jeudi 20 août 2009

Fatu Hiva

Finalement, nous sommes arrives soit trop tard, soit trop tot, mais a
minuit, pas question de rentrer dans un trou noir sans la moindre
lumiere, alors que la baie ne fait que 200 metres de large et que je ne
suis pas certain que la carte marine corresponde exactement au GPS. Donc
nous nous sommes laisse deriver toute la nuit en face de Hanavae en
attendant le lever du jour. Avantage supplementaire, cela permettra a
Jean-Francois de filmer notre arrivee dans cet endroit a la reputation
legendaire.
Le mouillage est appele "Baie des Vierges", non pas qu'on y trouve a
foison de ces charmantes creatures, mais parce que la baie est bordee de
chaque cote d'immenses phallus en roche qui ont amene les premiers
visiteurs a donner a la baie le nom de "baie des verges", denomination
qui n'a pas plu aux missionnaires catholiques qui ont prestement
l'endroit "la baie des vierges".
La premiere impression quand on s'approche, est que ceux a qui ces
verges etaient sensees appartenir devaient souffrir d'un cas grave d'une
quelquonque maladie venerienne, car elles sont partiellement effondrees
et ont triste allure.
L'autre aspect impressionnant sont les rivages verticaux de l'ile qui
plongent dans la mer, avec des bouquets de cocotiers au niveau de l'eau.
Beaucoup de verticalite dans cette ile. A notre arrivee, nous trouvons
trois bateaux au mouillage, pratiquement tout le monde profondement
endormi et pas le moindre signe de vie a terre. Heureusement, un des
occupants d'un des voiliers rentre de terre avec son annexe remplie de
seaux d'eau, et nous pouvons echanger quelques mots, apprendre que
l'heure locale est a TU - 9h30 et savoir ou trouver LE policier.
Nous preparons le bateau pour son sejour au mouillage, prenons une bonne
douche, enfilons nos derniers vetements propres, et partons au village
avec notre sac d'ordures emballes sous vide, un jerrycan d'eau vide, nos
passeports et documents du bateau et une bonne paire de chaussures. A
terre, nous trouvons rapidement le policier, qui nous fait un long
sermon sur le fait que nous n'avons pas le droit de debarquer tant que
nous n'avons pas fait les formalites d'entree a Hiva Oa, que la loi
c'est la loi, qu'il est la loi mais doit appliquer ce qui est, etc...
etc..., bref, bien que nous devrions en toute logique repartir illico,
il va nous laisser rester trois jours, c'est a dire Jeudi, Vendredi,
Samedi et Dimanche. Puis il nous tend son "registre" pour que nous
inscrivions nous meme nom du bateau, nos noms et numeros de passeport.
Puis nous entamons la visite du village. Pas grand chose. Nous trouvons
du pain vendu a l'arriere d'un pick up devant le bureau de poste local,
quelques boites de conserves (cassoulet, coktails de fruits, etc..) a
une petite epicerie, dans une maison privee nous trouvons des
pamplemousses locaux, enormes, sucres et juteux a souhait, et nous
visitons l'atelier d'un sculpteur sur bois ou j'achere une tortue (mes
deux animaux "fetiches" etant le crabe de la Baie de la Chesapeake, et
la tortue de l'ile de la Tortue de la flubuste). Et nous rentrons a bord
apres avoir rempli le jerrycan d'eau.
Ma premiere impression sur Fatu Hiva est que sa reputation de la plus
belle baie qu'on puisse imaginer, est tres largement surfaite. Certes,
la baie est belle et impressionnante. Mais le village est plus que
modeste, tout a fait similaire a de nombreux villages ou les gens
recoivent des subsides gouvernementaux qui leur permettent de travailler
un minimum et de profiter de leur maison prefabriquee, de leur pick up
4*4 et de leur bateau. Ils ne pechent, d'apres ce que l'on nous a dit,
que pour fournir le marche du Samedi, et apparemment de s'activent pas
outre mesure pour ameliorer l'aspect visuel du village. On est bien loin
des Marquises de Jacques Brel. Peut etre Hiva Oa sera different.

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