dimanche 28 février 2010

Une sacree semaine !

Voila deja une semaine que je suis a Sydney, et c'est passe a la vitesse de l'eclair.
Il a fallu d'abord prendre nos marques a la marina de Gladesville Bridge. Trouver le supermarche le plus proche et le plus pratique, trouver une laverie, se familiariser avec les environs et la conduite a l'australienne, demarrer les petits travaux sur le bateau (pour l'instant echec complet), et donner un coup de main pour la preparation de la reunion mondiale des freres de la cote.
Vendredi matin, leve a 7h30 pour constater que Anne, qui etait rentree assez tard le Jeudi et s'etait couchee sans echanger un mot avec nous, etait deja partie. Un peu ennuye car je voulais lui parler, nous sommes partis avec Debbie pour remplacer la plus grande partie de ce que nous avons consomme pendant la traversee. En rentrant au bateau en debut d'apres midi, nous constatons que les affaires de Anne ne sont plus la, et il y a un petit mot, gros comme un timbre poste, sur la table du carre, avec ecrit dessus "Salut - A.F." qui est sans doute une version abregee d'une phrase indiquant qu'elle a decide de quitter le bateau definitivement.
Je ne suis pas trop surpris, car je sentais depuis plusieurs jours qu'elle n'etait pas a son aise sur le bateau, et j'avais d'ailleurs l'intention d'avoir une conversation avec elle sur ce sujet.
Ce depart abrupt et sans preavis m'en fait faire l'economie.
Je ne vais pas chercher de remplacement pour Anne. Je vais continuer avec Olivier seulement, qui en est d'accord. Apres tout, je suis venu de Norfolk a Tahiti soit seul, soit avec Jean-Francois pour la plus grande partie, soit avec Jean-Francois et David, et tout s'est bien passe. Donc, le spectacle continue.
Dimanche, je suis alle conduire Debbie la ou elle a trouve a faire du baby sitting en echange de logement gratuit, ce qui est une bonne solution temporaire en attendant qu'elle trouve un boulot payant. Il n'est pas impossible qu'elle nous rejoigne a Coffs Harbour pour faire le trajet cotier australien jusqu'a Port Headland.
Il y a eu ensuite ce terrible tremblement de terre au Chili, qui pourrait avoir, entre autres consequences negatives, de reduire de facon significative la taille de la delegation sud-americaine a la reunion mondiale des Freres de la Cote. Un autre casse-tete, car dans un delai si court, pas facile d'ajuster la restauration. Bon moyen d'apprendre a gerer une mauvaise situation pour en faire un succes.
Et pour couronner le tout, tempete en France, apparemment ciblee sur La Rochelle ou se trouve ma fille Anne.
Peut etre que tout cela s'appelle stress . . . . .

mardi 23 février 2010

On s'installe !

Bon, on a change de cremerie, mais finalement pour peu d'amelioration. Je suis maintenant dans une marina sous le pont de Gladesville, mais c'est une marina qui en principe n'accepte pas les gens qui vivent a bord. Donc pas de douches et pas de laverie, mais quand meme de l'electricite, de l'eau et des toilettes. Cote internet, cela reste episodique. Si je veux faire une bonne session sans risque de coupure, il me faut quitter le bateau et aller soit dans une bibliotheque municipale soit dans un McDonald ou equivalent. C'est mieux que rien, mais comme j'aie fait l'erreur de presque tout mettre mes documents importants sur l'ordinateur du bateau, c'est assez mal pratique.
Le Dimanche, lendemain de notre arrivee, apres avoir fait le tour de l'ensemble des possibilites utilisables a Sydney, je suis alle avec Peter et Gail (Peter est sous le coup d'une intoxication alimentaire et ne se sent vraiment pas bien) pour acceuillir a un ponton municipal un marin de 92 ans qui avait fait Sydney-Hobart sur le Ketch de Peter et Gail, construit vers les annees 1930 et avec lequel Jess avait fait Sydney Hobart en 1947. Il venait retrouver ses souvenirs et les enregistrer sur un petit documentaire. Je me suis senti privilegie de pouvoir ecouter tous ses recits.
Lundi matin, apres une longue session internet chez Peter, Gail est venue me chercher pour aller prendre possession de la voiture de location que j'aurai pendant mon sejour ici. J'en aie profite pour ensuite aller faire quelques courses.
Et hier matin, appareillage pour descendre la riviere sur 1.8 milles et s'installer a la marina de Gladesville Bridge. Peter est venu ensuite me chercher pour que j'aille recuperer la voiture qui etait restee a Tennyson Point.
Puis c'est la mise en route des travaux pour tenter de controler les differentes fuites. Nous allons commencer par changer les joints sur les hublots, puis ensuite tenter de refaire l'etancheite des bases de chandelier. Ce matin, j'aie trouve le congelateur stoppe, l'interrupteur etant sur off. J'aie donc du jeter tout le contenu. Quant au panneau avant, une tentative de le fermer avec l'ecoute de genois coincee dessous l'a fausse. J'espere que tout cela va s'arranger.
Aujourd'hui, taches administratives genre impots, factures etc....
Ensuite, je compte redevenir touriste.

