dimanche 27 décembre 2009
Noel chez les Kiwis
Nigel habite une superbe maison sur la baie de Parua, tres ancienne mais tres bien renovee, qui etait le bureau de poste bien avant qu'il n'y aie des voitures dans le pays. Le bureau de poste etait donc au bord de l'eau pour que les gens puissent venir chercher leur courrier en bateau.
En chemin, j'aie ete arrete par la police qui verifiait le taux d'alcoolemie sur la route. Fort heureusement, c'etait sur le chemin aller, par sur le chemin du retour, quoique je sois reste extremement prudent sur ce point pendant la soiree.
Le menu etait un menu polonais, prepare par la belle mere de Nigel, Adela. Il y avait tellement de plats que j'en aie oublie une partie, mais cela demarrait avec des harengs a l'huile, puis de la soupe de betterave rouge, du pain noir, du poisson frit, et au dessert un gateau fait selon une recette de Lithuanie.
Au moment de partir, je me suis apercu que j'avais oublie a bord la cle qui permet d'ouvrir la barriere menant au ponton de mon bateau. La maison de Nigel etant pleine, le seul choix raisonnable etait d'y aller et de se persuader que j'arriverai bien a trouver un moyen de rentrer a mon bord. En fait, le ponton visiteurs n'etait pas ferme et j'aie pu emprunter un dinguy pour traverser vers mon ponton a 3 metres de la. Ouf !
Le jour de Noel je recevais Benjamin, Karine, et Rex. J'avais prepare un repas de crepes facon crepes bretonnes, qui ont servi autant pour le menu principal que pour le dessert. Au debut, nous nous sommes regales d'un bloc de foie de canard que Guillaume avait recu de sa soeur. Un vrai delice, arrose avec un vin blanc genre Montbazillac.
Le lendemanin de Noel, journee plutot calme, consacree a laver le bateau a l'exterieur. Il y a une route juste de l'autre cote de la riviere avec pas mal de trafic qui souleve une poussiere noire, soit venant du revetement de la route, soit des pneus des voitures, en tout cas, qui salit les bateaux regulierement.
Aujourd'hui, c'etait hier aux Etats Unis et j'aie appele au telephone mes freres de la cote a Norfolk, car je savais que comme tous les ans, ils avaient leur traditionnelle "Boxing Day Party", ou on s'amuse beaucoup. J'y aie participe souvent et j'aie bien regrette de manquer cela.
Aujourd'hui, je suis egalement enfin remonte sur mon velo. Je me suis contente de 25 km sur le plat, juste pour voire si mon genou tenait. Cela semble aller, je vais donc essayer de rouler un peu chaque jour car j'aie vraiment besoin de retrouver un semblant de forme physique.
mardi 22 décembre 2009
Une courte semaine presque vide
jeudi 17 décembre 2009
Toujours la patte folle !
Le bon cote de la chose c'est qu'etant cloue sur le bateau, je suis bien oblige de m'occuper de mes vernis et de mes winches. J'en suis a 7 couches de vernis (je veux en faire 10) et j'aie nettoye et lubrifie 3 winches, ceux du cockpit. Demain je me ferais les trois winches qui restent et avant la fin du week-end j'en aurai fini avec les vernis en cours et je pourrais retirer le "masking" tape.
A l'interieur, les choses avancent petit a petit. La couchette au dessus du reservoir babord est pratiquement finie, reste a mettre en place la toile anti-roulis. Ensuite ce sera le tour des toiles anti-roulis du carre puis on reprend les choses dans le triangle avant, chasse aux fuites et amelioration du puit a chaines.
Cote electronique, c'est un peu du sur place. Le boitier de commande du pilote auto est parti en atelier, tout comme le recepteur AIS. Le boitier de commande du solenoide de la bouteille de gaz est a bord, mais il faut l'installer. J'attends le lecteur de DVD et il faudra le mettre en place. Enfin, il faudrait que je m'occupe de la BLU.
C'est presque la panique de realiser qu'on est deja le 18 Decembre, et j'aie l'impression qu'il reste beaucoup trop de choses a faire pour que le bateau soit pret. Mais un certain nombre de travaux ne pourront etre faits qu'une fois le bateau au sec a partir du 6 Janvier. J'aie du mal a etre patient.
Le temps s'est definitivement mis au beau, grand soleil dans la journee mais heureusement les nuits restent fraiches et on peut bien dormir.
Hier soir c'etait l'anniversaire de Guillaume que nous avons fete sur Sea Lance. Mais pour une fois, je m'en suis tenu a mes resolutions de ne pas depasser un verre de vin. Pas de restrictions par contre pour le gateau au chocolat prepare par Chantal et qui etait excellent.
La vie continue d'etre belle. . . .
lundi 14 décembre 2009
Entracte
Apres un bon week-end et une merveilleuse soiree hier soir, j'aie besoin de me mettre entre parentheses, d'autant que mon genou droit me fait assez mal, suffisamment pour que je ne puisse pas rouler.
vendredi 11 décembre 2009
Auto-satisfaction
Bonne journee aujourd'hui. Leve a 7 heures, fait mon courrier, petit dejeuner, puis dans la foulee ballade en velo. Aujourd'hui j'avais pour la premiere fois mis mon cardio frequencemetre, mais ce n'etait pas une bonne idee car il est bien evidemment beaucoup trop haut. Je suis alle jusqu'a l'aeroport de Whangarei et j'aie decouvert qu'outre la route circulaire autour de l'aeroport, il y a une route au niveau de la mer, ce qui implique de descendre mais aussi de remonter.
Rentre de la ballade, je me suis attaque a ma lecon d'espagnol, qui aujourd'hui etait assez longue et j'aie fait plein de fautes, donc a refaire demain.
Ensuite je suis parti a pied au supermarche faire les courses pour demain et pour le petit dejeuner. Je me suis meme offert une friandise, du "cheshire cheese" avec des "branston pickles". Souvenir des annees 70.
A peine rentre sur le bateau, Gary est arrive pour me donner des details sur ce qui va se passer a Noel et au jour de l'an. Apparemment la grosse fete est pour le Jour de l'An mais Guillaume ne peut venir avec moi que pour Noel car ses parents arrivent le 27 Decembre. Je vais essayer de trouver un autre moyen.
Ensuite, lunch, sieste et Debbie est arrivee avec une amie vers les 3 heures. Nous avons discute pendant une bonne heure et apres leur depart je me suis enfin attaque a la 4eme couche de vernis. C'est egalement la derniere couche pour ce qui concerne les pinceaux en eponge qui ne tiennent vraiment pas le coup.
Guillaume est rentre de son boulot et Didier est venu nous inviter a diner sur Sea Lance. Ma semaine sans alcool attendra . . .
mercredi 9 décembre 2009
Je me decois !
Le soir, je vais au restau de la marina car c'est la soiree des "yachties" avec "happy hour" et menu bon marche.
Mercredi, je n'aie pas a faire de velo, mais les vernis sont toujours la. Guere plus de courage que la veille, mais nous arrivons quand meme a finir le poncage et a passer la premiere couche de vernis. J'aie encore a faire ma lecon d'espagnol et le blog, mais l'heure tourne, j'invite Bertrand a diner, et finalement il ne reste plus que le temps de faire les courses et de preparer le diner.
Jeudi (aujourd'hui), n'en parlons pas, c'est pire. Je n'aie pratiquement rien fait de la journee, si ce n'est ma derniere visite chez le dentiste, et assister l'electricien et l'electronicien pour commencer ou finir de resoudre les problemes en cours.
J'aimerai bien trouver un moyen de me faire une injection d'energie, car j'aie vraiment honte d'etre paresseux a ce point.
A suivre . . . .
samedi 5 décembre 2009
Le velo est de sortie
mercredi 2 décembre 2009
Week-end de detente a Auckland
dimanche 22 novembre 2009
Second souffle
J'aie quand meme eu le temps de demarrer les travaux pour les voiles et les coussins, ainsi que la chasse aux fuites dans le poste avant. Je sais maintenant ou aller et pour la semaine a venir je devrais avoir moins de difficulte a progresser.
Aujourd'hui j'aie pris le temps de lire les commentaires sur le blog. Je m'apercois que vrai
Depuis hier, je suis seul sur le bateau car Marie Laurence est partie faire sa randonnee pour visiter ce fantastique pays. Je vais donc reprendre ma petite routine, en esperant qu'elle sera moins ethylique car mon organisme a besoin de souffler. Avec tous ces freres de la cote autour de moi, ce n'est pas gagne . . .
Hier soir, diner sur Cosinus avec Christian et Jean-Louis. Soiree assez calme et super sympa.
Aujourd'hui, Gary est venu me chercher car nous avions un peu de travail de preparation a faire en vue de leur reunion nationale du 4 Mars prochain. Ce soir, diner frugal sur le bateau, un peu de travail administatif sur l'ordinateur et au lit. J'espere avancer vite la semaine prochaine sur plusieurs fronts car comme d'habitude, pas question de jouer les touristes tant que Papy Jovial n'est pas fin pret a repartir.
jeudi 19 novembre 2009
Fin du premier chapitre
allure sans que je ne puisse prendre le temps de mettre le blog a jour.
Il est 6 heures du marin et Marie-Laurence dort encore, mais c'est le
seul moment de la journee ou je m'attends a avoir le temps.
