mercredi 8 décembre 2010

Cayenne

Cayenne ne restera pas grave dans nos memoires comme une de nos
meilleures escales. Bien au contraire. En fait, pour l'instant, c'est
sans doute une des pires. L'exception restera pour moi l'extreme
gentillesse et courtoisie de l'officier des douanes, qui a accepte de me
faire les formalites d'entree et de sortie dans la meme seance pour
m'eviter d'avoir a revenir (a pied). Un vrai changement par rapport a
la Reunion ou nous avions eu toutes les peines du monde pour obtenir une
clearance de sortie.
La marina de Degrad des Cannes, de l'avis general, restera sans doute la
pire des marinas que nous ayions frequente. D'abord, elle est tres mal
situee, a l'exterieur d'un virage du fleuve, donc susceptible de
s'envaser rapidement, a un endroit ou la houle remonte et donc les
bateaux sont constamment secoues et les amarres souffrent beaucoup. Bien
qu'il y aie eau et electricite sur le ponton, ce qui est
incomprehensible, il n'y a pratiquement aucun service. Pas de bureau,
donc personne de responsable avec qui communiquer, situee au bout d'un
chemin isole, voisine d'une cimenterie et du port de commerce, sans
aucun moyen de transport en commun pour aller a la ville distante de
plus de 12 kms. Evidemment pas de douche, de toilette, de buanderie et
encore moins de wifi.
Et comme la marina n'est pas geree, donc personne ne paie quoi que ce
soit, les pontons sont occupes par des bateau poubelles a l'aspect
desolant. Sur les bateaux, des gens du voyage de la mer, echoues sur
place a la recherche d'un petit boulot, et sans aucune fierte concernant
l'aspect de leur bateau.
Nous sommes arrives au debut de la saison des pluies, et donc tout est
tout le temps mouille, soit en train de secher, soit en train de se
remouiller. Atmosphere humide et chaude des climats equatoriaux, plutot
desagreables de mon point de vue.

La ville de Cayenne, comme apparemment le reste de la Guyane a le dos
tourne a la mer et regarde vers l'interieur, vers les fleuves et la
foret vierge. Les Guyanais, d'importation ou locaux, visiblement, ne
souhaitent pas voire des touristes. Notre visite a Kuru, ou nous
esperions visiter le centre spatial, en a ete une brillante
demonstration. Apres s'etre leves a 6 heures du matin pour etre au
centre avant 8 heures, passeport en main, au dernier moment nous avons
ete avises que comme les guides etaient en formation, il n'y aurait pas
de visite. Quant au musee qui restait la seule alternative pour ne pas
etre venus pour rien, rien ne fonctionnait ou n'etait pas branche. Ayant
fait retraite vers un hotel de bord de plage pour le petit dejeuner,
nous nous sommes laisses dire par le personnel de l'hotel que la
clientele de l'hotel etait contitue principalement de gendarmes en
mission et de visiteurs professionnels du centre spatial. Touristes, zero.

Nous avons quand meme passe une excellente derniere soiree chez un ami
de Olivier, Guyanais depuis plus de trente ans et qui nous a appris
beaucoup de choses sur la Guyane.

Et nous sommes repartis ce matin, bien content de quitter un rivage
somme toute pas trop hospitalier pour des marins. Nous devrions arriver
en Martinique vers le 12 ou le 13 Decembre, cette fois ci en territoire
familier.

3 commentaires:

  1. Il est bien tard en France, de surcroit bloqué par la neige en région parisienne, le tout en plein salon. Après une année plutôt bien question nav, le programme se précise pour l'année prochaine, un petit break pour réparer mes bras, un départ Tahiti le 12/2, retour en France et j'enchaine vers Noumea le 1/5. Cela va être juste, mais peut nous croiserons nous vers la mi mars aux Antilles ... En tous cas, belle nav. te v'là presque tour du moniste, à bientôt j'espère. Christophe

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  2. Et zut, c'est "peut être nous croiserons nous"et "tour du mondiste", l'orthographe automatique. Bon mais à part ça je ne connais pas la suite de ton programme. Trinitad et Tobago pour le carnaval, au point ou tu en es tu ne devrais pas rater ça. Cuba, c'est super, mais fais gaffe à ton Iridium, il faut soit le planquer, soit obtenir qu'il reste à bord, mais ça vaux le coup, Haïti, tu connais, j'aurai bien aimer, mauvais temps, et puis tremblement de terre, cyclone; choléra, élections truquées, les damnés de la terre, bon j'aurai au moins vu l'île de la Tortue.

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  3. Henri MARTIN-PÉRIDIER9 décembre 2010 à 10:27

    Je suis "l"officier" des douanes de Cayenne, et sensible à vos éloges !!! J'ai à cœur de bien recevoir les voileux de toutes nationalités de passage à Cayenne, et à écouter les parcours de chacun, j'en tire de grandes satisfactions !!!
    Bon vent à vous !
    hmp973@hotmail.com

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