dimanche 21 février 2010

Sydney

Je suis presque devenu un ami familier de la douane de Newcastle a force de leur rendre de frequentes visites. Cela m'a pris plusieurs voyages avant que le probleme du "control permis" (lisez cruising permit) ne soit resolu.
Le "control permit" doit coincider au niveau des dates non pas avec la validite du visa du skipper, mais avec la date d'expiration du sejour en cours en Australie. Quand on arrive en Australie, on obtient un visa d'une duree de validite de un an mais pour des sejours n'excedant pas trois mois. Donc mon permis de croisiere ne pouvait aller au dela du 15 Mai, ce qui etait un peu juste pour faire tout le tour de l'australie et se lancer dans la traversee de l'ocean indien. Pensant me faire une faveur, le douanier de Newcastle m'avait donc etabli un "control permit" d'une duree de six mois pour nous donner le temps de sortir d'Australie. Apres verification aupres des services d'Immigration (qui ne sont pas presents a Newcastle), il a fallu tout refaire et me fournir un permis de croisiere valable jusqu'au 15 Mai. Lorsque je reviendrai de mon bref voyage en Nouvelle Zelande pour leur boucan National du 4 Mars, je devrai demander une extension qui devrait m'amener jusqu'au 7 Juin. Cela devrait passer.
En ayant fini avec ces formalites et ayant fait les differents achats, dont une nouvelle pompe a eau, car je tiens a avoir une pompe de rechange sur le bateau, nous etions prets pour repartir pour Sydney, le temps devant en principe le permettre.
Nous sommes donc partis Vendredi matin pour ce qui etait suppose etre une promenade de sante. En fait, ce fut une des traversees les plus desagreables que nous ayions fait jusqu'a present. Vent presque inexistant ou de l'arriere, forte houle de ESE donc legerement sur l'avant du travers, nous etions serieusement bouscules et en plus oblige de naviguer au moteur, du fait de l'absence de vent. Progression assez lente et nous ne sommes arrives a Pittwater que peu de temps avant le coucher du soleil. Au lieu d'aller au fond de la baie, nous avons donc mouille devant Palm Beach pour une nuit tranquille.
Le lendemain matin, apres un petit dejeuner sans se presser, nous avons fait le tour de la baie et de l'ile "Scotland" avant de sortir pour mettre le cap sur Sydney, seulement 20 miles au sud. Apres moins d'une heure, un sympathique brise d'Est s'est levee et nous avons pu cette fois ci envoyer de la toile et descendre sur Sydney a la voile et dans des conditons super agreables.
Arrives a l'entree de Sydney, nous avons ete acceuilles par Peter Smith et Tim Morris sur Charika, le bateau de Peter.
Le spectacle dans le port de Sydney un Samedi apres midi est assez incroyable. Cela m'a remis en memoire les regates de la Semaine de Cowes dans le Solent une annee d'Admiral's cup, avec pres de 2000 bateaux en regates et un mur de spis apres la bouee d'empannage. C'etait un peu le meme spectacle, avec des bateaux de toute tailles, dont de tout petits 18 pieds avec des bout-dehors plus longs que le bateau et allant a des vitesses incroyables. Avec tout ce traffic, j'aie prefere affaler et me faufiler au moteur dans cette flotille.
Nous avons donc suivi Peter jusqu'a Tennyson Point ou il avait organise avec un de ses amis une place derriere une maison. C'est une place ou il faut se faufiler en marche arriere entre des piliers, et avec vent et courant de travers, j'aie fait une brillante demonstration de comment completement rater une manoeuvre.
Finalement, nous nous sommes retrouves a poste, bien amarres, sans avoir rien casse, pas meme le regulateur d'allure, donc l'essentiel etait fait.
C'est une place ou il n'y a pas d'electricite, pas d'eau (mais on peut tirer un tuyau depuis la maison pour remplir les reservoirs) et pas d'internet. Cette combinaison se presentait assez mal. Mais j'aie pu faire le plein d'eau, j'aie des panneaux solaires et un generateur electrique, et j'aie achete un stick USB pour l'internet, suppose marcher partour ou il y a une couverture pour telephone portable, bien qu'il ne se soit finalement avere ne pas marcher la ou est le bateau. Mais je peux trvailler a partir de la maison de Peter, donc je devrais pouvoir m'organiser, au moins provisoirement.
Reste a mettre en place de quoi faire la chasse aux fuites et les boucher. Pour le reste, pas grand chose a faire si ce n'est de profiter de Sydney, ce que j'aie bien l'intention de faire.

