jeudi 23 février 2012

Anse d'Hainaut

J'aie qitte l'Ile a Vache, un peu decu de n'avoir pas pu realiser aucune de mes esperances. D'une part, je ne sais toujours pas si Frank viendra me rejoindre a Pestel pour recuperer le dinghy et le moteur de "Braveheart". Et d'autre part, je n'aie donc pas pu apprendre comment les autorites des Cayes procedent pour les formalites.
J'avais prevenu Anse d'Hainaut que j'arriverai apres le lever du soleil. Mais contrairement a mon attente, j'aie eu du vent presque tout le temps et j'aie du ralentir pour ne pas arriver a 5 heures du matin.
Arrive a l'Anse d'Hainaut, je suis alle me mettre a couple d'un bateau de peche breton au quai utilise par la pecherie Simon. La j'aie recu la visite de differentes autorites, police, autorite portuaire, etc..., non pas pour verifier quoi que ce soit, mais pour me souhaiter la bienvenue.
Puis le maire d'Anse d'Hainaut, qui se trouve etre le frere de mon ami Michel Simon (egalement Frere de la Cote), est venu me voire, et a embarque sur Papy Jovial le dinghy et le moteur de "Braveheart", a charge pour moi de le faire parvenir a leur proprietaire.
Aujourd'hui, c'est encore Carnaval, comme partout ailleurs dans le pays, et tout est ferme. J'aie du me contenter d'une balade a pied dans le village, en prenant quelques photos, puis de siroter une biere fraiche a l'un des deux restaurants de la ville (Chez Nana). Pas grand chose d'autre a faire, je suis donc rentre sur mon bateau en me preparant a repartir le lendemain matin au lever du soleil.
Anse d'Hainaut est sur la route menant des Bahamas a la cote Sud de la Republique Dominicaine, et ce pourrait etre un arret tres pratique pour ceux qui ne veulent pas faire trop de route d'un coup. Le mouillage est tres tranquille et bien protege. Mais comme un peu partout en Haiti, il est recommande de communiquer avec les autorites de la ville pour s'assurer de n'avoir aucun probleme de securite. Comme ailleurs en Haiti, a partir du moment ou l'on sait qui vous etes, c'est la population qui vous fournira la meilleure securite dont vous pouvez rever.
Il y a egalement, si vous avez une cle 3G USB appropriee (Natcom ou Digicel, avec cartes SIM et carte prepayee vendues sur place), excellente connection Internet.
Je suis donc partir pour Pestel le 21 au matin avec 51 milles a faire en route directe. Mais il y avait un bon petit vent de Nord Est qui ont transforme les 51 milles en 85, mais tout a la voile, donc sans bruler de gasoil. Je suis arrive a 9:30 du soir, par nuit sans lune, donc dans le moir le plus complet. Heureusement, je connais la zone par coeur et j'aie pu sans probleme entrer dans le lagon de Pestel et y mouiller pour une nuit excellente.