L'arrivee a Whangarei a ete aussi agreable que je m'y attendais. Vent
portant, quelques grains, mais nous sommes arrives dans un paysage
fantastique a la marina de Marsden Cove a 9heures12, donc avec 12
minutes de retard sur l'heure que j'avais annonce par email. Pas trop
mal pour Papy Jovial Express.
L'acceuil de la douane et des services de sante, que nous redoutions,
s'est avere extremement sympathique et sans problemes. Certes, nous
avons perdu nos fruits et legumes, nos oeufs et notre viande, mais pas
le poisson, et tout cela dans la bonne humeur et une extreme courtoisie.
Nous y avons gagne une bouteille de vin de Nouvelle Zelande avec un kit
de bienvenue, donc nous n'avons pas perdu au change.
Dans l'apres midi nous avons remonte la riviere pour accoster a la
marina de Town Basin a 16:46 heures, et la encore nous n'avons eu a
faire face qu'a plus de courtoisie et d'acceuil sympathique.
Le soir, diner avec Beryl, epouse de Gary Underwood, et de Adela, belle
mere de Nigel. Il y a eu quelques bieres et force verres de vin. Le
soir, en rentrant au bateau, je ne sais si c'etait le mal de terre ou
trop d'hommages a Baccus, mais j'aie trebuche a la descente de la rampe
sur le ponton flottant, fait un magnifique roule boule, et pris mon
premier bain Neo Zelandais.
Des le lendemain, Nigel m'a aide a commence a cocher les premieres
lignes de ma liste de choses a faire. Tout d'abord acheter un telephone,
faire le tour des chantiers pour avoir des prix de mise hors d'eau, et
se renseigner sur les differentes possibilites. Puis Nigel m'a emmene
dejeuner dans un pub au bord de la riviere ou nous avons mange des "fish
and chips" excellents.
Dans la soiree, nous avons fait connaissance avec un equipage de
francais sur un superbe Ovni et des tonnes de milles sous la quille.
Excellente soiree pendant laquelle Marie-Laurence a fait connaissance de
Guillaume qui pourra peut etre l'accompagner dans sa randonnee ici.
Mercredi, arrivee de Cosinus avec Christian et Jean-Louis, que j'avais
rate a Tahiti car ils etaient au mouillage en rade et j'avais eu la
flemme de gonfler le dinguy, mettre le moteur et aller les visiter sur
rade. Egalement, nous deplacons Papy Jovial pour liberer le ponton
d'acceuil et nous allons a couple de Cosinus.
Jeudi, debut des grands travaux. Tout d'abord, nous deplacons a nouveau
Papy Jovial pour le mettre directement au pontont. Ensuite. nettoyage de
Papy Jovial, et surtour sechage des coussins et debut de recherche des
fuites qui ont transforme le poste avant en piscine absolument
inutilisable au niveau couchage. Le soir diner dans un restaurant
italien Amici, ou pour 20 dollars Kiwi, on a une excellent pizza
individuelle ni trop grande ni trop petite et un verre de vin. En
compagnie de Susanne et Dave qui sont les chefs de file de Seven Seas
Cruising Association ici. David va sans doute pouvoir m'aider a chasser
les fuites et a remettre en place le hale bas rigide.
Ce Vendredi matin commence par l'anniversaire de Marie-Laurence. Suite
au prochain numero . . . . . .
dimanche 15 novembre 2009
Terre !
"Three Kings" le premier, mais il a finalement opte pour un verre d'eau !
Nous etions de nouveau au moteur, mais pratiquement des que nous sommes
arrives en vue du cap Reinga le vent a commence a s'etablir, puis un
front chaud avec quelques averses, mais l'essentiel est que nous
naviguons maintenant vent arriere le long de la cote et que cela
ressemble a une sortie de week-end.
Je pense que nous entrerons dans Marsden Point marina entre 7 et 9
heures demain matin pour faire les formalites d'entree puis nous
remonterons vers Whangarei marina ou nous devrions nous installer dans
l'apres midi.
vendredi 13 novembre 2009
Avarie
nuit, nous avons navigue sous voiles, parfois a moins de 2 noeuds. Ce
matin la partie du halebas rigide fixee au mat s'est completement
detachee. Certaines des vis sont tordues mais apparemment c'est la
corrosion entre les vis et le mat qui a cause le probleme. Donc pour
l'instant, nous n'avons plus de hale bas rigide. Nous avons installe la
drisse de grand voile de secours comme balancine et nous continuerons
comme cela. Il n'y a plus que 224 milles d'ici l'arrivee, dont sans
doute une bonne partie au moteur et le reste avec vent arriere,
Pour la journee, nous avons couvert 119 milles sur le fond et North Cape
n'est plus qu'a 90 milles.
Nous commencons a nous faire un peu de soucis de ne pas avoir consomme
toute la viande que nous avons dans le congelateur. Je n'avais pas
anticipe une traversee rapide et j'aie sans doute achete trop. En temps
normal, cela ne serait pas un probleme puisque le congelateur fonctionne
a merveille. Mais en Nouvelle Zelande, nous savons que les autorites
sanitaires vont confisquer tout ce qui est viande et legumes/fruits
frais et il vaut mieux arriver a vide.
Ce n'est quand meme qu'un petit souci. A cote de cela j'aie plein de
documents a remplir pour les autorites et je vais sans doute y passer un
bon moment demain avant l'arrivee mais une fois en eau plate.
jeudi 12 novembre 2009
Le vent volage
fait 20 heures de moteur, et malgre les menaces dont nous entendons
parler de tempete de suroit, nous continuons a evoluer dans moins de 10
noeuds de vent. Nous ne sommes plus qu'a 200 milles de N.Cape, mais
j'aie l'impression que ca va etre long et penible d'y arriver.
Pas grand chose a raconter a part cela. J'aie eu droit a penetrer dans
la cuisine et a preparer une mayonnaise pour la salade de pommes de
terre que Marie-Laurence avait prepare avec du mahi mahi pane.
J'en profite pour m'excuser aupres de ceux que l'absence d'accent gene.
Malheureusement, je n'aie aucune idee de la ou se trouvent les accents
sur un clavier qwerty avec Windows XP, et de plus, je sais que meme si
j'arrivais a mettre des accents, certains ne recevrraient que des
hieroglyphes. Donc faisons sans accents :-\
Les gribs ne sont pas fameux pour demain non plus, donc nous sommes sous
voile malgre le vent faiblard.
Pour la journee d'hier, nous avons couvert 127 milles sur le fond, et
apres avoir redessine la route ne longeant la cote de plus pres, nous
ne sommes plus qu'a 339 milles de l'arrivee a la douane. Je n'ose plus
avancer une prevision d'arrivee
mardi 10 novembre 2009
OFNI
angle de barre pour epauler Firmin, tout cela pour un bien pietre resultat.
Ce matin vers 4 heures, Nigel vient me reveiller et en remontant sur le
pont, il voit une lumiere tres proche et qui defile rapidement. Le temps
de se preparer a virer de bord ou demarrer le moteur, cette lumiere file
vers l'horizon puis disparait. Nous avons vu la lumiere tous les deux,
mais impossible de savoir ce que c'etait. Nous en avons conclu qu'il
s'agissait sans doute d'un sous-marin, mais meme cela me parait assez
improbable. Le mystere reste entier.
Pour la journee nous avons couvert 108 milles sur le fond et nous sommes
rapproches de North Cape de 103 milles. Quand meme mieux qu'hier. Mais
les fichiers Grib ne sont pas joyeux, et bien que pour l'instant nous
marchions dans les 6.5 noeuds en route directe, je m'attends a 24 heures
de moteur a partir de demain matin. Apres cela, si nous avons de la
chance, nous devrions toucher assez de vent pour rallier North Cape et
Whangarei.
Marie-Laurence a commence a depasser le domaine des taches domestiques
et a pris ses premieres lecons de voile avec Nigel, car je suis
personnellement incapable de partager mes connaissances. Je n'aurai
jamais pu etre enseignant. En tout cas, Marie-Laurence a fait son
premier quart et je suis sur que les progres vont etre rapides.
En principe, plus que 580 milles a courir, donc je maintiens une
arrivee pour le 16 ou le 17.
lundi 9 novembre 2009
Au voleur !
un vent de SSW, d'apres les Grib, pour virer de bord vers North Cape.
Mais le vent a joue avec nous et a peine avions nous vire que le vent a
change de direction et nous nous sommes retrouves en route pour Noumea.
En plus le vent etait tombe a moins de 10 noeuds, et nous avons donc
decide de mettre le moteur pour nous deplacer vers l'est, possiblement
sud est pour y trouver un vent plus convenable. Et en fait, c'est ce qui
est arrive vers 4 heures de l'apres midi quand le vent a adonne de 30
degres et au lieu de faire de l'est, nous avons pu faire route directe a
la voile vers North Cape. Apres avoir ete vole, nous avons eu de la
chance et nous devrions pouvoir faire bonne route. Evidemment, c'est
dans les resultats demain que l'on saura si on peut toujours arriver
vers le 16.
Aujourd'hui, nous avons couvert 118 milles sur le fond en 23 heures, ce
qui n'est pas trop mal. Toujours impossible de dire quelle distance il
reste au total car cela depend beaucoup trop de ce que fera le vent.