mardi 16 février 2010

Trempes, a sec, devalises, en securite

Nous voila enfin a l'abri. Le moins que l'on puisse dire est que l'on ne s'est pas ennuye pendant cette traversee. Deux jours de moteur, deux jours de spi, six jours de pres ou de pres serre avec pour l'essentiel une mer assez dure.
Des les deux premiers jours de pres, l'interieur de bateau est devenu graduellement de plus en plus mouille, a cause de fuites diverses toujours difficiles a identifier. Un peu par les bases de chandelier, un peu par le mat, un peu beaucoup par les hublots rectangulaires sur la coque, sans doute un peu par la condensation sur la coque. Bref l'equipage est assez rapidement passe au systeme de la "banette chaude", les trois se partageant les deux couchettes du carre. Pour ma part, j'aie la chance que la cabine arriere soit restee seche, mais par contre la couchette etant en travers, difficile de choisir s' il vaut mieux avoir la tete en bas ou en haut.
Ensuite, deux jours avant l'arrivee, nous sommes tombes a sec d'eau avec des reservoirs pleins ou presque, car c'est le moment choisi par la pompe pour tomber en panne. Provisoirement on a branche les tuyaux sur la pompe a pied utilisee jusqu'a present pour l'eau de mer, sachant que nous avons une pompe de secours a bord que l'on pourra installer une fois au calme.
Et puis alors que nous attendions que le vent monte a 25 noeuds de travers et nous amene rapidement a Newcastle, nous nous sommes retrouves au moteur pour les dernieres 24 heures avec un vent nul ou tres faible.
Arrives a Newcastle apres les heures de bureau, et malgre avoir a plusieurs reprises clairement indique aux autorites que nous n'avions pas de probleme a aller passer la nuit sur la bouee de quarantaine, nous avons recu des instructions d'aller directement a la marina, ou nous attendaient douane et autorite sanitaire. Cette derniere nous a facture sa visite 522 dollars australiens, dont nous a-t-il dit sans que ce ne soit indique par ecrit nulle part 190 dollars d'heure supplementaires puisqu'ils etaient venus apres les heures de bureau. Je n'aie pu m'empecher de leur indiquer qu'en Nouvelle Zelande non seulement la visite de la douane et de la sante n'avait rien coute, mais en plus nous avions recu un paquet de bienvenue avec une bouteille de vin et deux verres pour la boire ! Vivent les Kiwis !
Une fois ce beau monde parti, nous nous sommes apercus que le frigo ne marchait plus. Nous avons tente de tout verifier mais en concentrant nos efforts au mauvais endroit, et nous sommes couches sans succes en ayant transfere toute la nourriture sensible dans le congelateur. Le lendemain matin, l'esprit frais, nous avons nettoye les deux fusibles sur l'unite du compresseur, et tout est reparti comme en 14 . .. .
Nous allons donc pouvoir maintenant nous concentrer sur l'escale a Newcastle.
A propos, pas de photos, mon appareil ayant pris la douche. Je vais le remplacer, mais vous ne pourrez pas voire le magnifique thon que nous avons attrape avant d'arriver .

