement mais heureusement sans blesser personne. C'est la derniere chose dont j'aie besoin pour l'instant, et je passe le reste de mon quart a scruter en vain l'obscurite totale d'une nuit sans lune.
Et le lendemain matin au jour, nous verrons tout autour de nous les jets d'eau de ces baleines, heureusement aucune d'entre elles pres de nous.
A la tombee de la nuit, nous entrons a Port Elizabeth, et nous trouvons un poste au Yacht Club local, aide par des membres du club qui sont la. L'un d'entre eux d'ailleurs, Miguel, qui est de passage au long terme, nous aide a amarrer Papy Jovial. Du coup, nous l'invitons a boire un verre au bar du Club, puis a partager notre diner autour d'une bonne bouteille de vin.
Evidemment, quelques aperos supplementaires avant le diner. Je ne sais pas si cela a un rapport, mais en nous quittant, Miguel trouve le moyen de tomber a l'eau. Coup classique. Un pied sur le ponton, l'autre toujours sur la marche d'acces du bateau, le bateau s'ecarte, Miguel fait le grand ecart, mais il n'a pas une longueur de jambes illimitee, et donc la gravite fait le reste. Heureusement pas de bobos. Ce n'est que de l'eau apres tout.
Aujourd'hui, nous avons degage le cordage du safran, fait le plein de diesel, et maintenant nous attendons le passage d'un coup de vent de sud ouest qui nous interdirait de partir. Il est 5 heures de l'apres midi et le vent souffle a plus de 30 neouds. C'est bon d'etre au port.

lundi 6 septembre 2010

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Originally uploaded by brisegalets
Gros soulagement. Nous sommes maintenant a l'ouest du courant des aiguilles, premiere grosse difficulte de ce retour. Il nous en reste deux, la premiere toute proche qui de doubler le cap des Aiguilles (le point le plus sud du continent africain et non pas le cap de Bonne Esperance) puis le Cap de Bonne Esperance, aussi nomme le cap des tempetes. Tout cela est pour tres bientot. Ensuite il nous restera a franchir le pot au noir pour revenir dans l'hemisphere nord, mais cela n'est pas pour tout de suite.
Pendant la traversee du canal du Mozambique, nous avons joue avec les courants, subi quelques calmes qui nous ont oblige a barrer car le pilote eletrique a rendu l'ame, pour enfin nous presenter sur la rive du courant des aiguilles. Pendant quelques heures, un vrai bonheur. Des moyennes a plus de 10 noeuds, vent portant, tout baigne.
C'etait trop beau. a 9 heures du soir Samedi, le vent qui etait du Nord Est a moins de 15 noeuds est brutalement passe au SW en montant a pres de 30 noeuds. Je me suis senti plutot nerveux. Nous etions encore a 35 milles de East London, aucun endroit a terre pour se cacher, toutes sortes de scenarios catastrophe me passaient pas la tete. Mais je savais que s'il s'agissait d'un de ces fameux "busters" au sein desquels se forment les vagues scelerates, le barometre etait suppose chuter rapidement. En fait, il restait bien sagement a 1015 millibars et j'en aie conclu que cela n'etait qu'un mauvais moment a passer, en prenant patience. Par mesure de securite quand meme, nous avons pique vers la terre pour nous mettre a l'interieur de la ligne des 200 metres de fond, puis nous avons continue au moteur vers East London. Ces 35 milles ont semble bien long, mais finalement a 3 heures du matin, nous sommes rentres dans le port pour nous accoster tout au fond sous un pont et devant un restaurant et un poste de police. On pourrait trouver plus mal !
Il s'avere qu'il est extremement rare qu'un voilier entre a East London en provenance de l'etranger, la quasi totalite choisissant de passer par Richards Bay puis Durban. Personne n'est donc presse de nous faire l'entree officielle. D'autant que les fonctionnaires d'etat sont en greve.
Apres un bon dodo jusqu'a tard dans la matinee du Dimanche puis un bon repas au restaurant d'a cote, nous sommes alles en ville. Le Dimanche tout est ferme, mais cela ne nous empeche pas de voire que la ville est tres sale, plutot triste et donnant l'impression d'etre plutot en chute du point de vue economique. Cette impression se confirmera le lendemain, ou nous retournerons pour essayer de nous procurer une carte SIM pour mon telephone et une cle 3G pour l'ordinateur. Tout cela se fera, mais en de nombreuses etapes qui nous permettrons de remarquer les barbeles autour des maisons privees, les portes en acier des magasins, quand ce ne sont pas carrement des portes de prison. Qu'on soit dehors ou dedans, on est enferme. Pas tres gai.
La meteo devrait nous permettre de repartir demain Mercredi, sans doute pour Mosselbay car notre routeur meteo nous a dit qu'il etait extremement rare qu'un voilier puisse rallier Capetown depuis East London directement.
Peut etre meme qu'avant de partir, nous finirons par avoir un tampon sur nos passeports si les officiers d'immigration veulent bien se deplacer. Sinon, les policiers d'a cote nous ont promis des tampons. On verra bien. Mais de ce point de vue la, on ne peut pas se plaindre de leur laxisme.