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lundi 20 février 2012

Ile a Vache,

De nouveau traversee musclee de Boca Chica a l'Ile a Vache. Au sud de Punta Salinas, nous avons pris un tres mechant grain qui m'a amene a prendre la cape pendant deux heures. Le cote positif c'est que sur ces 277 milles de parcours, je n'aie utilise le moteur que pendant neuf heures.
Arrives a l'ile a Vache, ou plus precisement a Port Morgan, et malgre plusieurs email prevenant de mon arrivee, nous ne voyons personne, ce qui ne nous derange pas mais nous surprend. Je prends donc un mouillage dans le bassin de l'hotel Port Morgan et nous (j'aie avec moi TiJo, marin haitien que m'a prete Frank) mettons le bateau en configuration marina. Puis, ayant contacte Didier, le directeur de l'hotel, nous allons le rencontrer pour un rendez-vous a 18:00. Ne voyant personne, a 18:30 je m'en vais, sans me rendre compte qu'il y a une heure de difference avec Boca Chica et qu'il n'est en fait que 17h30. Je m'excuserai demain. Ensuite nous allons chez JeanJean, suppose tout pres, mais en fait de l'autre cote de la baie et il faut donc une bonne marche pour y arriver.
La, nous retrouvons l'equipage de Excalibur, magnifique plan Garcia que nous avions brievement vu a Boca Chica. Nous passons la soiree ensemble, avec promesse de se revoir le lendemain.
J'aie a ce point renonce a faire toute formalite d'entree pendant mon sejour a l'ile a Vache. Il y a Carnaval de Vendredi a Mardi, et donc rien d'officiel ne fonctionne.
Vendredi et Samedi seront donc consacres a ne rien faire avec un maximum d'energie. Vendredi soir, nous dinons sur Excalibur d'un diner haitien prepare a terre. Samedi, nous dinons chez Jean Jean ou nous rencontrons un couple de jeunes francais avec deux haitien vivant au canada, qui comptaient planter leur tente quelque part sur l'ile, mais qui finiront par passer la nuit sur Papy Jovial. Entre temps, Frank est arrive mais je n'arrive pas a savoir avec precision quel est son plan, et je decide donc de partir le Dimanche quoi qu'il arrive.
Finalement, je n'aurai meme pas visite l'Ile a Vache, et en tout cas, je ne suis pas alle a Madame Bernard, qui est en quelque sorte la "capitale" de l'ile. Ce sera pour une prochaine fois. Je m'arrangerai pour ne pas venir un jour de Carnaval. Dans l'ensemble, je m'attendais a une halte dans un endroit concu pour faciliter le sejour des bateaux. En fait, l'orientation de "Port Morgan" me parait definitivement centree sur l'hotel, en se desinteressant completement des bateaux. C'est un choix business que je ne peux evidemment pas juger, ne possedant aucune des donnees dont dispose la direction. Ce qui reste de la marina, ce sont trois mouillages non entretenus et un petit wharf ou l'on peut debarquer. Rien d'autre.
Mais il se peut que cette impasse sur les bateaux soit due uniquement au Carnaval et que en temps normal les bateaux recoivent un meilleur acceuil. Affaire a suivre.

mardi 7 février 2012

Escale a Porto Rico

Finalement, le choix un peu force de Puerto Real comme escale, s'est avere un excellent choix. Marina super bien protegee du vent et de la houle, personnel extremement sympathique, bar/restaurant avec une nourriture de premiere classe.
Arrives dans la nuit de Mercredi a Jeudi, nous avons mouille dans la baie pour attendre le jour. Puis dans la m
atinee, nous sommes alle nous accoster a la marina, avec comme premier objectif de faire les formalites d'entree et de louer une voiture. Tout cela s'est passe sans encombre a la ville voisine de Mayaguez.
Au retour, dejeuner dans un restaurant de bord de mer puis retour a la marina, pour nous apercevoir qu'il etait deja une heure plus tard que ce que nous pensions.
Le lendemain, tourisme utile, pour remplir les bouteilles de gaz et trouver un joint torique qui avait disparu du branchement de la bouteille et avait fait fuire toute la bouteille dans la nuit.
Cela nous a fait visiter Boqueron et Cabo Rojo, deux petites agglomerations pres de la marine.
Le lendemain, nous avons attendus Bill et Graham, qui arrivaient de San Juan et avec qui nous avons passe l'apres midi, en partie du Papy Jovial.
Dimanche, grosse excitation, car la marina organisait sa premiere regate et nous avions promis de participer. Inscription, preparation, puis sortie pour la regate. Le vent etait peu present et tres capricieux, et apres la premiere des trois regates prevues, nous sommes rentres a la marina, heureux d'avoir pris du bon temps.
La regate bien sur fut suivie d'une soiree bien arrosee et avec une tres bonne musique fournie par un guitariste chanteur.
Le lendemain Dimanche, nous sommes partis faire un peu de tourisme pour visiter Ponce (deuxieme ville de Porto Rico). Deux sites a visiter, la place de la Cathedrale av