vendredi 12 février 2010

L'affaire des fuites

On nous avait predit une traversee de reve, avec vent portant tout du
long. Bon, c'est vrai que nous avons fait deux jours de spi. Mais avant,
il y a eu une traversee chaotique de la zone de North Cape, ensuite
apres le spi il y a eu 24 heures de moteur, et depuis c'est du pres avec
20 a 25 noeuds de vent, une mer hachee, et des fuites qui se declarent
un peu partour. La cabine avant n'est pas encore une piscine, mais les
hublots fuient, le panneau avant fuit, l'opercule du ventilo solaire
avant fuit, bref, ca fuit. Vivent les Ziploc !
Nos equipieres seraient pretes a renoncer a s'alimenter et nous devons
les convaincre que ce n'est pas une bonne idee, d'autant que la derniere
journee demain s'annonce un peu plus musclee.
Compte tenu des previsions meteo, j'aie decide finalement de rentrer a
Newcastle pour y faire les formalites d'entree. Il ne nous reste plus
que 283 milles a faire, et maintenant que nous avons enfin touche un peu
de courant favorable, nous pensons y arriver Lundi en fin de matinee,
avant que le vent de WSW prevu ne se manifeste.
Une fois a quai, nous pourrons lecher nos plaies, secher nos vetements,
prendre une bonne douche et faire un festin Lundi soir.
Des que les conditions se seront un peu ameliorees, nous repartirons
pour Sydney qui n'est qu'a environ 8 heures de Newcastle.

mercredi 10 février 2010

Voile Yanmar.

Helas helas ! Le vent a fini par nous abandonner et le gennaker a rendu
son tablier. A 2 heures du matin, il m'a fallu me resigner a affaler les
voiles et demarrer le moteur. Et c'est la que le stress demarre. J'aie
horreur des moteurs et des qu'il est en route il suffit du moindre buit,
de la moindre vibration anormale pour que j'imagine les pires catastrophes.
Cette fois ci, le coupable etait le roulement intermediaire qui
supporte l'arbre d'helice entre la transmission et le presse etoupe.
Comme en Nouvelle Zelande il a ete impossible de trouver les pieces pour
reinstaller comme a l'origine les mecaniciens ont mis en place un
roulement SKF avec un dispositif de blocage sur l'arbre, sans donc les
coussinets en bronze qui etaient places entre le roulement et l'arbre.
Comme l'installation est nouvelle, je n'arretais pas d'aller verifier le
roulement, pour finir par le trouver trop chaud. J'arrivais a mettre la
main dessus sans me bruler, mais quand meme, c'etait chaud. J'aie donc
commence par reduire l'allure a 1600 tours au lieu de 2000. Ensuite, je
me suis dit que ce serait une bonne idee de recharger le roulement en
graisse. Cela m'a pris toute la matinee pour comprendre pourquoi le
pistolet a graisse ne marchait pas et a finir par bourrer le roulement
de graisse au lithium. J'aie egalement envoye un email au mecanicien de
Whangarei pour lui demander son avis sur ce qui est acceptable comme
temperature pour le roulement.
Maintenant, je peux seulement attendre en pretant une oreille attentive
aux bruits du moteur et de l'arbre et en regardant l'equipage profiter
du beau temps pour se lancer dans les tartes et les cookies.
Il nous reste 562 milles a faire, et j'espere, si les Grib sont
corrects, pouvoir remettre a la voile demain.

