vendredi 29 octobre 2010

Mussulo et Luanda

L'arrivee a Mussulo a ete spectaculaire. Mario Fontes, sur son Sun
Fizz 43 de Jeanneau, etait venu a notre rencontre, a pres de 10 milles
de l'entree du chenal vers leur repaire, mais rapidement, quatre autres
voiliers se sont joints a l'escorte et nous ont accompagne jusqu'a
l'abri appartenant aux Freres de la Cote sur la presqu'ile de Mussulo.
J'aimerai pouvoir vous faire partager toutes les photos, mais les
connections internet sont parmi les plus aleatoires que j'aie vu depuis
mon depart de Norfolk, et il vous faudra attendre Cayenne.
En tout cas, heureusement que le courant nous a fait arriver a la pointe
Mussulo en avance, car il restait encore un bon bout de chemin pour
aller jusqu'a notre mouillage. Heureusement aussi qu'il y avait une
heure de difference, ce qui nous a permis d'arriver tout a fait a temps
pour le verre de bienvenue.
L'acceuil des freres de Luanda a depasse tout ce a quoi je m'attendais.
Il s'agit d'un groupe bien soude, qui se rencontre frequemment, parfois
au club de Luanda, et souvent le week end a Mussulo. J'aie eu en plus la
chance que Luis Gasparinho, qui est le Grand Frere National du Portugal,
soit la en visite, et nous avons pu avoir plusieurs conversations avant
son depart.
Samedi soir, tout le monde s'est donc retrouve pour un diner en commun a
l'abri des Freres, avec familles et enfants, ce qui etait bien
sympathique. Je n'aie pas compte le nombre de bateaux au mouillage
devant la plage, mais il devait bien y avoir au moins une douzaine.
Dimanche matin, Nico, qui dirige un projet de developpement sur une ile
dans le lagon, nous a emmene faire le tour de cette vaste entendue
marine, entre le continent et la presqu'ile de Mussulo. Beaucoup de
maisons de week-end, des hotels de plage, des restaurants, des bars,
bref un endroit apparemment tres populaire pour venir passer le week-end
au bord de la mer, mais a l'abri de la houle.
Apres ce tour de la baie, retour au catamaran de Nico pour un verre,
puis tout le monde s'est de nouveau retrouve a terre pour le repas du
Dimanche, avec en prime la celebration des 56 ans de Mario, le grand
Frere de la table de Luanda.
Ensuite, appareillage en groupe de cinq bateaux et retour pratiquement
en regate de Mussulo a Luanda. La, on s'est fait plaisir. Etant passe en
second a la bouee de sortie du chenal, mais avec quatre bateaux sur nos
talons, nous avons envoye le gennaker, esperant laisser tout le monde
sur place. Mais nos pourvuivants n'ont pas tarde a sortir eux aussi
leur spinnaker, et le retour s'est fait dans une ambiance de regate,
d'autant qu'une fois tournee la pointe qui marque l'entree du port de
Luanda, ce fut un bord de louvoyage ou Papy Jovial a enfin demontre que
la nouvelle helice apportait une vraie amelioration. Dans l'ensemble,
nous avons fait entre 85 et 95 degres entre les bords, ce qui pour moi
est tout a fait fantastique.
Arrivee au ponton carburant devant le club pour les formalites
d'immigration, qui furent faites rapidement et dans la bonne humeur. Le
"Clube Naval de Luanda" est le second plus ancien yacht club d'afrique
apres celui de Durban et a ete fonde le 23 Mai 1883. Les membres du club
en sont tres fiers, et il y a de quoi.
Nous sommes ensuite alles au poste qui nous avait ete assigne, dans une
marina toute neuve, ou plutot encore en construction, et qui offrira,
une fois terminee, toutes les facilites d'une marina moderne. Tous les
membres du club et la direction de la marina se sont mis en quatre pour
nous aider dans tout ce qu'un bateau en grand voyage doit faire dans les
escales, lessive, plein d'eau (fait avec de l'eau "Aqua Pura" telle que
celle utilisee dans les fontaines a eau), plein de carburant,
supermarche, etc....
Je n'aie malheureusement pas le temps de tout raconter, le temps passant
trop vite et trop lentement, et j'aie tres peu de temps libre a
consacrer a l'ordinateur. Mais une fois en mer, je reviendrai sur cette
escale tres differente de ce que j'aie connu depuis le debut du voyage.
Je me suis laisse dire que depuis la fin de la guerre civile, il n'y a
pas eu plus d'une demi douzaine de bateaux de passage, ce qui explique
en partie l'extraordinaire gentillesse et aide dont nous beneficions. Et
les conditions ne sont pas faciles, car Luanda est en plein effort de
recontruction apres 30 de guerre et de destructions, en plus d'une
urbanisation ultra rapide, avec 5 millions de personnes dans une ville
prevue pour 800,00. J'apprecie donc a sa juste valeur les efforts de
tout un chacun pour nous aider. Je reviendrai donc sur cette escale une
fois en mer et au calme.