J'estime qu'il reste environ 690 milles, mais on aura peut etre besoin
de faire plus de detours que je ne le prevois.
Dans les dernieres 23 heures, nous nous sommes rapproches de North Cape
de seulement 13 milles. Je ne pense pas que nous ayions jamais fait si
peu de chemin vers l'objectif, mais cela faisait partie du plan et nous
sommes toujours la ou nous avions prevu.
dimanche 8 novembre 2009
Retour a la normale
allure civilisee. Nous avons meme pour la premiere fois pris le dejeuner
ensemble dans le carre. Le vent a molli, reste d'ESE, mais en principe
devrait commencer a refuser cet apres-midi et cette nuit, pour nous
permettre de virer de bord demain midi et faire route sur Norfolk en
premier, puis graduellement obliquer vers North Cape.
Marie Laurence a pris en main l'aspect du bateau et de ses equipiers en
nous aiguillonnant pour que tout garde une allure civilisee, propre et
rangee. C'est super agreable. Quant a Nigel, je l'aie deja dit, il est
super professionnel et une aide super precieuse en ce qui concerne la
navigation et la marche du bateau.
Pour les dernieres 24 heures, nous avons parcouru 134 milles sur le
fond. Impossible de savoir combien de distance il reste car cela va
dependre entierement de ce que le vent va faire. J'estime qu'il nous
reste un peu plus de 850 milles a parcourir et que nous arriverons a la
marina de Marsden Point dans la matinee du 16 pour faire la clearance
avant de remonter a la marina de Whangarei.
Aujourd'hui, nous avons egalement avance les montres d'une heure pour
nous mettre a l'heure de la Nouvelle Zelande.
samedi 7 novembre 2009
Vent contraire
contre le vent et nous suivons une route qui nous ecarte pas mal de
notre objectif et devrait nous amener a un point environ 300 milles a
l'Ouest Sud Ouest de l'ile Norfolk. A ce stade, nous pourrons virer de
bord et tenter de nous rapprocher de North Cape. Nous aurons encore 750
milles a faire et nous esperons que le temps nous sera clement jusqu'au
16 Novembre.
Le poste avant du bateau est dans un stade qui se situe entre humide et
mouille. Marie Laurence a demenage et dormi dans le carre la nuit
derniere et a passe une nuit bien plus comfortable. Elle continue a
tenir le choc merveilleusement et je n'aie pratiquement plus besoin de
passer du temps dans la cuisine.
Le vent ne cesse de monter et descendre, entre 15 et 35 noeuds et nous
devons continuellement ajuster la voilure. Une houle assez creuse s'est
formee sur notre travers, venant du SE et nous roulons assez fort.
Si les fichiers grib sont correct, le vent devrait se calmer un peu aux
environs de minuit ce soir, et demain sera peut etre un peu plus
comfortable.
vendredi 6 novembre 2009
Premier jour de mer
et Papy Jovial continue a se montrer relativement comfortable a toutes
les allures. Nous ne sommes pas au pres serre, d'une part pour le
comfort d'autre part pour faire le plus de sud le plus rapidement
possible avant que le vent ne refuse et devienne carrement sud, ce qui
va nous pousser pas mal a l'ouest.
Pour ce premier jour, Marie-Laurence m'a vraiment surpris par sa
capacite a absorber les mouvements du bateau et a etre disposee a aider
pour les taches quotidiennes et pour la maneouvre. Elle a tout pour
devenir un marin aguerri.
Nigel est presque un pro, connait parfaitement la region, et je compte
beaucoup sur lui pour nous guider dans nos options de route.
Pour l'instant, nous avons 20 a 25 noeuds de ESE et nous marchons a 6.5
grosso modo au 195, ce qui n'est pas terrible, mais acceptable. En
principe, nous en saurons plus sur les derniers choix a faire dans deux
jours quand nous serons presque a la latitude de l'ile Norfolk.
Escale intense
peu plus longtemps qu'a Tahiti. En fait, la meteo etant ce qu'elle est
avec des cycles de 4 a 6 semaines, je dois partir demain matin apres a
peine une semaine d'escale.
Il y a eu d'abord cette soiree fantastique des freres de la cote le jour
de notre arrivee, dont j'aie deja parle. Puis une soiree chez ma niece.
Ensuite, alors que j'aurai bien voulu au moins faire une excursion au
phare Amedee, mon gourou meteo Bob McDavitt, m'a donne le 6 Novembre
comme date de depart.
Et puis surtout, un frere de la cote de tres gros calibre, Riquet
Goiran, est parti pour sa derniere traversee, et cela a fort justement
bouleverse un peu tout le monde. Cet ancien membre de l'equipe Cousteau
a fait tellement autour de lui que meme sans pratiquement aucune
publicite, l'eglise ou se donnait le service religieux pour lui faire un
dernier adieu etait pleine a craquer.
Ensuite, tout a ete tres vite, Faire les provisions en vue de la
traversee sur Whangarei, depart de Jean Francois et Claude
(Jean-Francois est parti Dimanche, Claude Jeudi), puis acceuillir les
nouveaux equipiers, Marie-Laurence et Nigel.
Comme d'habitude, la grand-voile n'est revenue qu'au dernier moment, si
bien qu'il a fallu commencer a la greer pratiquement dans le noir le
Jeudi soir.
Puis ce fut une dernierer soiree chez Louis Seguin (Vent en Panne chez
les Freres de la Cote) bien sympathique avec au menu le crabe local qui
soutient bien la comparaison avec notre crabe de la baie de la Chesapeake.
Vendredi matin, dernieres courses pour les legumes, finir de monter la
grand voile et le lazy bag, preparer le bateau, aller faire les
formalites de sortie avec immigration, douanes et capitainerie du port,
payer la marina, faire le complement de fuel et nous sommes finalement
partis a 12:20.
Dans ce que l'on appelle ici le lagon, mais qui largement ouvert a la
mer, il s'est avere impossible de mettre en oeuvre mon plan de base qui
etait de rejoindre le mouillage que j'avais utilise en venant et qui
nous aurait fait gagner un peu d'est. Mais a 2 noeuds, nous y aurions
passe toute la soiree et une grande partie de la nuit. J'aie donc decide
de sortir par le phare Amedee et donc depuis 15:00 heures nous sommes au
pres dans une mer formee et donc pas mal secoues. Mais nous faisons
pratiquement route directe sur l'ile Norfolk, ce qui est plutot mieux
que je n'esperais.
samedi 31 octobre 2009
La fin d'un chapitre
considerer que ceci est la fin de notre trans Pacifique. Papy Jovial a
parcouru 12.725 milles marins depuis le depart de Portsmouth, 10.392
depuis Balboa a la sortie du canal de Panama et 9.585 depuis Manta
lorsque nous avons quitte l'amerique du Sud.
A notre arrivee, trois freres de la coque nous attendaient sur le
ponton, prelude a un acceuil vraiment formidable de leur part.
L'equipage arrive avec Papy Jovial s'apprete a debarquer. Jean-Francois
prend l'avion pour Paris demain matin et Claude rentrera chez lui a
Moorea en fin de semaine prochaine.
Le 5, Nigel Clarke vient me rejoindre depuis la Nouvelle Zelande et
Marie-Laurence, une jeune quebecoise dont ce sera la premiere experience
de haute mer, embarquera le 8. Tous deux m'accompagnent jusqu'en
Nouvelle Zelande. Il se peut que Philippe de Noumea me rejoigne en
Nouvelle Zelande pour m'accompagner jusqu'en Australie. Ensuite, plus
personne. Je sais que j'aie trois mois pour trouver de l'aide a partir
de Sydney, mais je pense que cela ne va pas etre evident.
Le soir de notre arrivee, nous avons participe au diner mensuel des
freres de la Cote de Noumea. Inoubliable soiree avec chants de marins et
sonneur de bombarde et de cornemuse. Une superbe fete dans un esprit non
seulement fraternel mais tres ludique et joyeux.
Hier soir, ma niece Cecile et son mari Marc, militaire en position ici,
m'ont acceuilli a diner chez eux et ont eu la gentillesse de me preter
leur voiture pendant qu'ils partent pour un long week-end de detente a
l'ile des Pins.
Sur le bateau, un seul vrai probleme, un coulisseau intermediaire s'est
de nouveau detache, et plus grave, les boitiers de deux lattes se sont
fendu et il faut les remplacer. Il va donc sans doute recommencer la
chasse au voilier pour qu'il vienne chercher la voile et la reparer. Il
devait venir aujourd'hui, mais cela ne s'est pas produit et il faut donc
attendre Lundi maintenant pour faire la chasse.
La marina de Port Moselle est tres agreable, et se trouve en pleine
ville, ce qui facilite bougrement les choses pour aller a la poste,
faire le marche ou simplement aller chercher du pain.
Pour l'instant, je suis plutot content d'etre ici. Je suis preoccupe par
l'absence d'equipier a partir de Sydney, mais il faut rester positif et
esperer que je finirai par trouver une aide adequate.
Il y a sur la marina un bar restaurant qui s'appelle "Le Bout du Monde",
et cela sera sans doute mon quartier general pendant l'escale.
