vendredi 29 octobre 2010

Mussulo et Luanda

L'arrivee a Mussulo a ete spectaculaire. Mario Fontes, sur son Sun
Fizz 43 de Jeanneau, etait venu a notre rencontre, a pres de 10 milles
de l'entree du chenal vers leur repaire, mais rapidement, quatre autres
voiliers se sont joints a l'escorte et nous ont accompagne jusqu'a
l'abri appartenant aux Freres de la Cote sur la presqu'ile de Mussulo.
J'aimerai pouvoir vous faire partager toutes les photos, mais les
connections internet sont parmi les plus aleatoires que j'aie vu depuis
mon depart de Norfolk, et il vous faudra attendre Cayenne.
En tout cas, heureusement que le courant nous a fait arriver a la pointe
Mussulo en avance, car il restait encore un bon bout de chemin pour
aller jusqu'a notre mouillage. Heureusement aussi qu'il y avait une
heure de difference, ce qui nous a permis d'arriver tout a fait a temps
pour le verre de bienvenue.
L'acceuil des freres de Luanda a depasse tout ce a quoi je m'attendais.
Il s'agit d'un groupe bien soude, qui se rencontre frequemment, parfois
au club de Luanda, et souvent le week end a Mussulo. J'aie eu en plus la
chance que Luis Gasparinho, qui est le Grand Frere National du Portugal,
soit la en visite, et nous avons pu avoir plusieurs conversations avant
son depart.
Samedi soir, tout le monde s'est donc retrouve pour un diner en commun a
l'abri des Freres, avec familles et enfants, ce qui etait bien
sympathique. Je n'aie pas compte le nombre de bateaux au mouillage
devant la plage, mais il devait bien y avoir au moins une douzaine.
Dimanche matin, Nico, qui dirige un projet de developpement sur une ile
dans le lagon, nous a emmene faire le tour de cette vaste entendue
marine, entre le continent et la presqu'ile de Mussulo. Beaucoup de
maisons de week-end, des hotels de plage, des restaurants, des bars,
bref un endroit apparemment tres populaire pour venir passer le week-end
au bord de la mer, mais a l'abri de la houle.
Apres ce tour de la baie, retour au catamaran de Nico pour un verre,
puis tout le monde s'est de nouveau retrouve a terre pour le repas du
Dimanche, avec en prime la celebration des 56 ans de Mario, le grand
Frere de la table de Luanda.
Ensuite, appareillage en groupe de cinq bateaux et retour pratiquement
en regate de Mussulo a Luanda. La, on s'est fait plaisir. Etant passe en
second a la bouee de sortie du chenal, mais avec quatre bateaux sur nos
talons, nous avons envoye le gennaker, esperant laisser tout le monde
sur place. Mais nos pourvuivants n'ont pas tarde a sortir eux aussi
leur spinnaker, et le retour s'est fait dans une ambiance de regate,
d'autant qu'une fois tournee la pointe qui marque l'entree du port de
Luanda, ce fut un bord de louvoyage ou Papy Jovial a enfin demontre que
la nouvelle helice apportait une vraie amelioration. Dans l'ensemble,
nous avons fait entre 85 et 95 degres entre les bords, ce qui pour moi
est tout a fait fantastique.
Arrivee au ponton carburant devant le club pour les formalites
d'immigration, qui furent faites rapidement et dans la bonne humeur. Le
"Clube Naval de Luanda" est le second plus ancien yacht club d'afrique
apres celui de Durban et a ete fonde le 23 Mai 1883. Les membres du club
en sont tres fiers, et il y a de quoi.
Nous sommes ensuite alles au poste qui nous avait ete assigne, dans une
marina toute neuve, ou plutot encore en construction, et qui offrira,
une fois terminee, toutes les facilites d'une marina moderne. Tous les
membres du club et la direction de la marina se sont mis en quatre pour
nous aider dans tout ce qu'un bateau en grand voyage doit faire dans les
escales, lessive, plein d'eau (fait avec de l'eau "Aqua Pura" telle que
celle utilisee dans les fontaines a eau), plein de carburant,
supermarche, etc....
Je n'aie malheureusement pas le temps de tout raconter, le temps passant
trop vite et trop lentement, et j'aie tres peu de temps libre a
consacrer a l'ordinateur. Mais une fois en mer, je reviendrai sur cette
escale tres differente de ce que j'aie connu depuis le debut du voyage.
Je me suis laisse dire que depuis la fin de la guerre civile, il n'y a
pas eu plus d'une demi douzaine de bateaux de passage, ce qui explique
en partie l'extraordinaire gentillesse et aide dont nous beneficions. Et
les conditions ne sont pas faciles, car Luanda est en plein effort de
recontruction apres 30 de guerre et de destructions, en plus d'une
urbanisation ultra rapide, avec 5 millions de personnes dans une ville
prevue pour 800,00. J'apprecie donc a sa juste valeur les efforts de
tout un chacun pour nous aider. Je reviendrai donc sur cette escale une
fois en mer et au calme.

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