samedi 23 octobre 2010

Derniere ligne droite

L'extraction de la baie de Saldanha avait ete douloureuse, mais
l'arrivee a Luanda ne l'est pas moins. Depuis trois jours solides, nous
sommes en panne de vent et constamment sous moteur. Pas vraiment le pied
quand on aime faire de la voile. Heureusement, nous ne craignons pas de
tomber en panne de carburant.
Avec le moteur regle a 2000 tours, nous marchons approximativement a 5.6
noeuds pour une consommations d'environ 3 litres par heure. Papy Jovial
a un reservoir de 320 litres et par mesure de securite, je garde
toujours un jerrycan de 20 litres sur le pont. Bref, nous avons un rayon
d'action de plus de 500 milles, raison pour laquelle je n'aie pas juge
necessaire de m'arreter a Lobito pour completer le plein.
Mais pendant ces trois jours, nous ne sommes pas restes inactifs. Pour
essayer de tirer profit du moindre souffle d'air qui passait par la,
nous avons passe notre temps a regler les voiles constamment, tantot
rentrant tout pour qu'elles ne battent pas, tantot en ciseaux, tantot
grand voile et genois regle pour le largue, tantot grand voile seule,
tantot genois seul.
Par contre, en ce qui concerne le carburant, ce sera une autre histoire
quand nous allons repartir direct sur Cayenne. De toute facon, au
depart, nous allons devoir descendre Sud en latitude pour essayer de
recuperer du vent. Autant il n'y a pas de probleme a arriver a Luanda
reservoir vide, autant j'aimerai quitter la cote Africaine reservoir
plein car nous aurons a franchir l'equateur et le pot au noir, et aurons
vraisemblablement besoin du moteur pour passer. Nous devrons donc sans
doute nous arreter a Lobito et refaire le plein car je presume qu'au
retour, les premiers jours seront au moteur comme pour l'arrivee.
On nous avait dit que le fameux courant froid de Benguela allait nous
pousser sans probleme jusqu'a Luanda. Nous l'avons bien cherche, mais
tout ce que nous avons trouve, c'est de l'air et de l'eau super froid.
Il y a quatre jours, nous etions encore en sous vetement thermiques,
chandails, bonnet de laine, chaussettes et cires. Aujourd'hui, la
temperature air et eau est aux alentours de 30 degres et nous sommes en
shorts et T-Shirts.
Mais la ligne d'arrivee est en vue. A 9:00 ce matin, nous etions a 28
milles de la pointe de Palmeirinhas ou certains des Freres de la Cote
comptent nous rencontrer pour nous guider vers l'entree de leur ile
privee a la pointe Mussulo.
J'aie appris que le Grand Frere National des Freres de la Cote du
Portugal est en visite en Angola,mais doit repartir demain Dimanche et
je tiens donc a arriver avant l'heure de l'aperitif. Et il y a
maintenant tres bon espoir que nous arrivions a l'entree du chenal a
6:00 ce soir, ce qui nous donne le temps de nous amarrer et de nous
preparer pour cette rencontre.
J'aie l'impression que nous allons vivre une tres grande semaine.

mercredi 20 octobre 2010

On fait dans la diversite .. . .