vendredi 3 septembre 2010

On ne s'ennuie pas !

Sur Papy Jovial, c'est comme aux Galeries Lafayette, il se passe
toujours quelque chose.
Avant hier soir, juste apres diner, fin de mon quart, nuit noire sans
lune, au largue avec plus de 25 noeuds de vent, cccrrrraaacc !
La drisse de genois casse et le genois degringole d'abord sur le pont,
puis a l'eau. Le bateau continue sous grand voile a plus de six noeuds,
trainant le genois sur le cote, heureusement encore bien fixe au bateau
par le point d'amure.
Tout le monde sur le pont ! (enfin, on n'est que deux). A Darwin,
j'avais achete une drisse de genois de secours toute neuve et elle est
en place. Une demi heure d'efforts frenetiques, sans ralentir le bateau,
et le genois est de nouveau a poste ! Ouf !
Le lendemain matin, vers les 8 heures, nous perdons le vent. Plus rien.
Moteur. Pendant pres de deux heures et demie. Apres des jours et des
jours de mer sous voile, sans moteur, ce dernier nous parait vraiment
tres tres bruyant.
Mais enfin, le vent revient et tout rentre dans l'ordre.
Cote navigation, nous etions devenus de routiniers passagers de l'alize,
laissant a Firmin le soin de barrer le bateau, et ayant tres peu besoin
de changer la voilure. Mais depuis que nous avons tape dans ce courant
contraire a l'est de Madagascar, nous essayons de naviguer dans le
labyrinthe de courants pour minimiser l'effet des courants contraires.
Dans l'ensemble, nous nous en tirons bien et dans une dizaine d'heures,
nous devrions atteindre ce qui peut etre selon le cas l'enfer ou le
paradis, j'aie nomme le celebre courant des Aiguilles. Ce courant
portant au sud ouest a plus de trois noeuds peut etre un allie tres
solide avec un vent de nord est, mais un bourreau redoutable avec du
vent de sud ouest. Nous devrions y entrer avec du vent de Nord Est et
garder ce vent jusqu'a l'arrivee a East London. Pour l'instant, le vent
est plutot en vacances, mais s'il veut bien nous aider un petit peu dans
les dix heures a venir, nous pourrons peut etre pousser notre chance et
tenter d'aller jusqu'a Port Elizabeth, 134 milles marins plus loin que
East London, avant que n'arrive la renverse de Sud Ouest (et l'enfer)
prevue pour Dimanche matin a 3 heures.
Je prefererai Port Elizabeth, mais nous essaierons de ne pas etre trop
gourmand et de jouer la securite.

mercredi 1 septembre 2010

Les jeux sont faits !

Decision donc, nous allons sur East London qui est a 594 milles.
Probleme, en cours de route, on va se taper un fort vent de SW, donc du
pres serre pour un peu plus de six heures, et donc perdre environ 20
milles, soient au moins trois heures.
Par ailleurs, nous devons arriver a East London au plus tard le 5 a
minuit, car le vent est prevu remonter du SW a 25/30 noeuds, dans le
courant des Aiguilles, ce qui est le pire des scenarios. Cela va se
jouer serre, mais c'est faisable. En tout cas, cela nous fait quatre
jours de stress garanti.
Si nous avons du retard, il faudra ressortir pour se tenir au loin du
courant des aiguilles, puis re-rentrer, ce qui peut nous faire perdre
deux jours, et nous ne voyons pas la meteo de si loin.
Inc'h Allah !