Pour l'instant, la meteo ne semble pas vouloir cooperer en me promettant
du vent sur le nez pour tout le parcours, il faudra donc attendre une
fenetre meteo qui permette de faire de la route. Esperons que cela ne
prendra pas trop de temps.
mardi 27 octobre 2009
Fin de parcours,
limite a une heure aujourd'hui, puis le vent est monte au point qu'on ne
pouvait plus controler les departs au lof, donc re-genois, avec deux ris
pour que Firmin puisse faire son travail, et c'est sans doute comme cela
que nous allons finir le parcours.
Cote peche, pas de progres. La ligne est maintenant enroulee sur les
tongues "Blue Star" de Claude, et un grand sandow installe pour prevenir
en cas de mordu, mais rien ne s'est produit.
Le courant lui est toujours bien la. Pour la journee nous avons fait 132
milles sur le fond seulement, alors que nous avions fait 145 milles sur
l'eau et nous avons donc perdu 13 milles au courant.
Plus que 194 milles, eet malgre le courant, nous devrions tout de meme
entrer dans le lagon avant la nuit et sans doute mouiller dans la baie
Ire demain soir pour entrer a Port Moselle au matin.
lundi 26 octobre 2009
Courant contraire
est tombee en panne, ou plus exactement le moulinet ne fonctionne plus.
Mes deux pecheurs ont donc degree la ligne et remis en place une ligne
"manuelle" qu'il faut surveiller constamment si on veut ne pas rater un
mordu.
Autrement, nous continuons a beneficier de conditons meteo ideales, vent
favorable, mer belle, ciel bleu. Seul point negatif, un courant
contraire parfois de plus d'un noeud qui nous a bouffe 17 milles
aujourd'hui. Nous avons parcouru 159 milles sur l'eau (journee de 25
heures, s'il vous plait, car nous sommes passes a TU+12) mais seulement
142 sur le fond. Malgre tout on ne se plaint pas. Port Moselle est
maintenant a 323 milles et il est meme possible que nous arrivions en
vue de la marina le 28 au soir.
Celui d'apres
m'avait promis un thon rouge pour le prochain. Et bien, ce fut un autre
mahi mahi, encore plus petit celui la puisqu'il ne faisait que 1 metre
de long. Ceci dit, nous devenons des quasi pros et le poisson a atterri
dans le cockpit sans le moindre pet de travers.
A part cela, pas grand chose a dire. Nous continuons a beneficier d'un
vent favorable d'est, et mis a part quelques reglages de voile quand le
vent fraichit ou mollit, c'est plutot tranquille. Tout serait parfait
sans ce foutu courant contraire qui nous a coute 14 milles pour la
journee. Nous avons fait 134 sur le fond seulement alors qu'il y avait
148 au loch. Encore 461 milles avant Port Moselle, ce qui nous ferait
arriver vers minuit le 28. Je vais donc chercher un endroit pour
mouiller dans le lagon pour arriver a la marina apres le lever du jour.
samedi 24 octobre 2009
Le dernier des Mahi Mahi
et deux mordus sans poisson a bord, le troisieme mordu a ete le bon. Ce
coup ci, on a eu tout bon. Bateau ralenti, patience pour fatiguer la
bete, et tente de remonter uniquement apres que le poisson se soit mis
sur le cote, ce qui permet de le faire surfer sur l'eau et de le
ramener. Une fois le long du bord, Claude l'a harponne au milieu du
ventre (ouch ! ca fait mal) et depose dans le cockpit pour le dernier
verre de liqueur de cherry. Le tout avec un minimum de sang dans le
cockpit. Cette fois ci, il s'agissait d'un Mahi Mahi de 1.12 metres.
Ensuite, cela prend bien deux heures pour decouper la bete et nettoyer
le bateau, et du coup, on a renonce a remettre la ligne a l'eau,
d'autant que l'heure de l'apero approchait a grands pas.
Hier soir en effet, c'etait la nouba pour feter l'antimeridien. Ricard
et Kir, avec des petits toasts au foie gras. Ensuite, Mahi Mahi poele
aux haricots rouges arrose avec une bonne bouteille de Bordeaux, puis
peches au sirop a l'armagnac. Apres cela, dans l'ensemble, tout le monde
a bien dormi (pas tous en meme temps bien sur).
Dans la nuit, le vent est alle se coucher et pendant quatre heures la
vitesse est tombee a 3 noeuds, parfois moins. Heureusement, tout s'est
remis en place au matin, et en fait en debut d'apres midi nous avons du
enrouler un tiers du genois avec trois ris dans la grand voile.
Pour la journee, malgre tout, nous avons parcouru 136 milles sur le fond
(140 sur l'eau, il y a toujours du courant contraire) et nous sommes
rapproches de 131 milles, avec Port Moselle a 591 milles. Arrivee
toujours prevue pour le 29.
vendredi 23 octobre 2009
Journee faste
pour demain.
Tout d'abord dans la nuit nous avons franchi l'antimeridien et nous
sommes entres dans l'hemisphere Est. C'est moins symbolique et celebre
que de passer la ligne, mais quand meme, cela nous parait etre un
evenement digne d'etre celebre. Apparemment, cela a egalement trouble le
logiciel qui vous permet de nous suivre sur la carte car nous aurions
disparu de l'ecran pendant une journee. Je n'aie aucun moyen de le
savoir car il faut pour cela se connecter sur Internet. Enfin, tout est
rentre dans l'ordre et nous avons reapparu sur l'ecran des notre entree
dans l'hemisphere Est.
Auourd'hui, nous avions egalement decide, en reconnaissance des services
rendus depuis cinq mois, de promouvoir au rang d'equipier a temps plein
notre fidele regulateur d'allure, le Monitor. Il a donc acquis un nom,
qui pourrait convenir au chauffeur de madame (ou monsieur selon le cas),
et donc avant le repas de midi, nous l'avons baptise sous le nom de
Firmin avec une rasade de rhum Barbancourt, comme cela se doit.
Apres quoi, il etait temps de passer a table. Ce que nous avons fait
pour deguster une production de Claude, notre chef saladiste, qui nous
fait des salades dignes d'un trois etoiles.Evidemment, a peine etions
nous assis que la ligne de peche nous a invite a l'action.
Maintenant, cela devient presque de la routine. Pendant que j'enroule le
genois, que je prends un ris ou deux de plus, que j'enleve les coussins
du cockpit, que je prepare la gaffe et l'appareil photo, Claude et
Jean-Francois developpent une strategie adequate pour amener a bord le
Mahi Mahi (car c'en etait un). Helas, helas, Claude dans son impatience
a tente de lever la bete au bout de l'hamecon pour le faire atterrir
dans le cockpit, comme il avait fait pour le precedent, mais cette fois
ci l'animal s'est decroche a peine sorti de l'eau.
Bon ! On remet tout en place, on remet la ligne a l'eau et on se remet a
table. Dix minutes peut etre. Et rebelote . ..
Cette fois ci nous pensons le fatiguer (c'etait un autre Mahi Mahi)
avant de l'amener le long du bord pour l'accrocher. Mais sans doute
l'avons nous amene pres du bord trop rapidement, et il avait encore
suffisamment de vigueur pour faire un bond hors de l'eau et casser
l'emerillon. Bye Bye Mahi Mahi.
On a remis la ligne a l'eau, cette fois ci avec du gros fil, un gros
emerillon, etc... Vous saurez la suite demain.
A propos, hier dans la journee nous avons passe au large de l'ile
Turtle, et nous avons ete survole par un helicoptere. Seul signe de vie
en mer depuis que nous sommes dans le Pacifique.
jeudi 22 octobre 2009
Passager clandestin
plutot deux au debut puis un. Ce sont, d'apres Claude, des fous au pieds
jaunes et ces deux la se sont sans doute attardes un peu trop avant de
rentrer a la maison. Ils ont donc decide d'elire domicile pour la nuit
sur les panneaux solaires. Apres quelques temps, un des deux est parti
mais l'autre s'est installe pour la nuit et est reste. Pendant ce temps,
le vent a graduellement fraichi et vers les 4 heures du matin, il etait
temps de prendre le troisieme ris et d'enrouler le genois.
Cela apparemment a reveille notre hote qui a manifeste son
mecontentement en essayant de donner des coups de bec a Claude. Puis,
ayant exprime son opinion sur la qualite du service, il est parti, sans
doute vers Turtle Island qui ne se trouvait plus qu'a une trentaine de
milles.
Apres dejeuner aujourd'hui, le vent a baisse un peu et le temps semble
se stabiliser avec 20 noeuds de vent et une mer assez forte mais de
travers. On roule mais on ne tape pas.
Et on avance ! Malgre l'allure d'escargot de hier apres midi, nous avons
parcouru 145 milles sur le fond (156 sur l'eau) et nous sommes
rapproches de Noumea de 141 milles. Il nous reste 866 milles a faire, et
si le vent se maintenait on pourrait esperer arriver le 28.
mercredi 21 octobre 2009
Mahi mahi
demontrer que leurs horaires de repas sont les meme que pour les humains.
Une fois de plus, alors que la cocotte est sur le feu, la table mise et
les convives sur le point de s'asseoir, la ligne de peche nous appelle.