Depuis ma derniere entree dans le blog, on a pratiquement tout vu.
Largue sous genois et grand voile, grand largue et vent arriere voiles
en ciseaux, ensuite largue sous gennaker, puis de nouveau voiles en
ciseaux, puis relargue, et en dernier, malheureusement depuis la fin de
la matinee, la voile Yanmar. En theorie, nous pouvons aller jusqu'a
Luanda au moteur, nous avons assez de fuel pour cela, mais on s'en
passerait bien. Il nous suffit de 10 noeuds de vent reel pour etre
assures de faire au moins 5 noeuds, et sous voile, il y a quand meme
beaucoup moins de bruit.
Etant au moteur, plus besoin de finasser avec les previsions de vent par
contre et nous pouvons nous mettre sur la route directe. Du coup, il ne
reste plus que 455 milles pour Luanda et a 5.5 neouds, nous pourrions y
arriver tard dans la soiree de Samedi. Mais comme je ne connais pas du
tout l'endroit et que je n'aie que des cartes assez approximatives,
j'attendrai le jour pour entrer si nous devions arriver apres le coucher
du soleil.
La blessure d'Olivier cicatrise bien, Il peut maintenant aider pour les
manoeuvres, mais il faut qu'il fasse attention a ne pas mettre la main
en contact avec de l'eau, pire encore de l'eau de mer. Je pense que
d'ici que nous arrivions a Luanda, il aura retrouve l'usage complet de
sa main.
En parlant d'eau, depuis le depart de Saldanha, nous avons consomme en
moyenne 8 litres d'eau par jour, pour nous deux. C'est la meilleure
moyenne depuis mon depart de Norfolk. Pour la vaisselle, j'aie introduit
une nouvelle procedure, qui est de faire chauffer une bouilloire d'eau
de mer pour laver. Cela degraisse bien mieux et du coup nous n'avons
besoin que d'un bref rincage a l'eau douce. Et cette eau douce peut
resservir deux fois. Je pense que nous economisons de cette facon au
moins 3 litres d'eau par jour.
Cote electricite, nous nous sommes egalement mis a l'economie en
n'allumant l'ordinateur que pour le point de midi et les deux sessions
internet quotidiennes pour les emails, le blog et la demande de fichier
grib. Resultat, nous n'avons eu besoin d'utiliser le generateur
electrique que deux heures depuis le depart, et ce, malgre un ciel
souvent couvert, ce qui n'aide pas les panneaux solaires. Maintenant que
nous sommes au moteur, rechargeant avec un alternateur de 100 amperes,
je pense que nous n'aurons plus besoin du generateur jusqu'a apres avoir
quitte Luanda pour Cayenne.

dimanche 17 octobre 2010

Changement de tactique

Ce matin, quand j'aie pris le quart a 6 heures, nous en etions
toujours a nous battre contre des vents de 35 noeuds, une mer formee,
vent plein sur l'arriere, voiles en ciseaux avec trois ris et une
demi-douzaine de tours dans le genois. A la fin de mon quart a 9 heures,
nous avions grand voile pleine, genois plein, et un vent en chute libre.
A midi, il ne nous restait plus que moins de 10 noeuds de vent et nous
avons du non seulement envoyer le gennaker, mais egalement renoncer au
vent arriere et nous lancer dans des bords de largue pour maintenir une
vitesse decente et empecher les voiles de battre. Du coup, alors que
Luanda n'est plus qu'a 798 milles a vol d'oiseau, nous allons
vraisemblablement avoir a couvrir 1025 milles en bord de largue a moins
de 5 noeuds de vitesse sur l'eau.
Et nous passons d'un mode de lutte contre les forces parfois brutales de
la nature a un jeu plus elabore, ou la ligne droite cesse d'etre le plus
court chemin, ou il vaut reflechir en termes de VMG (velocity made
good), qui est la vitesse a laquelle on se rapproche de l'objectif. Par
exemple, si l'on s'ecarte de la route directe de 30 degres, les 5 neouds
sur l'eau deviennent 4.3 noeuds en VMG. Affaire de cosinus et sinus dont
je vous epargnerai les details.
A ce rythme, il parait maintenant plus probable que nous n'arriverons a
Luanda que le Lundi 25 au matin. Mais je suis optimiste, et je me dis
que les previsions peuvent toujours s'averer pessimistes et que en
realite nous touchions un vent mieux oriente ou plus fort qui nous
permette de reprendre notre vitesse de croisiere.