ec un musee des Pompiers, puis le "Castillo de Serralles" qui est plus une habitation ayant perdu son utilite qu'un chateau. Cette habitation etait la demeure d'une famille qui dominait l'industrie sucriere (et de rhum) de Porto Rico. Il n'y a plus de canne a sucre a Porto Rico et donc plus d'industrie sucriere. On continue a y faire un mauvais rhum (Bacardi) a partir de melasse importee de la Republique Dominicaine.
Nous sommes ensuite alle dejeuner a Salinas, mais nous nous sommes trompe de restaurant et au lieu d'aller a l'Eldorado nous sommes alle a La Puerta del Sol, ou nous avons attendu la nourriture pendant plus de deux heures.
Retour a la marina pour une collation tardive. Lundi, travail a bord et deplacements courts dans le village de Puerto Real.
Le Mardi, nous sommes partis pour San Juan ou nous attendais Bill pour nous fa

ire visiter la vieille ville de San Juan apres un dejeuner pres du Club Nautique. Ensuite, rendez vous sur le bateau de Manuel, ou nous avons participe a un "boucan" des Freres de la Cote de San Juan, suivi de l'intronisation de Manuel.
Dans la soiree, Karen ne se sentait pas bien du tout, et Bill l'a conduite aux urgences de l'hopital ou elle a passe une bonne partie de la nuit. Pas une tres bonne visite de San Juan pour elle.
Le lendemain, shopping a West marine, puis depart vers 11:00 heures pour rentrer a Puerto Real. Le lendemain, shopping et super marche avant de rendre la voiture le Jeudi et de partir pour Casa de Campo le Vendredi en debut d'apres midi.

vendredi 3 février 2012

700 milles au pres

On dit en anglais "gentlemen don't sail to weather", autrement dit les vrais gentlemen ne naviguent jamais au pres. Et bien pendant un peu plus d'une semaine, je n'aie surement pas ete un gentleman. Nous avons quitte Pestel le 18, et pour faire le tour de la peninsule Sud, nous avons navigue un peu a la voile, voile et moteur, et moteur seulement. Arrive au Cap Tiburon, le vent n'etait toujours pas au rendez vous et il a fallu attendre l'ile a Vaches pour hisser les voiles.
De la, nous avons pu naviguer jusqu'a pratiquement Jacmel avant que le vent ne retombe et que nous ayons a redemarrer le moteur.
Pas pour longtemps, car avec les mouvements assez violents d'une mer courte et hachee, les lignes de fuel se sont bouchees avec des particules assez grosses d'algues d'hydrocarbures. Heureusement, notre frere Flaco, qui a des dons serieux en mecanique, a pu nettoyer le filtre. Mais en fait, le vent est revenu presque aussitot et nous avons pu continuer a la voile.
A la sortie de canal de la Beata, Dr Murphy s'est rappele a notre bon souvenir et nous nous sommes trouve pris dans un filet de peche, pas suffisamment ancre pour nous empeche de deriver a pres de 2 noeuds vers la terre, sans possibilite de manoeuvrer.
Avec l'aide de l'ancre du dinghy, nous avons reussi a pecher les lignes qui nous retenaient et a les couper.
Nous sommes donc repartis au louvoyage vers Boca Chica. Ce fut ensuite le tour de la drisse de genois de casser, mais nous avons une drisse de rechange toujours a poste et nous avons pu rehisser le genois rapidement.
Ce fut ensuite le tour d'une poulie d'ecoute de genois d'exploser, avant d'arriver a Boca Chica le 22 un peu avant midi.
La, repos, biere, nettoyage, lavage de linge, douche, etc.... avant de nettoyer a nouveau le filtre Racor et de degager ce qui restait de ligne autour de l'helice.
Nous sommes repartis le 24, tirant un seul bord babord amures pour rester bien au sud du passage Mona. En meme temps, nous avons continue a discuter avec mon ami Bill Butler qui nous attendait a San Juan, en demandant de nous indiquer un port de la cote Sud de Porto Rico car nous en avions plein le dos de remonter au vent.
Dans un premier temps, nous avons pense aller a Ponce, mais faute de place du fait du salon nautique de Ponce, nous avons ensuite opte pour Puerto Real. Cela nous arrangeait bien, car cela faisant beaucoup moins de distance a parcourir, et Puerto Real s'est avere une escale super sympa, bien abritee du vent et de la mer dans une baie ouverte a l'ouest avec un passage de moins d'un dixieme de mille de large. Marina egalement tres agreable, tranquille, avec un excellent bar/restaurant, bonne connection WiFi et quelques restaurants a proximite. C'est egalement a moins de 10 kilometres de Cabo Rojo qui a quantite de commerces disponibles.