Cette fois ci, la coordination etait un peu meilleure que la derniere
fois et la ligne n'est pas passee dans l'helice. Pendant que
Jean-Francois s'occupe de la ligne, Claude et moi enroulons le genois
puis j'affale la grand voile et je demarre le moteur, sans changer de
cap, le temps de remonter le poisson qui s'avere etre un beau Mahi-Mahi
(daurade coryphene de 1.17 metres de long) qui atterrit dans le cockpit
en un temps record. Tellement vite que je n'aie pas eu le temps de
saisir la bouteille de liqueur de cassis et le verre du condamne a ete
de la liqueur de framboises. Cela n'a pas empeche le cockpit d'etre
plein de sang et il a fallun un peu de temps pour tout nettoyer puis
vider le poisson et le fileter, ce qui a occupe Claude et Jean-Francois
pendant que je remettais le bateau en route.
Depuis hier soir, nous n'avons a nous mettre sous la dent qu'une espece
de vent rachitique, de travers quand meme, mais sans aucune force
dedans. Du coup, la journee se solde par un rapproche de 113 milles
apres avoir parcouru 115 milles sur le fond et 119 milles sur l'eau, On
se passerait bien de ce faible courant contraire. L'espoir subsiste
quand meme d'arriver le 29.
mardi 20 octobre 2009
C'est reparti
terre pour retrouver Aki et sa Toyota et aller au supermarche des
"palangis" (les visiteurs ou etrangers). En fait, c'est une petite
boutique, moins grande que celles des chinois, mais avec principalement
des marchandises en provenance des US (y compris des "chocolate
cookies"). Nous esperions pouvoir acheter dela viande ou du poisson,
mais d'apres ce que nous voyons, il y a peu de chance que la chaine du
froid ait ete respectee et nous preferons jouer la prudence et acheter
viande et poisson en boites. Nous allons ensuite chez le chinois pour le
beurre de Nouvelle Zelande, le lait longue conservation et du pain.
Le soir, dernier diner a l'Aquarium Cafe. Les ice creams sont enfin
arrives et nous pouvons finir le diner sur une note de douceur.
Mardi matin preparation du bateau. Ensuite, Jean-Francois et Claude vont
a terre pour un dernier jerrycan d'eau et pour acheter des oeufs et des
fruits frais.
Ensuite nous allons accoster au quai principal pour payer nos droits de
port (9.77 dollars tongans) et obtenir la clearance de la douane. En
sortant de la douane d'ailleurs, je tombe sur George de Triple Seven qui
vient d'arriver des Cook et qui semble avoir eu une traversee difficile.
Il a explose son enrouleur de genois et me dit avoir d'autre reparations
a faire.
Les premieres heures de navigation sont idylliques. Vent de travers de
10 noeuds, mer calme car nous sommes encore a l'abri des iles du groupe
Vava'u, ciel peu nuageux. Il nous reste 1120 milles pour Noumea ou nous
devrions arriver entre le 28 au matin et le 29 au soir. Ce sera
probablement le 29 au matin.
lundi 19 octobre 2009
Le bonheur est a l'ouest
L'arrivee a Neiafu est tres belle. Dans la nuit nous avions ralenti de
facon a nous presenter a l'entree avec le soleil levant, c'est a dire
vers les 6 heures du matin heure locale qui est, compte tenu du fait que
nous avons avance le calendrier d'un jour, a GMT+13.
En arrivant au port de Neiafu, si vous y allez, ne vous fiez surtout
pas au GPS, car pour franchir l'entree, le GPS apparemment vous fait
passer au dessus d'une colline. Mais a part cela, l'entree est tres
facile et bien marquee par des alignements. J'avais en plus mis en route
le radar, pour m'assurer.
Un peu avant 8 heures, nous nous sommes amarres au quai du port
principal pour attendre les autorites et immediatement, un canot local
est venu le long du bord pour nous proposer un pavillon de complaisance.
Comme je pensais qu'il valait mieux en avoir un, j'aie accepte le prix
exhorbitant (50 dollars locaux) pour un pavillon cousu main qui n'a pas
tenu trois jours. J'aie appris apres que le prix d'un pavillon
commercial etait de l'ordre de 30 dollars tongans. (il y a 53 dollars US
dans 100 tongans et 35.65 euros).
Puis nous avons attendu les autorites qui sont arrivees vers 8:45. C'est
un peu deconcertant de voire un officier d'immigration arriver en jupe,
mais nous etions prevenus donc pas trop choques. Les formalites se sont
passe rapidement et sans probleme, dans les complications de
quarantaine, de verification de la nourriture a bord, etc... auquelles
nous nous attendions.
Ensuite a commence la recherche d'un coffre. La baie est pleine de
bateaux, soit en hivernage ici, soit en attente de depart pour la
Nouvelle Zelande, plus les bateaux de location de la base de Moorings.
Cela nous a donc pris l'essentiel de la matinee pour trouver un coffre
disponible.
L'apres midi a ete consacree principalement a du reperage pour voire ce
qui est disponible en matiere de nourriture. Tous les trois un peu
groggy et ayant besoin d'une bonne nuit. Donc apres nos peregrinations,
retour a bord avant de ressortir pour diner. Bien que ce soit une grande
soiree au Yacht Club je me sens fatigue et je laisse Jean-Francois et
Claude aller faire la nouba au Yacht Club pendant que je reste a bord
pour dormir..
Samedi nous avons visite le marche, porte notre linge a laver et fait
nos achats dans les petits super marches de la ville, tenus par des
chinois et pas trop bien achalandes. Ensuite a commence la recherche de
connection Internet, rendue difficile parce qu'en fait tout le monde est
fourni par la TCC (Tonga Communication Company) et que le serveur
principal semblait avoir de grosses difficultes. Comme cla a ete le cas
en Haiti, il suffit de s'armer de patience.
Une chose est evidente en se promenant, ici il n'est pas question de
dire que nous pourrions etre n'importe ou ailleurs. Ici nous sommes au
royaume de Tonga, et cela se voit partout. La facon des gens de
s'habiller, de se comporter, tout ce que nous voyons est marque du sceau
de la culture locale et pour une fois, je suis bien conscient d'etre
sorti de mon cocon d'occidental pour me frotter a une autre culture.
Nous nous renseignons egalement sur les facitlites disponibles ici. On
peut faire l'eau et le fuel aux pontons des differents fournisseurs de
coffres d'amarrage, tous ayant egalement un restaurant. Dans l'ensemble,
les restaurants sont bons et a des prix accessibles. Le soir, apres
avoir bien dine a l'Aquarium Cafe nous allons finir la soiree dans les
bas fonds de Neiafu a Bob's Cantina. Cela n'a de Mexicain que de nom et
c'est apparemment LA boite de nuit de Neiafu.
Dimanche matin, nous allons a terre pour faire le tour de l'ile en taxi
sous la conduite de Aki et de sa Toyota qui accuse officiellement plus
de 350,000 kilometres. Pas grand chose a dire de l'ile ou tout semble un
peu laisse non pas a l'abandon mais a un manque d'organisation general.
Parfois sale, souvent mignon, quelques paysages tres beaux, je suis
quand meme content d'etre alle voire qu'il n'y avait pas grand chose a
voire.
L'essentiel est dans la gentillesse des gens et de leur desir de faire
plaisir. La vie semble d'ecouler paisiblement et nous ne voyons pas
vraiment trace ici des mecontentements populaires qui ont conduit a des
emeutes a Tongatapu pour demander une democratisation de la monarchie.
En tout cas, ces trois derniers jours ont ete bien remplis, et pour ce
qui me concerne, la meilleure escale depuis notre depart de Balboa.
jeudi 15 octobre 2009
Fausse peche
etant cuits, le mien dans la poele, les pommes mousseline sur la table,
tououououche !!!
Tout le monde sur le pont, gaziniere encore allumee avec un steak en
route, pour stopper le bateau et recuperer le poisson. Dans la manoeuvre
(fausse manoeuvre), mon steak se transforme en charbon avant qu'on
eteigne le gaz, et dans ma hate de mettre a la cape, et au moteur
puisqu'on a le genois tangonne, je fais passer la ligne sous l'arbre
d'helice.
Apres presque une heure d'efforts de la part de Jean-Francois et Claude,
on decide d'abandonner et de couper la ligne. Ce que nous faisons, puis
on remet en route pour se mettre a table.Avant de manger, Jean-Francois
decide d'aller saisir les bouteilles de gaz, et il voit le poisson
derniere nous, toujours pris dans la ligne. Rebelote. Ce coup ci, on se
contente d'enrouler le genois pour ralentir le bateau, et nos deux
pecheurs font de leur mieux avec bout et gaffes pour recuperer la ligne.
Pas evident, mais par hasard Claude reussit a recuperer la ligne et
finalement le poisson fait son arrivee dans le cockpit pour sa derniere
rasade de liqueur de cherry. Il a tout a fait une gueule de barracuda et
on se pose des questions. Claude commence quand meme a nettoyer l'animal
pendant que je cherche dans mes livres des photos de poisson. Helas, pas
de doute, c'est un barracuda et avec mes souvenirs de ciguaterra, pas
question de le manger. On a la photo, et le barracuda va rejoindre son
element. En plus, tout cela est arrive a un non moment juste apres qu'on
aie recule les montres d'une heure et avance le calendrier d'un jour.