vendredi 15 octobre 2010

La chevauchee du Benguela

Et bien, on le cherche toujours ce courant du Benguela. On l'a bien
trouve pour la temperature qui se maintient aux environs de 16 degres
celcius, tout cela par 26 degres Sud, mais en ce qui concerne la petite
poussee par derriere, nada, niet, rien. Aujourd'hui, nous avons meme
perdu 2 milles sur le fond par rapport a ce que nous avons parcouru sur
l'eau. Mais finalement, rien de grave car il y a du vent, et meme
beaucoup de vent. Nous avons fait 188 milles sur l'eau au cours des
dernieres 24 heures, ce qui fait une moyenne de 7.8 noeuds, avec une
pointe a 11.8 noeuds, record de Papy Jovial qui etait de 11.4 ecrase.
Dans la bagarre, Olivier a trouve moyen de s'entailler le dos de la
main, entre l'index et le pouce, sur une bonne dizaine de centimetres et
il est pratiquement "hors service" pour les manoeuvres pendant deux ou
trois jours. Il ne dit rien, mais vu la taille de la blessure, je
suppose que cela doit quand meme le gener pas mal, pour ne pas dire
souffrir. Le bon cote, car il y a toujours un bon cote, il est dispense
de vaisselle tant que la blessure n'est pas bien cicatrisee.
La plupart du temps, nous naviguons voiles en ciseaux, mais avec la
grosse houle qui nous pousse derriere, de temps en temps, elle pousse
l'arriere du bateau et le fait pivoter de pres de 60 degres et nous nous
retrouvons avec soit le genois soit la grand voile a contre. Toujours un
moment de stress pour pimenter la journee.
Demain en principe, le vent devrait mollir un peu car les isobares ont
tendance a s'ecarter les uns des autres et donc le gradient diminue. Il
faudrait tout de meme qu'il se maintienne pour nous permettre d'arriver
rapidement a Luanda. Pour l'instant, prevu Samedi matin 23 Octobre a 3
heures.

mercredi 13 octobre 2010

La cote des squelettes

Sortir de Saldanha Bay s'est avere pire que de se faire arracher une
dent. Houle de 3 a 4 metres et pas de vent. Nous avons du sortir
honteusement au moteur sous l'oeil goguenard de la marine sud africaine
qui nous a escorte avec Cobus a son bord.
Et nous avons garde le moteur jusqu'a midi ou un tout petit peu de vent
a montre le bout de son nez. Toutes voiles dehors, nous nous sommes
traines a 3 noeuds avant que la fete ne commence vraiment. Petit a
petit, le vent est monte a 35/40 noeuds, et s'en est tenu la. Nous voila
de nouveau dans la lessiveuse, et sans doute pour un bon bout de temps.
Il y une depression sur le desert de Namibie et un anticyclone a 500
milles a l'ouest du Cap, et nous sommes coinces entre les deux dans un
couloir de vent qui devrait se maintenir pour encore au moins trois jours.
La cote des squelettes (ainsi nommee car elle est parait il jonchee
d'epaves) a la reputation d'etre inhospitaliere, et c'est bien le cas
aujourd'hui.
La temperature est quasi hivernale, a 16 degres, tres humide, et Olivier
a mis des chaussettes pour la premiere fois depuis que nous avons quitte
Sydney. Quant a moi, j'aie le Icebreaker, blouson et bonnet de laine, et
j'aie froid.
MAIS IL N'Y A PLUS DE FUITES !
Apres le travail sur le pied de mat et le changement du panneau avant et
des sabords du carre, le bateau est sec.
Et grace a ce vent muscle, nous avons fait 168 milles pour la premiere
journee, malgre un depart lamentable. Nous avons instructions d'arriver
a Luanda pour le week-end du 23/24 Octobre. Difficile mais pas
impossible. Il nous faut seulement du vent.
Cerise sur le gateau, Olivier a pris un beau thon jaune, d'environ 12
kgs, juste avant dejeuner. Nous en avons pour huit repas.
Avant de partir, j'avais regarde la situation synoptique d'ensemble, et
j'aie vu une zone de vents faibles d'etendant a 500 milles de Luanda.
J'espere que nous y trouverons quand meme un peu de vent. Je veux bien
bruler du gasoil pour arriver a Luanda, mais pour repartir, je
prefererai pouvoir garder mes reserves pour le port au noir entre Luanda
et Cayenne.
Affaire a suivre