jeudi 2 février 2012

Retour a Pestel

Je n'avais pas l'intention de passer par Pestel car je ne voyais pas ce que je pouvais apporter aux Pestelois. Mais apres l'entretien avec le President Martelly, la donne est changee et j'estimais utile de passer annoncer a tous mes anciens amis qu'avec le support de la Presidence, nous allions essayer d'organiser a nouveau la Fete en 2013.
Le premier contact fut l'arrivee a bord de mon plus fidele et
ancien supporter a Pestel, Drivelhomme qui avait fait le voyage depuis Roseaux pour nous accompagner.
Ce fut une arrivee chargee d'emotion
, avec un acceuil enthousiaste de la population et la visite sur Papy Jovial de tous ceux avec lesquels j'aie travaille dans le passe a tenter de developper ce charmant petit morceau de la Grande Anse.
J'aie retrouve Madame Jacques, Antilhomme, Antonie Antoine, Castrat, Claudel et bien d'autres.
Apres avoir passe l'apres midi mouille dans le lagon puis a faire la visite du village (avec internet cafe
, s'il vous plait) et rendre visite au pretre du village
, nous avons termine la journee chez Madame Jacques, a deguster un excellent repas Haitien, au son de la guitare de Scott.
Avant de partir, nous avons fait un tres bref detour sur Libertalia, juste pour constater ce que je savais deja, a savoir qu'a part le Wharf, il ne reste pratiquement plus rien et qu'il faudrait tout reconstruire.
Mais l'important reste de refaire toute la mise en place necessaire a acceuillir convenablement les visiteurs de Port au Prince si nous voulons que la fete soit reussie. Il y a du pain sur la planche.

Journee presidentielle

Pendant la journee du 14, j'avais ete informe que le President Michel Martelly souhaitait que je lui rende visite. Dans la matinee du 15, mon amie Mireille Lherisson, tres active et realisant de multiples projets en faveur du pays, est venue me chercher, accompagnee de son associe l'ingenieur Guy Francois. Mireille est tres active dans un nouveau projet d'assainissement d'eau, avec entre autres, le but d'eradiquer le cholera dans le pays.
Nous avions rendez-vous avec le President en fin de journee, mais des obligations liees a sa fonction ont fait reporter le rendez-vous
au 16 dans la matinee.
A 9h du matin donc, nous voila a la residence du president, et apres une breve introduction de son epouse Sophia, et sans avoir a attendre, le President est venu nous rejoindre, et nous avons surtout parle de la Fete de la Mer de Pestel et de son desir de voir cet evenement se reproduire, mais aussi de differents projets a caractere nautique, pour lesquels je pourrais eventuellement apporter mon concours.
Cette rencontre que je n'avais ni prevu ni anticipe va surement modifier le cours de mes projets pour les mois et peut etre annees a venir. Mais si je peux d'une facon ou d'une autre et dans la mesure de mes moyens et de mes capacites apporter une pierre a l'edifice de reconstruction du pays, je ne le regretterai surement pas.