A part cela, le vent continue a souffler aux alentours de 25 noeuds et
nous allons trop vite. Nous aurons sans doute a faire un peu de sur
place avant d'entrer vers Neiafu. Nous n'avons qu'un petit bout de
genois et la grand voile affalee et nous marchons quand meme plus de
cinq noeuds. A midi (UTC-10), nous avions parcouru 118 milles dans les
dernieres 24 heures, rapproche de 112 milles avec 84 milles restant a
parcourir. Pour arriver a 7 heures du matin (soit une heure apres le
lever du soleil), il ne nous faudrait faire que 4.2 noeuds. On va rester
le pied sur la pedale de frein. . . .
mardi 13 octobre 2009
Coup de vent
ennuyeuse. Vers trois heures du matin, nous avons passe Niue comme une
bombe, surpris que le vent n'aie jamais faibli malgre les grib. Je me
disais que c'etait le fait d'etre pres de l'ile qui accelerait un peu le
vent a 20/25 noeuds mais que une fois l'ile derriere nous cela allait se
reduire.
En fait, vers les 9 heures, nous avons essuye quelques grains assez
muscle et derriere le vent s'est etabli a 35 noeuds et semble vouloir en
rester la. Au debut, pas de souci, nous avons affale la grand voile et
reduit le genois, ce qui nous a permis de continuer presque
confortablement. Mais evidemment plus cela dure et plus la mer se forme
et arrive a l'heure du dejeuner nous etions de nouveau dans la lessiveuse.
Claude avait prepare une delicieuse salade de gambas, avec riz,
poivrons, oignons et epices divers. Le mauvais temps a du le troubler un
peu, car si la salade de gambas etait delicieuse, elle n'etait pas tres
riche en gambas car il a oublie de les mettre dans la salade ! Du coup,
nous avons des amuse gueule tout trouves pour l'apero de ce soir.
Pour la journee, a part le fait que nous n'avons pas pris de poissons,
nous avons parcouru sur l'eau 142 milles, sur le fond 142 milles, nous
sommes rapproches de Neiafu de 138 milles avec 196 milles a courir. Je
me suis apercu en relisant mes guides de croisiere que Neiafu est de
l'autre cote de la ligne de changement de date. Du coup, nous allons
perdre un jour et arriver non pas le 15 mais le 16 au matin !
lundi 12 octobre 2009
RAS
petits grains au petit dejeuner, pas grand chose a dire sur cette
navigation pepere au vent arriere. Ce matin je me suis lance dans la
confection de "pancakes" a l'americaine pour le petit dejeuner. J'aie
fait deux fois trop de pate donc rebelote demain matin.
Nous sommes a 70 milles du plus petit pays independant du monde, l'ile
de Niue. On dit qu'il n'y a plus qu'environ 230 habitants apres qu'un
cyclone il y a une dizaine d'annees aie devaste l'ile et fait evacue
l'essentiel des 2000 habitants.
Nous devrions passer assez pres demain matin pour la voire, mais il faut
compter avec les caprices du vent.
J'aie ete un peu surpris par les chiffres de la journee avec 122 milles
parcourus sur l'eau mais 133 sur le fond. Nous avons sans doute
beneficie d'un courant de pres d'un demi noeuds.
Il ne nous reste plus que 334 milles pour Neiafu, mais nous nous
attendons a ce que le vent reste assez asthmatique sauf pour le derniere
journee, donc arrivee probable le 15 au matin.
dimanche 11 octobre 2009
Voile et vapeur
prevu, le vent a tourne a l'ouest, sur notre nez, hier soir a l'heure de
l'apero nous obligeant a demarrer le moteur. Mais en fait, des 3 heures
du matin, nous avons pu remettre a la voile au pres serre, et depuis, le
vent a graduellement tourne a l'ESE et nous marchons sous genois
tangonne et grand voile a deux ris pour permettre au regulateur d'allure
de fonctionner.
Pour les dernieres 24 heures, pas trop brillant. Nous avons couvert 124
milles sur le fond et nous sommes rapproche de Neiafu de seulement 14
milles, avec 456 milles restant a parcourir sur la route directe.
Dans l'ensemble, une bien belle journee, avec ce matin une mer calme
(qui commence a se deteriorer) et un beau ciel bleu.
Arrivee probable a Neiafu le 15 au matin.
samedi 10 octobre 2009
L''allure reine
et a devoir marcher au moteur pour plus de 24 heures.
En fait, nous avons continue au grand largue toute la nuit, et depuis ce
matin 11 heures, nous sommes au pres bon plein. La mer est d'un bleu
superbe, le ciel ensoleille, le vent de NE a 15 noeuds avec une vraie
longue houle du Pacifique. Le reve quoi . . .
Seul bemol, hier nous avons eu une touche avec un gros poisson qui
devait etre enorme car il a pratiquement plie la canne avant de tout
casse. Sous le choc, la ligne en se detendant s'est toute emmelee et
Claude a passe une bonne partie de l'apres midi a tout demeler. Nous
sommes de nouveau en peche, mais pour l'instant tien.
Les Grib de MaxSea et de UGrib continuent a nous predire que le vent va
tourner a l'ouest et mourird, mais je n'en vois aucun signe. Avec un peu
de chance, on va pouvoir continuer a la voile, et peut etre arriver a
Neiafu le 14 au lieu du 15. Ensuite, il faut compter 9 jours pour
Noumea, ce qui fait que je pense avoir a quitter Neiafu au plus tard le
19 pour etre a Noumea avant la fin du mois.
Evidemment, c'est la meteo qui decidera.
vendredi 9 octobre 2009
Le pain blanc
on vous exhorte a manger du pain complet, ou pour le moins du pain aux
cereales. En tout cas, en ce qui concerne la meteo, nous mangeons notre
pain blanc. Je consulte les fichiers Grib plusieurs fois par jour, et
tous me confirment qu'a partir de demain, il va sans doute falloir faire
du moteur. Je continue a esperer que cela ne sera pas le cas, tout comme
quand je lis l'histoire de Napoleon, je continue a esperer que Grouchy
arrivera avant Blucher.
Malgre un roulis encore assez prononce, nous avons parcouru 138 milles
depuis Rarotonga et il nous reste 698 a faire.
Je ne m'attends pas cette fois ci a une moyenne de 140 milles par jour
et je pense arriver plutot le 15 au matin. Cela va m'obliger a une
escale plus courte que je ne l'escomptais, car j'aie besoin d'un peu de
temps a Noumea.
Depuis cette nuit, nous roulons avec grand voile et genois en ciseaux et
malgre un vent plutot rachitique, nous arrivons encore a faire plus de 5
noeuds. Pourvu que ca dure.
Hier j'aie recu confirmation que pour le trajet Noumea-Whangarei j'aurai
un equipier qui est un ami du Grand Frere des freres de la Cote de
Nouvelle Zelande. Cela me donne du temps pour me retourner et trouver un
ou deux equipiers au moins pour le trajet Sydney-Capetown.
Affaire a suivre
jeudi 8 octobre 2009
Escale a Rarotonga - depart
les 10 heures. Tout d'abord, petit dejeuner, puis je vais a la
capitainerie recuperer notre clearance de depart.
Ensuite, en prenant notre temps, nous preparons le bateau, larguons les
amarres, remontons les ancres tranquillement et vers 11 heures, nous
sortons de Rarotonga, pour retrouver en mer notre cher roulis, avec un
vent de Sud d'environ 20 noeuds, une forte houle de Sud, et 830 milles a
parcourir pour arriver a Neiafu dans les Tongas.
Escale a Rarotonga - Jour 3
possible viande et poisson au supermarche, puis biere et vin chez le
marchand de boissons alcoolisees.
En fait, le marche n'ouvre que vers les 9 heures et il n'est pas tres
garni. Nous trouvons quand meme des citrons, des tomates, concombres,
aubergines, poivrons et papayes. Enuite, ayant tout ramene a bord, nous
finissons d'ajuster les lignes du Monitor et des lazy jacks, puis fait
le plein d'eau, mais sans avoir eu a acheter un tuyau avec des embouts
qui conviennent. Bref, rapidement, c'est l'heure du dejeuner. Cette fois
ci dans un bar/grill assez sympa, ou nous mangeons sandwiches et poisson
avec bien sur des frites.
Ensuite, super marche, pas tres bien achalande, pour le pain, la viande
et autres. Alors que nous allons sortir, les vendeuses nous apprennent
qu'il y a une alerte Tsunami et qu'il nous faut rapidement monter vers
les hauteurs. Nous finissons nos achats et nous rentrons a bord pour
ranger nos emplettes et moi pour aller me renseigner a la capitainerie.
Le temps d'y arriver, l'alerte avait ete levee mais aussi l'heure de
fermeture du magasin de boissons etait passee.
Je fais ma clearance de sortie et on me promet que le capitaine de port
passerait au bateau peu apres quatre heures pour nous donner la clearance.
Sieste.
Pas de capitaine de port.
Douche et peu apres depart avec Andre Raoult qui nous ramene chez lui
pour diner. Tout d'abord, visite de sa superbe maison de plein pied,
avec vue sur l'ocean sans aucune obstruction. Ensuite, Andre avait
prepare un excellent couscous, et nous avons passe une tres bonne
soiree, avec beaucoup d'hisoires de bateau car il est juge international
pour les regates principalement de deriveur, genre laser. Pendant le
diner, un front assez actif passe, annonciateur du vent de Sud pour le
lendemain.