lundi 11 octobre 2010

Boucan in Saldanha


Cape Columbine
Originally uploaded by brisegalets
Finalement, mon sejour en Afrique du Sud touche a sa fin et se termine de tres belle maniere. Cobus avait organise pour Dimanche, un autre "braai" pour me permettre de rencontrer ceux des freres qui n'avaient pas pu venir Mercredi.
Je dois dire que pour quelqu'un habitue aux barbecues a l'americaine, le "braai" se deroule de facon un peu deconcertante. En fait, le seul element qui soit partage par tous, c'est l'instrument de cuisson lui meme "le braai". Pour le reste, chacun apporte ce qu'il desire manger et boire, fait lui meme sa cuisson, et se met a table en ordre disperse au fur et a mesure que les mets sont prets. En fait, cela ne retire absolument rien a l'amitie et la chaleur de la reunion ni aux echanges qui se font entre les uns et les autres sur differents sujets.
J'aie surtout eu le tres grand plaisir de rencontrer enfin (nous nous etions manques a Cape Town suite a des informations mal transmises) le grand frere de la table et grand frere national des freres de la Cote d'Afrique du Sud, Koos Louw. Il se trouve qu'il est egalement amiral et une personne importante dans la marine Sud Africaine. Il est egalement tres implique dans le projet d'ecole de voile que Manuel nous avait fait visiter a Simonstown, qui enseigne aux enfants defavorises des "townships" a construire, reparer et faire naviguer des voiliers, et a gagner des regates au niveau international. Merveilleux projet qui merite d'etre mieux connu, et j'espere pouvoir lui donner une meilleure publicite.
Nous devions appareiller le lendemain matin, Lundi, mais la meteo en a decide autrement et nous avons du reporter le depart a Mardi. Du coup, Manuel est venu en voiture de Cape Town pour nous apporter deux amarres pour remplacer la casse des jours venteux precedents, ainsi que des pieces en teflon pour le chariot de pied de tangon de spi. Ensuite, il nous a emmene faire une autre excursion, notamment au phare du Cap Columbine, endroit repute pour ses brumes, causes de nombreux naufrages qui ont valu a la cote au nord de ce cap le surnom de "skeleton coast" a cause des nombreuses epaves qui la jonchent.
Nous avons fait ensuite un excellent dejeuner dans un restaurant typique en bord de plage, dans le village de "Paternoster".
Retour ensuite sur Papy Jovial pour nous preparer au depart. Et cette fois ci, pas de blagues, nous partons demain matin pour Luanda.

samedi 9 octobre 2010

Braai in Saldanha


Braai in Saldanha
Originally uploaded by brisegalets
La semaine n'est pas encore complete, mais deja, on peut dire qu'elle a ete plutot bien remplie.
En arrivant Dimanche vers 5 heures de l'apres midi, nous avons d'abord ete guide vers le Yacht Club par Louis qui etait venu a notre rencontre sur son bateau. Puis Cobus etait sur la jetee pour prendre nos amarres et ensuite, nous presenter le club et nous familiariser avec les installations, tout cela suivi bien sur de quelques verres au bar du Club.
Lundi Cobus est venu nous chercher pour nous faire faire le tour des installations militaires et de l'academie militaire ou il donne un cours d'informatique. Cobus est un amoureux de la nature et il nous a fourni une masse d'informations non seulement sur la base et les installations, y compris ce qui reste des installations anti-sous marin de la deuxieme guerre mondiale, mais aussi sur les plantes, les insectes, les oiseaux et autres animaux qui se trouvent sur la reserve voisine de l'academie. Journee tres instructive qui nous a permis de continuer a apprecier la diversite de la flore presente dans cette region du monde.
Mardi, c'est Louis qui est venu nous chercher de bonne heure pour nous faire faire une balade de pres de 400 kms de la region interieure dans la zone de Saldanha, qui nous a montre plusieurs aspects tres differents de cette region d'afrique du Sud.
Mercredi etait le jour du "braai" (version sud africaine de barbecue) organise par Cobus pour me permettre de rencontrer ceux des freres de la cote de Saldanha qui ne pourront pas venir Dimanche ou aura lieu un autre "braai" pour les autres freres.
Jeudi, Gert est venu nous prendre pour prendre le petit dejeuner chez lui, mais aussi pour nous montrer le bateau qu'il est en train de construire sur un plan Dudley Dix. Le plan d'origine etait pour un bateau en acier, mais Gert le construit en forme et en bois. Travail superbe. C'est un 43 pieds, sloop avec mat sur le pont, propulseur d'etrave, sail drive pour le moteur, et tout le comfort dont on peut rever pour un bateau de croisiere.
Apres la visite, Louis m'a emmene a la douane et a la police pour des formalites administratives. Il nous faudra revenir a la douane demain car la clearance de sortie ne doit pas se faire plus de 36 heures avant le depart prevu et je prevois de partir Lundi. Ce sont des heures un peu elastiques !
Donc Vendredi, re-douane, cette fois ci avec Gert, ce qui prend une bonne partie de la matinee. Ensuite, poste pour envoyer du courrier, puis quelques courses et diner a bord avec un autres marin que nous avions invite.
Samedi, supermarche, lessive, entretien des winches, etc. . . Journee laborieuse mais il fait tres beau.
Demain sera le jour du dernier "braai" pour rencontrer les freres de la Cote de Saldanha que je n'aie pas encore pu voire, avant de mettre les voiles vers Luanda Lundi matin.

