jeudi 9 septembre 2010

Les choses qui ne changent pas . . . .

. . . .restent les meme. Je m'etais vante d'etre sur le point de pouvoir rallier Capetown directement depuis East London ! La mer et le vent en ont decide autrement. Il n'est pas rare que Neptune se charge de rappeler les vantards a un peu plus de modestie, et c'est tres bien.
Sortant de East London, comme prevu, pas de vent. Nous nous y attendons sans trop d'impatience car nous savons que le vent doit rentrer de l'est vers les 8 heures du matin. Nous nous attendions a une nuit plutot calme au moteur. Et bien non. Vers 10 heures du soir, alors que je viens de prendre le quart, la vitesse du bateau chute a moins d'un noeud alors que tout le reste est normal. Je me precipite verifier si l'arbre moteur tourne bien, si le loch n'est pas coince, et enfin, ce que j'aurai du faire en premier, je vais voire derriere et bien evidemment, je vois cette longue longue double ligne de cordage accrochee au safran. Cela tire beaucoup trop fort pour que nous puissions la manipuler et nous coupons des deux cotes en gardant assez de longueur pour amarrer le bout restant au bateau. Ensuite nous essayons de tirer d'un cote (evidemment, il s'averera que c'etait le mauvais cote a tirer), cela vient sur 2 metres puis se coince. Apparemment, le cordage est coince sous le safran et c'est un mystere pour nous qu'il siot arrive la, mais de toute facon, en pleine nuit sans lune, et une forte houle de 3 a 4 metres, puisque l'helice n'est pas touchee et que le safran fonctionne, nous repartons, mais cette fois, destination Port Elizabeth.
A 3 heures du matin, toujours pendant mon quart, je m'apercois que la profondeur est remontee a 50 pieds (15 metres), puis 45, puis 40, puis 35 puis 30. Je me fais vraiment du mouron. Je verifie la carte, verifie notre position, impossible d'expliquer cette profondeur. Et puis, d'un coup, la profondeur redescend a 300 pieds, ce qui devrait etre. Je me rasserene, et je reprends ma petite routine (nous barrons a la main car le pilote electrique a rendu l'ame). Pour 20 minutes seulement. Car tout pres du bateau, sans doute moins de 10 metres, j'entends l'enorme son que fait une baleine quand elle vient en surface pour respirer. Terrifiant. Et surtout, je ne peux me retirer de la tete cette image du voilier, dans la baie de Capetown, ou une baleine a saute hors de l'eau et est retombee sur le voilier, detruisant le greement mais heureusement sans blesser personne. C'est la derniere chose dont j'aie besoin pour l'instant, et je passe le reste de mon quart a scruter en vain l'obscurite totale d'une nuit sans lune.
Et le lendemain matin au jour, nous verrons tout autour de nous les jets d'eau de ces baleines, heureusement aucune d'entre elles pres de nous.
A la tombee de la nuit, nous entrons a Port Elizabeth, et nous trouvons un poste au Yacht Club local, aide par des membres du club qui sont la. L'un d'entre eux d'ailleurs, Miguel, qui est de passage au long terme, nous aide a amarrer Papy Jovial. Du coup, nous l'invitons a boire un verre au bar du Club, puis a partager notre diner autour d'une bonne bouteille de vin.
Evidemment, quelques aperos supplementaires avant le diner. Je ne sais pas si cela a un rapport, mais en nous quittant, Miguel trouve le moyen de tomber a l'eau. Coup classique. Un pied sur le ponton, l'autre toujours sur la marche d'acces du bateau, le bateau s'ecarte, Miguel fait le grand ecart, mais il n'a pas une longueur de jambes illimitee, et donc la gravite fait le reste. Heureusement pas de bobos. Ce n'est que de l'eau apres tout.
Aujourd'hui, nous avons degage le cordage du safran, fait le plein de diesel, et maintenant nous attendons le passage d'un coup de vent de sud ouest qui nous interdirait de partir. Il est 5 heures de l'apres midi et le vent souffle a plus de 30 neouds. C'est bon d'etre au port.

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