Nous rentrons a bord vers les 11 heures, apres avoir passe une autre
excellente journee.
Escale a Rarotonga - Jour 2
remettons en place le Monitor et les differentes lignes qui lui
permettent de fonctionner. Nous donnons egalement notre linge a laver,
puis Claude et moi partons faire le tour de l'ile en bus. Le choix est
soit de prendre un billet a 4 dollars NZ chaque fois que nous montons
dans un bus, soit de prendre un billet de 16 dollars NZ valables toute
la journee. L'ile de fait que 32 kilometres de circonference, mais tout
autour de l'ile, la carte montre un grand nombre d'hotels, de
restaurants et de plage. Nous optons donc pour un billet a 16 et nous
allons d'abord jusqu'a Muri Beach, faire un peu de marche sur la plage
et ensuite dejeuner en regardant les gens faire du pedalo, du canoe, de
la planche a voile ou simplement se baigner. Les Kirs produit par le
barman nous ont presque acheve, car il avait mis de la liqueur de cassis
au lieu de creme de cassis et nous avions les yeux qui sortaient des
orbites. Apres dejeuner, il etait donc urgent de marcher, ce que nous
avons fait pour eliminer ces abus ethyliques, en attendant le prochain
bus "clockwise" (faisant le tour de l'ile dans le sens des aiguilles
d'une montre). Pendant que nous marchions, une voiture nous passe,
s'arrete pile devant nous, et en sort un grand copain de Claude qui
avait quitte Tahiti il y a quelques annees et s'etait installe a
Rarotonga ou il s'occupe des jeunes qui font de la voile, tout en etant
juge international de regates. Il nous invite a diner pour le lendemain
soir.
Remonte dans le bus, nous sommes alle jusqu'a un autre point ou nous
pensions trouver quelques bars, mais en fait, nous avons surtout trouve
des plages. Donc, de nouveau de la marche avant de remonter dans le bus
suivant et de nous arreter au siege du Parlement avec l'intention de
visiter. Helas, les visites ferment a 4 heures et il etait 4 heures 1.
Donc trop tard.
Petit arret a un bar en face de l'aeroport (jus de fruit) et nous sommes
repartis a pied pour aller jusqu'au bateau.
Toute cette marche exigeait une petite sieste avant de repartir cette
fois ci pour diner dans un restaurant indien, avant d'aller au "Banana
Court" pour musique et quelques verres. Helas, rien au programme et nous
avons donc termine la soiree de nouveau au Trader Jack, ou nous avons
rencontre un canadien qui venait de faire naufrage avec son voilier et
avait ete ramene dans la journee par le bateau de la marine de l'ile
Cook. Et retour a bord, avec embarquement sportif car avec la houle qui
rentre dans le port, pas evident d'embarquer dans l'annexe a partir
d'une echelle super glissante.
Escale a Rarotonga - Jour 1
Au depart, ca commencait plutot mal. On est arrive avec 20/25 noeuds de
vent et pour accoster, il faut mouiller puis reculer vers le quai pour
passer des amarres. Probleme, le vent etait carrement traversier et nous
poussait contre un superbe catamaran au vent duquel on devait s'amarrer.
Fatalement, nous avons derive sur lui, et le temps de se degager pour
aller mouiller une deuxieme ancre. la pale du Monitor d'est accrochee
dans une des amarres du cata, tirant tout vers l'arriere et cassant meme
quelques soudures. La, je me voyais tres mal. Pas de Monitor, un pilote
electrique qui n'aime pas l'eau, et je me croyais dans une petite ile
sans possibilite de reparer.
Aussitot amarre, je me precipite a terre pour me renseigner et on me
dirige vers Dave qui a son atelier dans un container sur le port. Je
lui amene le regulateur que nous avions demonte, en me demandant ce
qu'il allait bien pouvoir faire.
"Pas de probleme, me dit -il. Revient dans deux heures". Et deux heures
apres, il avait refait les soudures inox, rectifie ce qui etait tordu,
bref le Monitor etait de nouveau comme neuf.
Ensuite, il a fallu faire les differentes "clearances", sante,
agriculture, immigration et douanes. Les deux premiers sont venus au
bateau, pas de probleme. Pour la douane et l'immigration, cela se fait
par l'intermediaire du capitaine de port dont la presence est tres
episodique. J'aie donc du poireauter une bonne heure pour pouvoir faire
ces formalites.
Apres cela, j'aie du aller en ville (tout a cote) pour prendre de
l'argent liquide, pour pouvoir verser un depot pour la cle des douches
et acheter une carte wifi.
Tout cela nous a mene jusqu'a passe l'heure du dejeuner. Presse par le
temps, nous sommes alles en face du port manger des burgers enormes avec
de grosses portions de frites avec du beurre d'ail et suivi par des
smoothies. Gros pave sur l'estomac que la sieste prolongee a eu bien du
mal a faire descendre.
En fin de journee, balade en ville et diner au "Trader Jack" ou se
retrouvent les pirogues de Rarotonga mais aussi pas mal de gens de
bateau ou des touristes. En fin de repas, la musique en provenance de
"Banana Court" me tentait bien, mais la pluie menacait et je n'etais pas
sur d'avoir ferme mon panneau. Retour donc au bercail pour eviter de
dormir sur un matelas mouille. En fait, la pluie s'est abstenue mais
nous n'avons pas eu besoin de berceuses.
dimanche 4 octobre 2009
En passant par le front
evidemment heure de l'apero, tout a commence a se gater. D'abord la
pluie, abondante et continue, puis le vent qui est monte a plus de 40
noeuds. On s'est retrouve tout nu, sans grand voile et avec un tout
petit bout de genois, a se faire balloter presque comme entre Manta et
les Marquises. Tout cela jusqu'au petit matin quand la situation a
commence a se normaliser.
Pendant mon quart, j'aie vu une chose etrange, vers les 3 heures du
matin. On aurait dit un arc en ciel lunaire. C'etait en plein est, cela
avait la dimension et l'aspect d'un arc-en-ciel, sauf que c'etait bleu,
toutes les nuances du bleu, mais que du bleu. Cela a dure quelques
minutes, puis sans doute le grain qui provoquait ce phenomene est
arrive, et le phenomene a disparu.
Vers les 10heures du matin, le vent est retombe a mons de 25 noeuds, et
j'aie retangonne le genois, mais sans hisser la grand voile car je ne
veux pas arriver a Aviatu avant le jour.
A midi, le vent etait aux alentours de 20 noeuds et la mer nettement
moins forte. Reste a voire comment l'entree a Aviatu va se passer avec
du vent d'ENE et une houle d'ENE assez forte. La nuit va etre calme car
nous devons faire moins de 4.7 noeuds et nous allons rester sous voilure
reduite.
samedi 3 octobre 2009
Retour dans la lessiveuse
secoue dans tous les sens, mais beaucoup de vitesse malgre 3 ris dans la
grand voile et genois plein mais tangonne.
Ce matin a 8 heures, j'aie realise qu'a cette vitesse, on allait arriver
en pleine nuit a Aviatu, sans aucun endroit pour se cacher en attendant
le jour. Nous avons donc affale la grand voile et enroule le genois pour
garder environ 1/3 de facon a rester en dessous de 4.5 noeuds.
Depuis le vent est tombe sous les 20 noeuds et nous avons du
re-accelerer un peu pour rester a 4.5 noeuds. Mais le temps ne me dit
rien qui vaille. On a l'impression qu'il n'a pas encore decide que
faire, soit nous lacher un peu d'enfer sur la tete, sans prevenir, soit
continuer comme un mollasson qui ne sait pas trop ce qu'il veut faire.
Ce matin, j'aie envoye des emails a Rarotonga pour essayer de savoir
quelles sont les conditions de vent et de mer audela desquelles l'entree
devient risquee. Si j'aie le moindre doute, je n'entrerai pas et je
continuerai sur Neiafu qui offre un abri parfait.
Ceci etant, et malgre que nous ayons ralenti a 8 heures ce matin, les
chiffres de la journee sont plutot bons. 148 milles sur le fond, 445
depuis le depart, rapproche de Aviatu de 137 milles avec 204 milles a
courir. Nous continuerons a regler la vitesse pour arriver devant Aviatu
vers les 7 heures du matin ou plus tard.
vendredi 2 octobre 2009
Retour a la realite
soir a l'heure de l'apero (Ricard, Kir, petits fours avec pate basque au
foie de porc), gros grain qui a dure jusqu'apres diner, puis plus de
vent jusqu'a 4 heures du matin avec des voiles qui battent bruyamment et
Papy Jovial qui se traine a 2 noeuds, puis de nouveau des grains dans la
matinee. Cet apres midi, le vent est revenu mais avec une mer formee et
une tres longue houle croisee qui nous fait reprendre l'habitude du
roulis, mais moins marque que ce que nous avons connu entre l'Equateur
et les Marquises.
Pour la journee, nous avons parcouru 142 milles sur le fond, nous nous
sommes rapproche de 131 milles de Rarotonga qui n'est plus qu'a 341
milles. Arrivee le 5 au matin.
jeudi 1 octobre 2009
Le paradis de la voile
parfaite. Pratiquement carte postale. Ciel bleu, longue houle de SE tres
douce, vent de SE 10a 20 noeuds bien etabli. Au depart, nous avons regle
le Monitor, qui entre parentheses fonctionne presque mieux que neuf, et
depuis on se la coule douce.