lundi 4 octobre 2010

Le top du top


Art Zimbaween pres du Cap
Originally uploaded by brisegalets
Finalement Manuel est arrive, et notre vie de parfait petit touriste a bascule et nous avons commence la visite de la region du Cap vue par les yeux d'un marin d'exception. Pourtant, Manuel avait surement plein d'autres preoccupations a la maison et dans son business apres plusieurs semaines d'absence. Mais il n'a pas hesite a nous consacrer l'essentiel de son temps pour nous montrer sa version du Cap.
Le premier jour, ce qui devait etre un petit tour en voiture du centre ville, est finalement devenu une excursion a la Montagne de la Table, ou nous sommes montes en teleferique, puis une visite a "Signal Hill", un dejeuner de "fish and chips" sur le parcours des fans de la coupe du Monde vers le stade, La journee s'est terminee au bar de "La Bascule" ou nous avons rencontre un regatier francais et des constructeurs de bateau. Retour au club, juste a l'heure limite pour diner en vitesse et aller se coucher.
Le lendemain, depart assez tot, cette fois ci d'abord vers Hout Bay puis par Chapmans Peak's drive en direction de Cape Point. Difficile de decrire la beaute des paysages et de la cote par une route cotiere a flanc de montagne.
Cape Point est le vrai cap, par sa hauteur et sa majeste. Vu d'en haut, le Cap de Bonne Esperance semble etre une petite excroissance de moindre envergure. Cependant, avec les rochers qui s'etendent devant lui et les vents souvent violents, on le dit plus traitre que Cape Point. Quoi qu'il en soit, nous avons visite les deux et nous avons ete tres impressionnes par la majeste et la beaute des lieux. Pour un marin, le cap de Bonne Esperance est un des trois grands caps, avec le Cap Leuwin, au coin sud ouest de l'Australie et le Cap Horn qu'il n'est pas necessaire de decrire. Ce jour la, nous avons eu la chance de faire une visite avec un vent de 35 a 49 noeuds, suffisamment fort pour nous faire apprecier cette force qu'est la nature, la mer, les montagnes, toutes agissant ensemble pour fournir un spectacle grandiose.
Pour aller a Cape Point et en revenir, on traverse un tres grande etendue sauvage ou se promenent des babouins, des autruches, des tortues, et d'autres animaux que nous n'avons pas vu.
Apres ce moment fort, Manuel nous a conduit a Simonstown, qui est la base de la marine Sud Africaine. Dans cette base, Manuel fait fonctionner une ecole de voile pour les enfants des Townships. L'ecole leur apprend a naviguer sur des voiliers, leur enseigne l'esprit d'equipe, leur apprend a construire des bateaux, leur fournit egalement un enseignement scolaire a l'aide d'ordinateurs fournis a l'ecole par des donateurs, leur fournit un repas chaud ainsi que le transport aller et retour depuis leur township. Projet remarquable qui demande certainement un peu de publicite.
Apres cela, nous sommes alles voire une plage ou vit une large colonie de pingouins, puis nous nous sommes arretes dans un petit village de pecheurs pour un dejeuner de tapas de fruits de mer dans un environnement on ne peut plus marin. Nous etions assis contre une fenetre qui etait le seul obstacle entre nous et les vagues assez musclees dans ce fond de False Bay qui viennet battre les rochers qui sont devant cette fenetre.
Retour ensuite au Club, epuises mais ravis de cette fantastique journee. Merci Manuel pour ton temps, pour ta passion pour la mer et pour tout le coeur que tu mets dans tout cela.