dimanche 18 juillet 2010

Le meilleur et le pire

Je n'aurai jamais du me plaindre du manque de vent. Neptune et Eole
m'ont entendu, et il m'en ont envoye une tonne.
Au depart des Cocos, c'etait tout bon. Un bon vent portant, pas trop de
mer, et plus de 170 milles dans la premiere journee. Et puis le vent
s'est casse la figure, et le deuxieme jour, nous nous sommes traines
comme des miserables avec des voiles qui battaient dans une mer confuse
et pas assez de vent pour les laisser gonflees.
Et puis dans la nuit, au changement de quart de minuit, grosse pluie
battante, du vent qui monte rapidement, et nous avons du en vitesse
reduire le genois et affaler la grand voile. Et depuis, c'est un vent
d'au moins 35 noeuds minimum, en moyenne 37/38 avec des rafales a 45,
parfois 50 et un maximum enregistre de 52. Ce n'est pas la fin du monde,
mais c'est suffisant pour nous mettre sur la defensive au lieu d'essayer
d'avancer le plus vite possible vers notre destination, et cela rend la
vie a bord un peu plus compliquee.
Il y a d'abord les fuites. Avec les paquets de mer qui passent sur le
pont regulierement, cela descend dans le bateau par l'etambrai (passage
du mat dans le pont), par le panneau avant, et par d'autres petites
fuites que nous n'avons pas encore identifie. Mais cela veut dire qu'on
ne peut plus vivre dans le poste avant, et dans le carre, seule la
couchette au vent reste seche.
La cuisine egalement devient un peu plus sportive. Certes, nous n'avons
encore rien abandonne, ni le cafe au lait, tartines pain beurre du
matin, ni la salade ou sandwich de midi, ni le repas chaud du soir. Mais
les recettes deviennent evidemment un peu moins sophistiquees.
En principe, nous avons passe le plus fort du systeme, et les conditions
devraient commencer a s'ameliorer graduellement a partir de cette nuit.
Si tout se passe bien, nous devrions pouvoir remettre en route
normalement demain dans l'apres midi.

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