dimanche 4 juillet 2010

Allo maman, bobo !

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas ! Ces dernieres 24 heures
ont ete pire qu'un mauvais jour. Hier midi, apres avoir envoye mon
rapport de position a mon routeur meteo, en me vantant de prevoir 150
milles par jour pour les trois prochains jours, nous nous sommes
installes pour dejeuner dans le carre, fiers de nos 6 noeuds sous
gennaker avec presque pas de vent.
Au milieu d'une bouchee, je leve les yeux pour regarder les voiles . . .
plus de gennaker ! Il etait sous le bateau, oeil de drisse casse, drisse
sur le pont, bref la pagaille. Nous passons bien deux heures a recuperer
le gennaker sans rien dechirer et regreer une drisse sans avoir a monter
au mat, because un fort roulis. Pour cela, nous mettons une poulie sur
l'oeil de la drisse de genois de secours, puis une autre drisse dans
l'oeil, de facon a ne pas tirer en biais sur la poulie de la drisse de
genois, ce qui couperait la drisse.
Bref, nous reinstallons tout et renvoyons le gennaker apres deux heures
de boulot. Pendant ce temps, le vent s'etait fait la valise et nous
commencons a nous trainer a moins de quatre noeuds. Dans la nuit, les
choses ne s'ameliorent pas, les voiles battent furieusement dans le
roulis et l'absence de vent. Tous ces battements font fouetter les
ecoutes, et l'ecoute de gennaker en profite pour arracher deux bouches
d'aeration du moteur qui sont sur l'hiloire de cockpit et empechent la
mer de rentrer dans les conduits de ventilation du compartiment moteur.
Et pour couronner le tout, il s'avere que du fait de notre danse sur le
pont avant pour recuperer le gennaker, le plexiglass du panneau avant
d'est fissure de part en part et cela risque de rendre le poste avant
invivable.
Au petit matin, toujours pas de vent, et il semblerait que cela va se
poursuivre peut etre jusqu'a Mardi matin. Donc, voile Yanmar, ce qui
n'est pas tres plaisant. Nous avons environs 100 heures de moteur en
reserve de carburant, il nous faut donc bien gerer la chose car je ne
m'attends pas a trouver du carburant aux Cocos.
Une fois les emotions absorbees, il va nous falloir trouver un moyen
pour effectuer des reparations provisoires, de facon a minimser les
fuites d'eau au moins jusqu'aux Cocos. Une fois au calme dans le lagon,
nous pourrons peut etre faire quelque chose de plus serieux, histoire
d'arriver a sec a Maurice.
J'oubliais, nous avons franchi la mi-parcours, apres 7 jours de mer. Pas
mal !

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