lundi 8 février 2010

Sous gennaker

Je me regale de ce mot, mais pour moi c'est plutot un spinnaker un peu
plus plat que d'habitude. En tout cas, ca marche. Il est en l'air depuis
hier matin, le vent se maintient aux environs de 15 noeuds et nous
avancons a une moyenne superieure a 6 noeuds.(6.08 pour etre precis).
Tous les avis que je recois me disent que je vais perdre le vent, mais
pour l'instant, heureusement, il se maintient. Si je regarde les
fichiers Grib, effectivement le vent devrait serieusement mollir demain
apres midi mais nous en laisser quand meme assez pour avancer.
La vie a bord n'est pas encore vraiment organisee, mais cela se met en
place petit a petit. Petit dejeuner au changement de quart a 8 heures,
dejeuner a base de salade a midi, apero a 6h30 (je suis pratiquement le
seul a boire, mais je maintiens), puis diner vers 7h30, pour l'instant
toujours a base de viande. Hier j'aie fait du choux fleur au gratin avec
des cotes de porc au vin blanc. Ce soir, poulet basquaise. Il restera
ensuite un repas de cotes d'agneau et deux repas d'oeufs, ensuite on
pourra se consacrer au poisson sans avoir de restes de viande ou oeufs
pour les autorites australiennes.
Nous sommes egalement en peche depuis hier, mais sans succes. Au moins,
nous n'avons pas perdu de leurre.
Pour l'instant, je continue a penser que nous pouvons arriver a Sydney
Mardi prochain 16 Fevrier dans la journee.

News Flash : Alors que j'allais mettre sous presse, nous avons attrape
une petite bonite. Je ne peux pas divulguer le poids car elle a ete
mangee avant que je ne puisse la peser

dimanche 7 février 2010

La mer de Tasmanie

Bien du mal et bien de la misere pour se sortir de la zone de North
Cape, mais ca y est, nous sommes en mer de Tasmanie. Hier, nous avons pu
envoyer le Gennaker pendant les deux dernieres heures de la journee, et
aujourd'hui depuis 9 heures du matin. J'apprecie vraiment d'avoir fait
l'acquisition d'un vrai tangon de spi. Au lieu d'amurer le Gennaker sur
l'etrave, je l'envoie sur le tangon comme un spi, avec quelques petites
differences de reglage par rapport a un spi, et cela fonctionne a
merveille et a la grande satisfaction de Firmin, qui barre sans
difficultes. La meteo nous annonce de la calmouille pour deux jours a
partir d'apres demain, il faut donc avaler le maximum de milles pendant
que nous en avons l'occasion.
Cote equipage, le fait d'etre sorti de la zone hachee de North Cape a
grandement ameliore la situation. Ce n'est pas encore parfait, surtout
en ce qui concerne Debbie, qui a quand meme trouve l'energie hier soir
de faire des cookies, mais dans l'ensemble, presque normal.
Esperons que nous pourrons garder le Gennaker toute la journee. Je vais
changer le rythme des quarts pour pouvoir l'envoyer des le lever du
jour, soit a 6 heures du matin. Il nous reste encore 920 milles a faire,
donc pas la porte a cote et il faut encore cravacher.
Ce matin, j'aie egalement mis une ligne de peche a la traine. Pour
l'instant, pas de resultat, mais je l'aie sorti plutot par acquit de
conscience. De toute facon, si on ne veut pas faire de cadeaux aux
autorites sanitaires d'australie, il nous faut manger toute ce que nous
avons comme oeufs, produits laitiers, viande, fruits et legumes avant
l'arrivee.

vendredi 5 février 2010

En route

Et bien nous voila repartis cette fois pour Sydney. Jeudi matin, la
poulie que nous attendions est finalement arrivee vers 9h30 mais le
temps de l'installer, nous ne sommes partis que vers midi, trop tard
pour esperer faire les formalites de douane dans l'apres midi.
Nous sommes arrives a Marsden cove vers les 3 heures, avec 20 a 25
noeuds de vent d'est.
Une fois amarres et apres avoir tout ranger, nous sommes alles faire une
derniere soiree au restaurant de la marina. Bien que ce soit un endroit
quasiment desert, la nourriture etait exceptionnellement bonne.
Vendredi matin, debout a 7 heures pour faire le plein de carburant et
revenir au ponton attendre la douane en prenant le petit dejeuner. A 9
heures petantes, Bruce Cooper (douane + immigration) est arrive et nous
avons pu appareiller a 9:15, au plus fort du courant montant, donc
contraire. Nous avons eu beaucoup de mal a nous extraire et a passer le
cap apres lequel nous pouvions commencer a faire du nord.
Le vent frais d'est malheureusement avait considerablement molli tout en
laissant une mer tres agitee et desordonnee. Mon valeureux equipage n'en
demandait pas tant et a paye son tribut a Neptune. Philippe, un peu
incomfortable au depart, a rapidement reprise le dessus. Anne, pas trop
vaillante, tient quand meme le coup et reussit a fonctionner presque
normalement. Debbie malheureusement paye le prix cher et on pourrait
meme carrement dire, sans etre desobligeant, qu'elle a le mal de mer.
Tout cela va continuer au moins jusqu'a ce que nous soyons bien clairs
de North Cape et du banc qui s'etend au nord de ce cap sur pres de 30
milles. Je ne vois donc pas la situation s'ameliorer sensiblement, du
point de vue du comfort a bord, avant demain matin.
J'espere qu'ensuite, tout mon petit monde sera en etat de profiter
pleinement de cette traversee de la mer de Tasmanie.