Nous avons quitte la marina Taina et sommes sortis par la passe Sud
(passe de Taapuna) direction la pointe sud de Moorea. Au depart le vent
etait un peu mollasson, mais il a fini par s'etablir, et depuis c'est le
reve. Et d'apres la meteo, cela devrait continuer pratiquement jusqu'a
Rarotonga ou nous pensons arriver Lundi 5 dans la matinee.
Pour ces dernieres 28 heures, nous avons parcouru 155 milles sur le fond
et nous sommes rapproches de Rarotonga de 144 milles, notre destination
etant a midi a 472 milles.
Pour l'instant, tout baigne, pas grand chose a signaler. Un contact VHF
a l'heure du dejeuner avec Triple Seven qui va egalement aux Cooks mais
a notre nord et que nous devrions retrouver aux Tongas.
mardi 29 septembre 2009
Veillee d'armes
de nombreux grains et un passage de front qui n'incitait pas au depart,
d'autant que derriere ce front les alizes se retablissent et promettent
une traversee comfortable.
Le barbecue organise par Matt et Ulla s'est termine sous des trombes
d'eau, et le lendemain matin le temps n'etait pas beaucoup plus
encourageant. Malgre tout, nous commencions a nous organiser pour partir
quand nous avons eu la nouvelle du tremblement de terre aux Samoa ainsi
que la menace de Tsunami.
Decision donc d'attendre les consignes des autorites tout en suivant la
situation sur Internet. Finalement, le Tsunami a Tahiti a consiste en
une vague de 23 cm de haut et bien entendu pas le moindre bobo. Mais
cela nous incite a reporter le depart a demain matin Mercredi, ce qui
tombe bien car cela correspond au retour des alizes sur notre trajet.
A 4 heures, nous sommes alles faire le plein de carburant, retour a quai
pour faire le plein d'eau, faire un dernier repas tranquille et passer
une bonne nuit avant le depart demain matin a 6h30 directement pour
Rarotonga.
Je garderai de la marina Taina un excellent souvenir. Florient et
Constance sont tous les deux extremement serviables, gentils et devoues
et toujours prets a chercher le meilleur moyen de rendre service. Grace
a eux, j'aie pu porter assistance a deux bateaux en difficulte, Triple
Seven et Chennaker. En ce qui me concerne, je n'aie que des commentaires
positifs a faire sur cette marina.
dimanche 27 septembre 2009
Iaonara
samedi 26 septembre 2009
Le jour d'avant
ont ramene leur lot de frustration.
J'etais toujours en attente de mes voiles. Hier soir, finalement, vers
les 6 heures, les voiles et les coussins pour le carre ont fait leur
apparition, mais sans tous les accessoires dont j'aie besoin pour
remonter la voile. Et il manquait toujours lazy bag et lazy jacks.
Nouvelle promesse de m'apporter tout cela Vendredi, aujourd'hui. En
fait, aujourd'hui a plutot mal commence, avec de la pluie continue et
beaucoup de vent. J'aie pu travailler sur les velcros des coussins et
m'occuper de deux autres petits projets, mais il y a peu d'espoir de
pouvoir faire quoi que ce soit a l'exterieur. La bonne nouvelle malgre
tout est que les accessoires et tout ce qui concerne les lazy bags sont
arrives vers 4 heures.
Cote meteo, tout indique qu'un depart Samedi se traduirait par beaucoup
de moteur et un temps instable et faible. Sur la base des fichiers Grib
et sur les conseils de Bob McDavitt j'aie donc decide de reporter le
depart a Mardi matin. Cela nous laisse plein de temps pour etre fin prets.
L'equipier qui etait suppose nous accompagner et qui devait venir a bord
hier soir a disparu de la circulation. Pas de reponse a mes emails,
alors qu'il repondait toujours rapidement, et son telephone portable ne
repond pas. J'espere qu'il ne lui est rien arrive de facheux.
Ce soir, on va boire un coup. Matthias et Ulla sur Chennaker sont
finalement arrives a Papeete apres une traversee mouvementee depuis les
Marquises et les Tuamotou. Doigt casse, pumpe a eau du moteur qui fuit,
pilote automatique en panne, etc. . . Je suis content qu'ils aient
finalement pu arriver la ou ils pourront reparer tout cela et repartir
pour la Nouvelle Zelande. Mais avant, ce soit nous allons celebrer son
33eme anniversaire.
jeudi 24 septembre 2009
Eco Tourisme
bateau, a part les voiles, mais je n'aie aucun controle sur ce point, je
ne peux qu'attendre le bon vouloir du voilier. Donc, allons nous promener.
Vers 9 heures est arrivee une Land Rover, avec trois couples de jeune
maries a l'arriere, (un de ces couples en voyage de noces) et je me suis
mis a l'avant avec le jeune chauffeur guide.
Apres quelques minutes de route cotiere vers l'est, a droite droite et
en route vers le centre de l'ile qui est le cratere d'un volcan eteint.
Les mots et les photos ne peuvent pas faire justice a la magnificence du
paysage. Cela n'a peut etre pas la renommee des chutes du Niagara ou du
Grand Canyon, mais je pense que cela vaut la peine d'etre vue. On
remonte une vallee tres encaissee, avec des centaines de chutes d'eau,
de temps en temps un coin baignade, et au total trois barrages
construits a la fin du siecle dernier (je ne me mouille pas sur les
dates !).
On s'arrete donc souvent car il y a tout au long du parcours de
magnifiques point de vue, on fait des photos, les courageux se baignent
et plongent. Vers midi, on s'arrete pour dejeuner dans un relais qui a
eu son heure de gloire a l'epoque des essais nucleaires mais qui ne
fonctionne plus qu'avec les rares touristes que leur amenent les
organisations de tours en 4*4.
Ce que j'aie trouve de plus etrange, c'est que toute cette zone est
totalement inhabitee. Pas un village, pas une case, personne ! Pas meme
d'animaux, si ce n'est quelques oiseaux. Et tout cela a quelques minutes
d'une cote peuplee et tres vivante.
Ceci etant, j'aie bien profite de la journee, et apres trois mois au
niveau de la mer, j'aie aime cette montee dans la montagne et dans ce
desert de verdure.
samedi 19 septembre 2009
Fin de semaine
jeudi 17 septembre 2009
La bureaucratie
une lettre menacante de ma caisse de retraite exigeant un certificat de
vie dans les 60 jours sous peine de voire les paiements suspendus. Le
probleme est que la lettre etait datee du 23 Avril et avait ete postee
le 8 Juillet !
Panique dans Landerneau. Je contacte par email famille et amis en leur
demandant de telephoner a cette caisse (qui n'a pas d'adresse email
disponible pour le public) pour savoir a quelle date au plus tard ils
doivent recevoir ce certificat. Une reponse fut 1er Septembre, l'autre
1er Octobre. Donc stress entre Manta et Hiva Oa (je ne compte pas Fatu
Hiva car on n'est pas suppose visiter cette ile tant qu'on a pas fait
son entree officielle en Polynesie a Hiva Oa).
Arrive a Hiva Oa, je me precipite a la Gendarmerie, ou on fait son
entree officielle (immigration et douanes), et je leur demande de me
signer un certificat de vie. Mais ils me disent qu'ils ne peuvent
"probablement" pas signer un certificat. Puis-je revenir dans l'apres
midi. En tout cas, s'ils font ce certificat, il faudra egalement qu'ils
fassent un proces verbal qu'ils l'ont fait. Et ce n'est pas la peine que
j'aille a la mairie, ils ne signeront surement pas un tel papier.
Donc je vais a la mairie, qui signe le papier sans poser de questions et
je poste en recommande avec accuse de reception (qui me sera envoye a
Norfolk !).
Ensuite, presque tous les jours, quelqu'un en France telephone a la
caisse pour savoir si le papier est arrive. Toujours rien lorsque nous
arrivons a Papeete.
Donc rebelote. Je vais a la mairie de Punaauia, ou se trouve la marina,
pour me faire un autre certificat de vie, en me disant que j'aurai
surement plus de chance avec la poste de Tahiti qu'avec celle de Hiva Oa.
Mais on me dit que le maire ne peut pas signer un certificat de vie pour
quelqu'un qui n'est pas resident dans la commune. Probleme !
Solution : La marina me fait une attestation par telephone certifiant
que je suis locataire a la marine. Ce qui permet a la mairie de me faire
un certificat de resident a Punaauia. Et donc ensuite de me faire un
certificat de vie ! Ouf !
Entre temps, le premier certificat etait arrive a la caisse de retraite,
mais je garde le certificat de resident. Par exemple, cela me
permettrait de me faire faire un permis de conduire Tahitien, valable en
France, qui n'evite pas les amendes mais sur lequel on ne peut pas
retirer de points puisqu'il n'y en a pas sur ce permis !
Demain, je vais faire mon troisieme voyage aux autorites portuaires qui
avaient oublie lors des deux precedents voyage de me fournir une
autorisation d'approvisionnement qui me permet d'acheter du carburant
hors taxe. Je n'aie besoin que d'une centaine de litres, mais cela vaut
bien un voyage de plus a Papeete.