samedi 10 juillet 2010

En passant par Durban

Depuis plusieurs jours, je suis engage dans une discussion assez vive
avec les operateurs des net meteo en Afrique du Sud, un frere de la Cote
d'afrique du Sud qui nous attend de pied ferme, et mon routeur meteo en
Australie.
Le sujet de la discussion est de definir la meilleure strategie pour se
rendre de la Reunion a Capetown.
A un extreme, un avis est d'attendre Octobre de toute facon et de passer
par Durban, puis sauter de port en port (East London, Port Elizabeth,
Mosselbay, mouillage de Cape Agulhas et Capetown) en profitant des
fenetres meteo qui passent a raison parfois de seulement une par semaine.
A l'autre extreme, l'avis d'un de mes amis Kiwis, est de partir quand on
est pret et de passer a 100 milles au sud de la cote africaine avant de
rejoindre Capetown.
La situation meteo de cette region est assez compliquee, De plus c'est
de facon plus que notoire l'une des deux zones les plus dangereuses du
monde du point de vue de la navigation a voile. C'est notamment une zone
ou l'on rencontre des "vagues scelerates" c'est a dire des vagues qui
peuvent atteindre plus de 20 metres de haut qui pourraient facilement
envoyer Papy Jovial par le fond.
Depuis Darwin donc, je potasse les Pilot Charts, les instructions
nautiques, un ouvrage qui m'a ete envoye par le service hydrographique
d'Afrique du Sud (South African Sailing Directions), sans compter divers
livres et avis recu de droite et gauche.
Finalement hier, je suis arrive a la conclusion de choisir de partir
quand on est pret, donc sans doute fin Aout, mais de passer par Durban
et de suivre la situation meteo de tres tres pres pour ne pas rencontrer
en chemin une de ces depressions qu'on appelle "busters" et qui peuvent
contenir des vents de 70 noeuds.
C'est ca ou mettre Papy Jovial dans un cargo, ce qui evidemment est hors
de question. Mais ces cinq jours entre la pointe sud de Madagascar et
Durban risquent bien d'etre les cinq jours les plus eprouvant
nerveusement de tout ce voyage.

A part cela, nous naviguons dans les grains et des vents de 20 a 28
noeuds depuis hier, et aujourd'hui, j'aie du affaler la grand voile et
prendre deux tours sur le genois pour ralentir suffisamment et arriver
aux Cocos apres le lever du soleil.

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