mardi 2 février 2010

La fievre du depart

A peine revenu de l'ile du Sud, le reste du sejour fut un melange d'un peu plus de tourisme et de preparation finale du bateau. Il s'est passe tellement de choses pendant cette semaine que je n'aie pas eu le temps d'ecrire quoi que ce soit pour le blog.
A peine rentre de Auckland, il s'est finalement avere que le bateau ne serait pas en etat de se deplacer pour aller remater a Dockland 5, suite a une piece manquante qu'il a fallu commander a l'etranger. En fait,
les mecanos ont fini par trouver la piece a Auckland, mais cela n'a pas accelere le mouvement. Au lieu donc de remater le 27 comme prevu, nous avons finalement pu avoir un rendez vous avec la grue le 28 a 6h30 du matin. Remettre le mat sur le pont n'a pas pris tres longtemps, mais il a fallu ensuite plus de deux jours pour installer le greement et les differents accessoires du mat. Le 29, nous nous sommes echappes une demi-journee pour aller visiter le musee du Kauri a Matahoke. Visite interessante qui montre l'industrie de l'abattage de ces arbres vieux de plus de 1000 ans en fin du 19eme, debut
du 20eme siecle, ainsi que de la recolte de la seve de ces arbres qui servira a de multiples applications. Apres la visite, nous sommes rentres dare dare a la marina pour tenter de faire accelerer un peu les travaux. Philippe est arrive le 30 dans l'apres midi des Vanuatu, sans son bagage, et nous sommes alles le 30 visiter la maison ou fut signe le 6 Fevrier 1840 le traite, toujours en vigueur, qui place les Maoris sous l'autor
ite de la couronne britannique mais en echange leur garanti la possession de leurs terres privees et collectives, qu'ils n'ont le droit de vendre que a la couronne.
Apres la visite, nous avons pris le ferry pour aller a Russell, ancienne capitale de la Nouvelle Zelande, ou aura lieu le 4 Mars le boucan national des Freres de la Cote de Nouvelle Zelande. Dejeuner sur place et retour par la route cotiere superbe.
Le lendemain arrivait Bertrand. Grosse pluie toute la journee et malgre deux voyages a l'aeroport, nous avons quand meme reussi a le manquer et il arrive sur Papy Jovial par ses propres moyens. Apres avoir cambriole son propre bateau (c'est le week-end et les cles sont dans le bureau de la marina) pour y rentrer, il a dine avec nous sur Papy Jovial.
Mardi arrivait Debbie de Auckland, et je pensais consacrer la journee de Mercredi (aujourd'hui) a completer les provisions pour pouvoir partir Jeudi matin, faire les formalites de depart vers midi et partir sur Sydney en debut d'apres midi. Mais voila, docteur Murphy veille sur nous. Une des poulies de l'ecoute de
grand voile n'est toujours pas arrivee, et nous ne pourrons donc partir de Whangarei qu'en
fin de matinee, arriver a Marsden Cove dans l'apres midi, trop tard pour la douane, et donc appareiller pour Sydeney Vendredi matin. Un demi jour de retard ne devrait pas nous couter trop cher car nous sommes toujours dans une excellente fenetre meteo avec du vent d'est promis pour les prochains 7 jours.